Ce 1er mai – au milieu des meetings politiques et syndicaux – l’Eglise fête saint Joseph, travailleur. S’il y a bien une prière à adresser au charpentier de Nazareth, c’est celle de renforcer dans nos sociétés une culture du travail bien fait, plutôt que de l’argent facile. Je ne dis pas que le travail bien fait n’existe plus – que du contraire. Cependant, trop souvent aujourd’hui le prix de ce travail se mesure au salaire. Vous spéculez en bourse et amassez une fortune ? Vous êtes un battant. Vous vous crevez à enseigner dans une école défavorisée ou à soigner des petits vieux en maison de repos – tout cela pour un salaire modeste ? Vous êtes un « looser ». Du coup, nombre de travailleurs sociaux sont démotivés et font passer leur mal-être dans des revendications pécuniaires. Celles-ci sont souvent justifiées, mais masquent un manque plus profond : le déficit de reconnaissance sociale.
Chacun se rend bien compte que cela conduit notre société dans l’impasse. L’argent ‘quick and dirty’ ne doit plus entraîner l’admiration. Je ne vise pas ici ces entrepreneurs qui se battent pour créer des emplois. Et je rappelle qu’il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête. Mais le parasitage qui enrichit sans créer de valeur ajoutée, conduit à la faillite de l’être humain.
Saint Joseph, vous qui avez eu comme apprenti l’Enfant-Dieu, apprenez-nous l’amour du travail bien fait !
Cher Eric, je suis un peu sur ma faim en terminant la lecture de ce billet ! Certes ce n’est pas le lieu d’une longue catéchèse mais plus que le travail bien fait c’est le travail conforme à la volonté de Dieu, de Notre Père de Tendresse qui me parait le plus important le bien étant à l’aune du regard du Père et non selon notre regard ou de ceux de nos proches.
N’attendons rien du jugement ou de la reconnaissance humaine nous serons bien souvent déçus mais dans le coeur de Dieu quelle Joie Ce qui ne retire rien de la pertinence de tes propos Merci pour ce que tu es
Le refus du contraste entre battant et looser est essentiel. Nous sommes tous constamment menacés de hiérarchiser les travaux et les réussites sociales. Reconnaître la complémentarité dans la solidarité est un beau défi, tant humain que chrétien