« Moi, Je suis le pain vivant ». (Jean 6, 51-58)
Les jeux olympiques de Londres sont clôturés. Comment ne pas applaudir tant d’exploits et l’impeccable organisation britannique? Et pourtant, le sport ne peut devenir une religion. Celle du corps, de la performance et de l’audimat. Alors, l’esprit olympique est détourné de son sens premier, qui est d’oxygéner le corps et l’esprit, tout en cultivant une saine fraternité entre les athlètes. Alors, la compétition nous distrait de l’Essentiel – notre devoir d’humanité. En ne vivant que pour du pain et des jeux, l’homme est distrait de son devoir envers la terre : celle qui crie famine en Somalie et qui hurle sous les bombes en Syrie. En ne vivant que pour du pain et des jeux, l’homme oublie également de lever les yeux vers le Ciel et vers le seul Pain qui permet des performances qui ne diminuent pas avec l’âge. En Christ, Dieu nous nourrit de sa vie donnée pour le salut du monde. Ce mystère d’amour infini est rendu présent dans chaque Eucharistie. « Moi, Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » Alors oui, faisons du sport. Mais que ceci ne nous détourne pas de notre vocation première : devenir les Usain Bolt de l’amour de Dieu et les Michael Phelps du service des hommes.
En outre, l’apôtre Paul nous parle d’une couronne qui ne flétrit pas (1 Co 9, 24 & 25) : 24 Ne savez-vous pas que, sur un stade, tous les concurrents courent pour gagner et, cependant, un seul remporte le prix? Courez comme lui, de manière à gagner.
25 Tous les athlètes s’imposent une discipline sévère[e]dans tous les domaines pour recevoir une couronne, qui pourtant sera bien vite fanée, alors que nous, nous aspirons à une couronne qui ne se flétrira jamais.
Et à propos de ces versets, j’ai trouvé un commentaire intéressant ici : http://www.uepal.fr/fichiers/articles/LNM8_Sport_et_Bible.html
C’est un pdf à ouvrir.
Bon dimanche !
Elitisme . Personnellement je suis pour l ‘ aide au sport pour tout le monde plutôt que pour le sport de haut niveau . Le baron de Coubertin était pour les confrontations , moi pour le plaisir de se rencontrer dans l’éffort avec possibilité de match nul .
Vous avez raison et je voudrais qu’on donne autant de place aux jeux où des handicapés physiques dépassent leurs limites… il y a également, chez nous, des jeux permettant à des personnes handicapées mentales de s’ouvrir et de participer à leur manière … quelques centimètres pour eux cela peut être une victoire !