La sagesse du Petit Prince – 14° dimanche, Année A

«Ce que Tu as caché aux sages et aux savants, Tu l’as révélé aux tout-petits». (Matthieu 11, 25-30)

Si « le Petit Prince » de Saint-Exupéry est un tel succès littéraire mondial, c’est parce que ce petit livre touche du doigt une réalité fondamentale : « les grandes personnes », soit les humains qui se prennent trop au sérieux, passent à côté de l’essentiel de la vie.

Dans le monde de la spiritualité chrétienne, sainte Thérèse de Lisieux a rappelé la même chose. Il ne s’agit nullement d’un éloge de l’infantilisme, mais bien d’un plaidoyer pour l’enfance spirituelle. Seul l’adulte libre et responsable peut comprendre que face au Mystère ultime (« Dieu » pour le croyant, « la Réalité » pour les autres), il est comme un enfant – appelé à se recevoir avec gratitude et confiance.

Alors seulement, nous sentons-nous un peu moins écrasé par le poids de nos vies – parfois pourtant pétries de souffrance – à commencer par le poids de notre propre ego. « Venez à Moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et Moi, Je vous procurerai le repos. »

20 réflexions sur « La sagesse du Petit Prince – 14° dimanche, Année A »

  1. Cardinal Sarah : Aucun synode ne peut inventer un « sacerdoce féminin ».

    5 juillet 2023

    Le cardinal Robert Sarah, préfet émérite du Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, a souligné que « le sacerdoce est unique » et a averti qu' »aucun concile, aucun synode » ne peut « inventer un sacerdoce féminin ».

    Dans sa conférence sur le sacerdoce, intitulée « Joyeux serviteurs de l’Évangile » et donnée le 3 juillet au séminaire conciliaire de Mexico, le cardinal a assuré que personne « n’a le pouvoir de transformer ce don divin, de l’adapter et de réduire sa valeur transcendante au domaine culturel et environnemental ».

    « Aucun concile, aucun synode, aucune autorité ecclésiastique n’a le pouvoir d’inventer un sacerdoce féminin (…) sans porter gravement atteinte à la physionomie pérenne du prêtre, à son identité sacramentelle, dans le cadre de la vision ecclésiologique renouvelée de l’Église, du mystère, de la communion et de la mission », a-t-il souligné.

    Sarah a souligné que « la foi catholique professe que le sacrement de l’ordre, institué par le Christ Seigneur, est un, il est identique pour l’Église universelle. Pour Jésus, il n’y a pas de sacerdoce africain, allemand, amazonien ou européen. Le sacerdoce est unique, il est identique pour l’Église universelle ».

    Le sacerdoce, un don

    Dans sa conférence, le préfet émérite a également réfléchi sur le fait d' »être prêtre » et a souligné que « le sacerdoce est un grand, grand mystère, un don si grand que ce serait un péché de le gaspiller. »

    « C’est un don divin qui doit être reçu, compris et vécu, et l’Église a toujours cherché à comprendre et à approfondir l’être réel et propre du prêtre, en tant qu’homme baptisé, appelé à être un alter Christus, un autre Christ, et plus encore un ipse Christus, le Christ lui-même, à le représenter, à se conformer à lui, à être configuré et médiatisé dans le Christ avec l’ordination sacerdotale », a-t-il expliqué.

    Pour le prélat guinéen, « le prêtre est un homme de Dieu qui est jour et nuit en présence de Dieu pour le glorifier, pour l’adorer. Le prêtre est un homme immolé en sacrifice pour prolonger le sacrifice du Christ pour le salut du monde ».

    Le cardinal a déclaré que la « première tâche » des prêtres « est de prier, car le prêtre est un homme de prière : Il commence sa journée par l’office des lectures et la termine par l’office ».

    « Un prêtre qui ne prie pas est sur le point de mourir. Une Église qui ne prie pas est une Église morte », a-t-il averti.

    Concernant le manque de vocations sacerdotales, il a encouragé les fidèles à prier car « ce n’est pas parce que nous sommes peu nombreux ».

    « Le Christ en a ordonné 12 pour le monde entier. Combien d’entre nous sont prêtres aujourd’hui ? Nous sommes près de 400 000 prêtres dans le monde. Nous sommes trop nombreux », a-t-il déclaré, citant la même observation faite par le pape Grégoire le Grand au VIIe siècle.

    « Beaucoup ont accepté le sacerdoce, mais ils ne font pas le travail du prêtre », explique Sarah.

    « En réponse, nous devons donc prier.
    Lui demander d’envoyer des ouvriers à sa moisson, prier. Et montrer que nous, les prêtres, sommes heureux, car si les jeunes hommes voient que nous sommes tristes, nous n’attirerons personne », a-t-il insisté. « Nous devons être heureux, même si nous souffrons.

    Cet article a d’abord été publié par ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les nouvelles en langue espagnole. Il a été traduit et adapté par CNA.

  2. “Ouvrez votre âme ! Je vous promets le bonheur”
    qui cache une tentation à son Directeur partage un secret avec le diable. — Il est devenu l’ami de l’ennemi. (Sillon, 323)

    (…) Racontez d’abord ce que vous aimeriez cacher. A bas le démon muet ! D’un tout petit problème vous faites, en le roulant, une énorme boule, comme on fait avec la neige, et vous vous enfermez à l’intérieur. Pourquoi ? Ouvrez votre âme ! Je vous promets le bonheur, qui est fidélité à la voie chrétienne, si vous êtes sincères. Clarté, simplicité: ce sont là des dispositions absolument nécessaires; il nous faut ouvrir notre âme, à deux battants, afin de laisser entrer le soleil de Dieu et la charité de l’Amour.

    Il n’est pas toujours nécessaire d’avoir des motivations troubles pour s’écarter de la sincérité complète; parfois une erreur de conscience suffit. Certaines personnes ont façonné — mieux vaudrait dire déformé — leur conscience, de sorte qu’il leur semble que le mutisme, le manque de simplicité sont des choses justes: elles pensent qu’il est bon de se taire. Mais en cela elles sont dans l’erreur. La sincérité est toujours indispensable ; les excuses sont sans valeur, même si elles semblent bonnes. (…) (Amis de Dieu, 189)

      1. Je me disais un peu la même chose et c’est pour cela que je suis revenue relire les commentaires; ma perplexité demeure !

  3. OPUS DEI: Textes de Saint José-Maria Escriva De Balager.

    « Ne néglige pas la pratique de la correction fraternelle. »

    Ne néglige pas la pratique de la correction fraternelle, qui est une manifestation évidente de la vertu surnaturelle de la charité. Il en coûte! Il est tellement plus facile de ne rien faire. C’est plus facile! Mais ce n’est guère surnaturel. -Et de ces omissions, tu devras rendre compte à Dieu. (Forge, 146)
    (…) C’est pourquoi, lorsque nous remarquons dans notre vie personnelle ou dans celle des autres quelque chose qui ne va pas, quelque chose qui requiert le secours spirituel et humain que nous, les enfants de Dieu, nous pouvons et devons apporter, une manifestation claire de prudence consistera à appliquer le remède opportun, pleinement, avec charité et avec fermeté, avec sincérité. Il n’y a pas de place pour les inhibitions. Il est faux de penser que les problèmes se résolvent à force d’omissions ou de retards.

    La prudence veut que, chaque fois que la situation l’exigera, on ait recours au médicament, entièrement et sans palliatif, après avoir mis la plaie à nu. Dès que vous remarquez les moindres symptômes du mal, soyez simples, francs, aussi bien si vous devez soigner que si vous devez vous-mêmes être secourus. Dans ces cas-là, celui qui est en mesure de guérir au nom de Dieu doit pouvoir presser la plaie, de loin, puis de plus en plus près, jusqu’à ce que tout le pus en sorte, afin que le foyer d’infection finisse par être parfaitement propre. Nous devons agir de la sorte, en premier lieu envers nous-mêmes, et aussi envers ceux que nous avons l’obligation d’aider, pour des raisons de justice ou de charité: je prie particulièrement pour les pères et les mères de famille et pour ceux qui se vouent à des tâches de formation et d’enseignement. (Amis de Dieu, 157)

  4. « Aucun synode ne peut inventer un sacerdoce féminin »

    Eh bien, ça dépend du sens qu’on donne au mot « sacerdoce » car au sens figuré on peut parler du sacerdoce des médecins ou de ceux qui soutiennent et assistent les gens gravement malades dans les hôpitaux.

    Et, par ailleurs, les femmes exercent déjà un sacerdoce discret : elles s’occupent de la catéchèse des enfants par exemple (et certaines ont, pour cela suivi, une formation ) et souvent aussi elles sont responsables de la préparation des communiants ou confirmands etc…

    En général, elles ne demandent rien, ne revendiquent aucun titre mais elles n’ont rien à inventer : elles sont déjà là où elles peuvent être utiles, quel que soit le mot qui désigne leur fonction !

    1. Marie-Madeleine, j’admire votre ouverture d’esprit au point de tenter un dialogue avec un rigoriste de l’Opus Dei sur un sujet aussi central que le sacerdoce féminin.
      Cela risque cependant d’être un dialogue de sourds: vous parlez d’un rôle élargi des femmes dans l’Eglise, il parle du sacerdoce sensu stricto.
      Il y a bien sûr des milieux au sein de l’Eglise qui ont entamé un débat sur l’éventuelle prêtrise des femmes: le rigoriste les condamne comme hérétiques et les voue aux géhennes, littéralement!

      On doit lui reconnaître une honnêteté sans faille: une honnêteté fondée sur le devoir sacré qu’il croit avoir de nous adresser à nous tous  » ses corrections fraternelles ».
      Une proche sans nuance aucune: suivez ce que je vous dis, il y va de votre salut éternel!

      Ah, si toute l’Eglise catholique était faite de cette trempe!
      Je serais quitte de mes doutes et pourrais enfin la quitter…

      1. Ne faites surtout pas ça ! l’Eglise est faite de tant de nuances : je crois qu’il y a de la place pour toutes et tous …

        Ce que je pense – et je ne suis pas la seule – c’est que notre Foi chrétienne est fondée sur la personne et le message de Jésus-Christ et il n’a pas institué une « église » différente.

        Ce qui compte, c’est le message de Vie qu’il nous laisse et, en ce qui me concerne, lorsque j’assiste à la messe par exemple, peu me chaut de savoir si le célébrant est homme ou femme lorsqu’il distribue l’Eucharistie (d’ailleurs, dans mon ancienne paroisse, les dames justement distribuaient la communion aussi et elles apportaient la communion aux personnes malades ou hospitalisées) !
        Alors, ce n’est pas un sacerdoce « stricto sensu » mais mon ancien curé – débordé – disait souvent qu’il était heureux de pouvoir être aidé par elles pour pouvoir être présent dans toutes les situations où on l’attendait, lui, comme aller porter son réconfort et les derniers sacrements à un paroissien en fin de vie …

        Ces dames ne demandaient d’ailleurs rien, elles voulaient simplement être utiles …
        Avec la diminution des vocations, peut-être un jour l’église catholique devra-t-elle revoir sa position ?

        L' »Opus Dei » ne représente pas l’ensemble du monde catholique… le mouvement charismatique non plus, ni ceux qui regrettent la messe en latin, etc… Le monde catholique est formé de TOUS ceux qui, sincèrement, tentent de vivre l’Evangile au quotidien. Ce n’est pas facile mais c’est vivifiant et s’il devait arriver que l’on me dise (et je l’ai déjà entendu) « vous n’êtes pas une vraie catholique », j’en prendrais mon parti et je continuerais comme le jour de ma première communion, de ma confirmation et de toutes les étapes qui ont construit ma Foi…

        En fin de compte, seul Dieu juge !

  5. Si la Sainte Trinité avaient voulus que le sacerdoce soit féminin, la très Sainte Vierge Marie serait déja pretre dès les origines du Catholicisme: Or elle reste une maman qui intercède auprès de son fils en permanence. De plus, le Christ à institué les 12 apotres, tous des hommes, pour assurer le commencement de l’église. Il n’y a pas de sacerdoce féminin. Point.

    1. L’argument le plus typique dans votre discours est le dernier: “point”.

      Il résume en un seul mot un état d’esprit qui ne diffère en rien de celui d’un Tribunal de l’Inquisition.

    2. On peut aussi se demander « qui » le Christ instituerait aujourd’hui dans les mêmes conditions; peut-être aurait-il une douzaine d’apôtres ou plus, tant des hommes que des femmes !

      Je crois fermement (je n’ai pas fait d’études de théologie ;-) ) qu’il ne faut pas lire les saintes écritures (écrites il y a des centaines d’années), sans les situer dans le contexte de l’époque !

      Et cela n’enlève rien à la profondeur de Son message.

  6. Outre sa contradiction flagrante avec l’Ecriture, le sacerdoce féminin n’est un aucun cas une solution vis-à-vis du manque de prêtres. Voyez l’Eglise anglicane, voyez l’Eglise protestante libérale. Toutes les deux sont en pleine déconfiture et semblent en phase terminale. L’Eglise catholique doit -elle suivre le même chemin? Doit-elle sacrifier sa doctrine pour plaire au monde? Bien qu’acceptant l’ordination des hommes mariés, l’Eglise orthodoxe (fidèle à sa doctrine et à sa liturgie et qui n’a jamais connu le moindre concile Vatican II) n’a jamais envisagé l’ordination sacerdotale des femmes. A l’heure où le monde entier est en déroute; à l’heure où, de la stabilité, nous passons à l’instabilité et à la confusion, comment le commun des mortels pourrait-il s’y retrouver et fortifier sa foi s’il se retrouve guider par l’esprit du monde plutôt que par l’éternel Esprit de Dieu?

    1. Cher Jean-Pierre, je pense que les saintes écritures n’abordent pas le sujet du sacerdoce féminin parce que, à l’époque dont nous parlons, les femmes n’avaient tout simplement aucun rôle à jouer à part au sein de leur famille !

      Comment auraient-elles pu alors être imaginées comme exerçant un « sacerdoce » ?

      Il n’y a pas si longtemps que les femmes pilotent des avions de ligne ou ont des postes élevés en politique et, lorsqu’elles y ont accédé, il y eut de belles levées de boucliers ;-)

    2. Je ne fais pas campagne pour le sacerdoce féminin, je dis simplement que les femmes sont tout à fait aptes à l’exercer, qu’il ne tiendrait qu’à peu de choses pour que cela existe et que, en tout cas, le fait que les textes n’en parlent pas ne veut pas dire que c’est interdit ad vitam aeternam.

  7. « choisir entre la parole des hommes et celle révélée par l’Ecriture. » Sont-elles antagonistes ? 
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    Pourtant, la parole de Dieu s’applique d’elle-même au monde dans lequel nous vivons pour ce qui concerne les valeurs de l’esprit et du coeur, les plus importantes.

    Je prends p.ex. mon texte préféré, celui des Béatitudes: Jésus nous invite à rester « dans la joie et l’allégresse »; il nous promet  » la consolation, la justice, la miséricorde » (jamais nous n’en avons eu plus grand besoin !).  
    Il dit aussi que « les artisans de paix » et « les coeurs purs » verront Dieu. (*)

     Bref, avec des mots très simples, il nous parle du BONHEUR – recherche éternelle et permanente de l’être humain à travers les siècles – et ainsi la parole des écritures rejoint celle des hommes et lui répond.

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    C’est mon ressenti, pas plus ! 

    (*) je ne reprends pas le texte point par point, nous le connaissons tous très bien :-) ) 

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