« Moi, Je suis le pain vivant ». (Jean 6, 51-58)
Les jeux olympiques de Paris sont clôturés. Comment ne pas applaudir tant d’exploits sportifs ?
Et pourtant, le sport ne peut devenir une religion. Celle du corps, de la performance et de l’audimat. Alors, l’esprit olympique est détourné de son sens premier, qui est d’oxygéner le corps et l’esprit, tout en cultivant une saine fraternité entre les athlètes. Alors, la compétition nous distrait de l’Essentiel – notre devoir d’humanité.
En ne vivant que pour du pain et des jeux, l’homme est distrait de son devoir envers la terre : celle qui crie famine au Soudan et qui hurle sous les bombes à Gaza ou en Ukraine. En ne vivant que pour du pain et des jeux, l’homme oublie également de lever les yeux vers le Ciel et vers le seul Pain qui permet des performances qui ne diminuent pas avec l’âge.
En Christ, Dieu nous nourrit de sa vie donnée pour le salut du monde. Ce mystère d’amour infini est rendu présent dans chaque Eucharistie. « Moi, Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
Alors oui, faisons du sport. Mais que ceci ne nous détourne pas de notre vocation première : devenir les Nafissatou Thiam de l’amour de Dieu et les Remco Evenepoel du service des hommes.
Belle définition de la sainteté, reconnue ou non : » devenir le Nafissatou Thiam de l’ amour de Dieu et le Remco Evenepoel du service des hommes » L’esprit sportif se muant en pardon donné et reçu, l’esprit d’ équipe devenant fraternité universelle ;-)
La notion d’athlétisme spirituel existe beaucoup chez les pères du mont Athos ; avec les métanies, et ils en font beaucoup.