Il y a une semaine, soit le dimanche entre les deux tours de l’élection française, je me trouvais chez des amis. Ils regardaient une grande chaine privée française, traditionnellement amie du parti de droite au pouvoir. Celle-ci diffusait le dessin animé « Shrek ».
En voyant passer le méchant lord Farquaad, je demande : « il vous fait penser à qui ? » Réponse unanime : « à Sarkozy ! » Puis apparaît le visage rond du gentil ogre. Même question : « et Shrek ? » Réponse : « à François Hollande ! » Cela confirmait ce que tout le monde déjà savait : la France allait voter pour un changement. Le gentil flanby plutôt que le méchant bling-bling. Cliché que tout cela. Mais efficace. Les marchés boursiers – eux – ont été plus malins : entre le centre-droit et le centre-gauche, pas besoin de paniquer. Nulle dévaluation des obligations d’état françaises au lendemain du second tour. Le bateau France gardera le cap, avec une simple adaptation de voilure.
Tout autre est l’avenir de la Grèce, avec un parti comme « Aube dorée » qui récolte 21 sièges sur les 300, suite aux dernières législatives. Ici, pas de Hollande ou de Sarkozy pour en appeler au respect de l’adversaire. Le dirigeant du parti, Nikolaos Michaloliakos déclare à la suite de ces élections : « L’heure de la peur a sonné pour les traîtres à la patrie ». Dont acte.
En 1929, il y eut le krach de Wall Street. Quatre années plus tard, Hitler arrivait au pouvoir. Nous sommes quatre années après le krach des subprimes de 2008. Heureusement, en 2012 la puissante Allemagne est plutôt épargnée. C’est la petite Grèce qui trinque… avec les résultats électoraux que l’on connaît. Le bateau « euro » – lui – tient encore la mer. Jusque à quand ? « Ceux qui n’apprennent pas les leçons de l’histoire, sont condamnés à la subir », prévenait le grand Churchill. Prions qu’il soit entendu. Je veux dire – à temps.
je parie sur de nouvelles élections et une reconduction, avec un coup de pouce à la Grèce via la BEI.
Bonjour à tous, les causes des problèmes de la Grèce sont, pêle-mêle, un endettement endémique, des traficages comptables à répétition, des fonctionnaires européens qui, avant l’entrée de la Grèce dans la monnaie unique, n’ont pas vu ou voulu voir l’état de délabrement des comptes grecs. Visiblement tte une « élite » n’a pas fait son travail, pourquoi ???
Quant au peuple grec lui-même, son ressentiment envers la période ottomane et envers la Grèce des colonels l’a amené à haïr tt ce qui était « structure étatique », la corruption est socialement acceptée, les fonctionnaires travaillent 4-5h par jour et ont fréquemment un 2e voire un 3e emploi. Avec de tels paramètres, un Etat ne peut que s’écrouler.
Si la Grèce devenait une dictature militariste, la puissante armée turque lui « remontera très vite les bretelles », n’en doutez pas une minute.
Les Grecs en tant que peuple ont commis l’erreur de maintenir bcp trop longtemps au pouvoir la dynastie Papandréou. Curieux pour un peuple qui a aboli la monarchie soit dit en passant….Une bonne démocratie c’est l’alternance des partis au pouvoir.