Pape et polémiques

Cela fait des mois que le Comité national belge en charge du voyage apostolique du Pape en Belgique, a porté l’organisation de cette visite de trois jours.
Faisant partie de celui-ci, je salue les bénévoles et acteurs d’Eglise qui le composent: hommes et femmes d’un grand dévouement et d’une belle efficacité.
Moi-même, cela fait des semaines et des semaines, que je «  dors, bois, mange de la visite du Pape ».
Comme je disais en riant: j’étais heureux de le voir arriver et soulagé de le voir repartir.
Cela s’est vécu et ce fut une belle réussite.
L’Eglise de Belgique a su se montrer à la hauteur de l’événement et ceux qui pensaient que le Stade Roi Baudouin ne pourrait se remplir, se sont trompés.
Le Pape a laissé à notre église, ces trois maîtres-mots: évangélisation, joie et miséricorde.
Tout un programme.
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Evidemment… d’aucuns se sont époumonés à faire en sorte que le succès de cette visite soit noyé sous le tumulte parasite des polémiques.
Cela a commencé dès jeudi soir avec la question des abus sexuels. Je me suis retrouvé dans une émission radio, durant laquelle je dus reprendre de volée un journaliste, pourtant expérimenté, qui racontait à l’antenne que l’Eglise avait exfiltré l’ancien évêque de Bruges, pour qu’il échappe à la justice, vu « qu’il n’y avait pas de prescription pour abus sur mineurs ».
J’ai dû rappeler qu’à l’époque, la prescription existait et que – bien au contraire – l’Eglise aurait été heureuse que la justice belge puisse juger le prélat déchu: mais voilà… les faits étaient prescrits.
Puis, il y a eu l’invitation faite au Pape à s’adresser à la Nation au Palais Royal de Laeken.
D’aucuns se sont essayés à attaquer la Couronne (faisant le jeu des séparatistes, qui n’en demandaient pas tant), volontairement oublieux que cette décision était politiquement couverte par le Gouvernement.
Et puis, certains se sont donnés beaucoup de mal pour dire que la visite était un succès « mitigé », alors que les plus de 38000 participants à la célébration finale, illustrent le contraire.
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En entendant tous ces persifflages fondés sur une réalité alternative, je me suis dis que Donald Trump n’est pas une exception.
Plus fondamentalement, je souligne avec le sourire, que – si le catholicisme belge était aussi mort que ces critiques le présentent – ils ne se donneraient pas tant de mal pour le détruire.
Messieurs les critiques, ne vous donnez pas tant de peine.
Soit le christianisme, comme vous le pensez, n’est qu’un phénomène humain et il s’écroulera de lui-même, comme toutes choses en ce monde.
Soit le christianisme, comme je le crois, vient de Dieu. Alors… personne – ni vous par vos attaques, ni moi par ma tiédeur – n’arrivera à le détruire.
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En fin de visite, notre Pape à donné de quoi alimenter le moulin à polémiques.
D’abord en reprenant à l’université de Louvain une image qui associe la femme à l’image de l’Eglise, ce qui s’oppose frontalement aux thèses féministes.
Que le sujet mérite débat, parfait. Mais que l’on balaie le propos par un choeur de protestations face à la parole de celui qu’on a invité, cela me semble surprenant pour des  universitaires, formés au dialogue libre et respectueux…
Ensuite, François a annoncé à la surprise générale (en ce compris des évêques de Belgique) son désir de voir la béatification du Roi Baudouin, soulignant que ce dernier s’était abstenu de signer une loi « homicide » (« legge omicida »).
Le Pape a même enfoncé le clou dans l’avion de retour, en comparant les médecins qui avortent à des « tueurs à gages » (ce n’est pas la première fois qu’il s’exprime ainsi).
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Cette image-choc, je ne l’utiliserais pas, car l’intention des médecins est autre et ils oeuvrent dans le cadre de la loi.
Pourquoi le Pape agit-il ainsi, avec des propos qui provoquent la stupeur ?
« De la stupeur, nait la philosophie », répondra-t-il.
En mettant les pieds dans le plat, le pape rappelle avec force que le débat concernant l’avortement, ne concerne pas que « le droit des femmes à disposer de leur corps », mais aussi et d’abord, la question de la protection de la vie à naître.
D’ailleurs toutes les législations du monde le reconnaissent implicitement, en mettant des frontières temporelles à la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse.
Dans les discours sur l’avortement dans notre pays, cet enjeu central est volontairement évacué: j’en ai fait tant de fois l’expérience, lors de débats et dans les médias. Il s’agit d’une stratégie du déni, que la parole forte du pape invite à démasquer.
Quelles que soient nos opinions sur l’avortement, celui-ci n’est pas simplement un droit de santé reproductive, comme le prétendent d’aucuns. L’avortement est un acte grave où se joue la vie à naître.
Maquiller cette réalité, signifie tronquer tout débat à son sujet.
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Une éditorialiste titrait ce lundi 30 : « ce n’est pas le Pape qui fait les lois, alléluia ». 
Très juste et c’est bien ainsi que fonctionne une démocratie, mais une personnalité spirituelle peut – et même « doit » – questionner ces lois, que ce soit à Lampedusa pour les migrants ou en Belgique pour la bioéthique.
Hier soir, une personnalité laïque traitait le Pape d’extrême-droite…
Dire cela d’un homme, qui est depuis des années la cible fétiche de tous ceux qui ont fait de la peur des immigrés leur fond de commerce, est un contre-sens criant et idiot.
Mais cela permet d’essayer d’effacer auprès du public, les fruits de l’indéniable réussite de ce voyage apostolique.
Accueillons ces polémiques avec calme et bienveillance…
Le jour où l’Eglise ne sera plus sujet à opposition et débat, c’est qu’elle aura renoncé à secouer les consciences – à la manière de Jésus.

20 réflexions sur « Pape et polémiques »

  1. Bonjour,
    En tant que non croyant j’ai suivi cette visite d’assez loin. Je ne m’attendais pas du tout à ces propos choc, le pape me semblait a priori assez modéré dans ses paroles. Concernant la place des femmes, rien de trop étonnant et tant que cela se cantonne à la structure de l’Église, c’est de la cuisine interne. Concernant l’avortement c’est autre chose. Je m’attendais évidemment à une réaffirmation de la non moralité de la pratique, qui ne m’aurait pas gêné, question d’opinion. Par contre parler de loi homicide (et de médecins criminels) va au delà. D’abord sur le principe, une pratique reconnue par la loi ne peut par définition pas être « homicide ». En tant que chef d’état il s’agit d’une attaque très violente lors d’une visite officielle. En tant que pontife, critiquer une loi démocratiquement votée ne lui appartient pas. La nuance entre amoralité et criminalité n’est pas mince. C’est du même ordre que de passer de « je ne considère pas comme normal la pratique ou le mariage homosexuel » à « la pratique ou le mariage homosexuel sont des crimes ».
    Alors bien entendu il y a un enjeu de protection de la vie à naitre. Mais il faut aussi reconnaitre l’enjeu médical et social, et le droit des femmes à décider de leur maternité. La loi actuelle s’attache à faire la balance, par contre la position théologique, de par son absolu, n’autorise aucune latitude ce qui est pour moi problématique.

    Cordialement,
    Th

    1. une pratique reconnue par la loi ne peut par définition pas être « homicide ». Hum, pas même les pratiques reconnues par les lois antijuives de l’Allemagne nazie entre 1933 et 1945 ?

      1. Bonne remarque; la légalité peut évidemment ne pas être éthique. Et il est toujours extrêmement risqué de modifier la définition de l’être humain et en cela la position absolue de l’église est forcément insurpassable. Mais dans le cas de l’Allemagne nazie nous avions de fait un régime politique dictatorial et d’extrême droite, alors que chez nous la loi est issue d’un régime démocratique s’appuyant sur un avis unanime d’experts. Je devrais reformuler: « une pratique reconnue par une loi démocratique ne peut par définition pas être « homicide » ». C’est tout le problème de la prise de parole du pape, qui stigmatise et condamne sans appel et de façon très dure voire injurieuse le résultat d’un processus démocratique.

        1. « une pratique reconnue par une loi démocratique ne peut par définition pas être « homicide » »
          J’insiste : « démocratique » ne change rien à l’affaire. Le plus grand nombre peut se tromper, même en s’appuyant sur l’avis unanime d’experts. Admettre, les yeux fermés, toutes les croyances générales, pour cette seule raison qu’elles sont générales, n’est-ce pas présomption ?

          1. J’ai plus confiance en l’intelligence collective de la démocratie qu’en l’arbitraire opaque du dogme. Notez aussi que la loi n’oblige personne à admettre ou à subir l’avortement, elle ne vous enlève rien.

      2. Il y a des lois qui n’auraient même pas dû exister.
        Celles dont vous parlez en font partie !

        Le fait que le mot Loi soit sujet à réflexion est une bonne chose puisqu’il y a des lois abjectes que nous pouvons rejeter (à nos propres risques évidemment, parlant des ces lois anti-juives).

    2.  » le droit des femmes à décider de leur maternité » n’est pas en cause. Aucune femme n’est obligée de porter un enfant ou plusieurs et aucune femme n’est privée de ce droit, qu’elle peut exercer sans se retrouver en position intenable.

      Aujourd’hui, toutes les femmes sont informées sur les risques de grossesse, sur la contraception, et même des fillettes dans les écoles (ce qui évidemment n’existait pas de mon temps).

      Le sujet n’est donc pas là mais bien dans la prévention ! Si un femme décide qu’elle ne veut pas (ou plus) d’enfants de façon temporaire ou définitive, l’avortement n’est évidemment pas LA solution car on voit mal une femme subir des avortement à répétition.

      Comme l’avait dit Simone Veil (auteur de la fameuse loi) : « « Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. » Simone Veil, ministre de la santé, à la tribune de l’Assemblée nationale.

    3. « le droit des femmes à décider de leur maternité » n’est pas contesté, que je sache. Aucune femme n’est obligée à avoir un ou plusieurs enfants, elle peut même ne pas en avoir du tout …

      Ce qui fait débat c’est le « comment » et cela touche évidemment l’avortement – considéré comme « droit » par de nombreuses personnes alors que la loi parlait seulement de « dépénalisation », ce qui n’est pas tout à fait la même chose.

      S’ajoute à cela, la question des délais : de 12 semaines, on parle maintenant de passer à 18 semaines et, dans les discussions ou les articles, on évoque le fait qu’aux P-B, la limite est de 24, c’est-à-dire le seuil de viabilité reconnu « scientifiquement » !
      (En passant, les lois des P-B concernent les néerlandais et eux seuls !)

      Et la question qu’on peut se poser à présent est « et demain » ? Où cela va-t-il s’arrêter, sachant qu’un foetus est viable (c’est la science qui le dit) à 24 semaines ?

    4. Juste une petite remarque : « démocratiquement votée » ! En tout cas, si cette loi a été votée, ce ne peut être que par des politiques, en aucun cas par des citoyens qui n’ont pas été consultés.

      Vous me direz que les politiciens nous représentent, eh bien, avec 1.050.000 abstentions et votes blancs ou nuls aux dernières élections de juin, soit 12,5 % du corps électoral, on peut se poser la question de la représentativité !

      1. On peut aussi prendre en compte les sondages systématiquement largement en faveur de la depenalisation. A contrario, qui a voté ou décidé cette interdiction dogmatique dans l’Église? Une commission, un concile, un pape? Je n’ai pas la réponse mais je doute que tout le monde ait été consulté et que des femmes aient eu voix au chapitre. La voie démocratique reste imparfaite mais en comparaison me semble bien meilleure. J’aimerais tant un apaisement sur cette question. Laisser le choix aux femmes, dans un sens et dans l’autre. Et surtout considérer chaque situation dans sa complexite et sa spécificité. Ne pas stigmatiser, ni en faisant honte à celle qui est enceinte sans l’avoir désiré, ni en accusant de meurtre celle qui désire interrompre sa grossesse. Pour bien juger il faut sonder les cœurs et connaître les intentions.

        1. « qui a voté ou décidé… » etc.

          Permettez-mois de rappeler qu’il fut un temps, pas si  lointain, ou l’avortement médicalisé n’existait tout simplement pas et où le médecin qui le pratiquait risquait la prison !  (Je me souviens d’une collègue emmenée « en urgence » vers l’hôpital, suite à une hémorragie qui s’était déclenchée au boulot … Années 61 ou 62; j’en ai été bouleversée) !

          Depuis, il y a eu la loi Veil (en France) qui visait, à l’époque, à aider les femmes dans des situations « sans issues ».
          Je suis une femme et voici mon avis ; je pense que les précisions de la loi Veil sont justes et nécessaires : avorter est un drame, aucune personne de bon sens ne fait cela par plaisir et donc il faut axer un maximum de forces et de ressources sur l’éducation, la prévention et l’aide qui, apparemment, ne sont pas encore totalement efficaces, même si on aborde ces points à l’école mais bien trop tôt dans la vie des élèves … 

          A cet égard, je voudrais souligner que l’état de précarité financière ne devrait pas empêcher une femme d’être mère si elle le souhaite; il faut simplement lui venir en aide financièrement et ne pas déplacer le problème …

          Ensuite cette loi chez nous qui parlait de « dépénaliser » est devenue, je ne sais quand ni comment, une loi de « droit à l’avortement », avec des limites dans le temps, limites qui ne sont pas coulées dans le marbre, on le voit aujourd’hui !

          Dans tout cela, je ne vois pas d’interdiction « dogmatique » de l’Eglise et je rappelle que l’Eglise de Rome s’adresse aux chrétiens, plus précisément aux catholiques, et que c’est tout à fait son rôle.  

          Le citoyen peut et doit agir en fonction de sa liberté d’opinion et c’est du domaine des consciences et c’est à elles que le Pape s’adresse … 

          Pour conclure, j’ai des amies athées, humanistes, qui partagent mon point de vue

          1. Je vois bien votre point de vue et encore une fois mon propos ne vise pas à interdire aux croyants leur position d’opposition à la dépénalisation de l’avortement.
            Par contre lorsque vous rappelez que l’Église de Rome ne s’adresse qu’aux chrétiens, justement non. Le pape s’est ici adressé à tous et a condamné tout le monde indistinctement, en ce compris les législateurs et médecins, catholiques ou non. De plus si on le suit il ne pourrait y avoir de dépénalisation et donc les citoyens ne pourraient agir en fonction de leur opinion. C’est précisément là que le dogme s’imposerait à toutes et tous indistinctement.

  2. Comme il y a des combattants dans une armée, il fallait des infirmières ! Aujourd’hui, la femme peut être dans l’un ou l’autre camp… ou dans les deux.

    J’ai aimé la phrase « ‘La femme est accueil fécond, soin, dévouement vital' » ! Je n’y vois que de belles choses, utiles, indispensables et que la femme accomplit généralement fort bien dans son foyer et même au-delà … Les mères de familles nombreuses savent de quoi je parle.

    Et en disant cela j’ajoute que j’ai eu une (modeste) carrière professionnelle, tout comme un homme, et que je pense avoir fait oeuvre utile dans la société en étant également engagée dans l’action syndicale  » pour parler à la place de ceux qui n’osent pas parler ».

    Pour moi, ces deux branches de ma vie ne sont pas du tout contradictoires, elles sont complémentaires car nous pouvons être tout ce que nous voulons sans devenir autre chose que « femme » !

  3. Pour ma part, en tant que croyant, j’avoue avoir été dérangé par les propos du pape sur la femme et sur les médecins qui pratiquent l’avortement. Cela devient très difficile de défendre de telles prises de position et d’être crédible en tant que catholique. Oui, on peut considérer qu’il existe une différence ontologique fondamentale entre l’homme et la femme — je ne pense pas non plus que tout soit un « construit social ». Mais affirmer sans détour que la femme « EST accueil fécond, soin, dévouement vital », en 2024, dans un discours adressé à des universitaires, ce n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Combien de femmes, y compris catholiques, ne se reconnaissent plus aujourd’hui dans une telle caricature ! Il a manqué à la parole du pape la nuance, la subtilité, la rigueur requises en pareille circonstance. Et il en va de même des propos tenus sur les médecins. Pour moi, il y a une vraie limite au « style François ». L’Eglise a besoin d’un pape qui enseigne sa pensée et sa doctrine avec rigueur et nuance, et non d’un franc-tireur qui assène des « vérités » à coup de formules. Il en va de la crédibilité du message porté par l’Eglise catholique.

  4. Merci beaucoup pour cet article.
    A l’issue du voyage papal, je me demande si le centre du voyage ne se révèle pas être le recueillement du Pape sur la tombe du Roi Baudouin ainsi que les propos qui l’ont accompagné. Dans un article de la Libre, il y a 2 jours, Bosco d’Otreppe, parlait de 2 voyages du Saint-Père, l’un civil et politique, l’autre, pour le monde des croyants. Je suis d’accord mais il me semble que les 2 voyages n’en ont plus fait qu’un, précisément au moment du recueillement auprès du Roi Baudouin, lui qui articulé la dimension politique de sa fonction et sa foi, de manière éminente.
    Je crois aussi que le Pape a utilisé des mots à forte connotation symbolique, pour toucher et renvoyer chacun à sa conscience dans un pays où on pratique l’endormissement à très haute dose… C’est bien simple, on nous « euthanasie  » !
    Lui seul pouvait nous interpeller ainsi, dans une grande liberté intérieure. Qui, dans notre pays, le peut ?
    La pratique de l’endormissement commence à la maternelle, quand on pense à certains programmes établis à partir d’un très jeune âge. Et que dire pour l’université ? Le communiqué préfabriqué de l’UCL, lors du passage du pape, en témoigne abondamment. Outre l’irrévérence pour le pape invité, quel respect manifeste-t’il pour la liberté de pensée des étudiants, en parlant au nom de toute l’université, -alors qu’une université doit être un lieu de débat, de vitalité intellectuelle et de recherche du sens de la vie, par excellence, dans le choc respectueux des idées. Un lieu de vie et de discernement.
    Merci Saint Père de nous avoir réveillés !

  5. Dans la civilisation occidentale moderne, j’ comme impression que les valeurs humaines sont de plus en plus obscurcies par l’idéologie du bien-être et de l’amour propre. J’ ai vue faire un deuil pour un avorton de la chèvre. La laïcité peut avoir le pouvoir de se permettre à tuer, détourner,décider ,se sentir libre etc …. La visite du Pape François nous a donné la possibilité de comprendre le monde où nous vivons et ses problèmes. Il est le père de tous et toutes, croyants et non croyants. Il est là comme un bon pasteur, il corrige avec une main de fer dans un gant de velours. Merci Pape François pour votre visite en Belgique.

    1. Je n’attendais pas du Pape qu’il ait un discours de « facilité » à une époque où « les normes s’estompent ».

      Aurait-il dû être plus diplomate ? Peut-être, mais les critiqueurs l’attendaient au balcon, de toutes façons…

      Le Pape défend des valeurs immuables, il fallait le souligner et personne n’est obligé d’adhérer à ces valeurs mais, en tout cas, il faut lutter pour laisser au corps médical sa liberté dans ce domaine, sans toujours remettre sur la table l’argument « que les PB le font déjà etc… » !

  6. Dieu sait combien je me sens infiniment plus proche de Jean-Paul II et de Benoît XVI que du pape François. . Cependant, ses propos clairs sur l’avortement, sur la place de la femme dans l’Eglise et sur sa volonté de béatifier le roi Baudouin m’ont surpris agréablement. Certes, ce qu’il a dit ne plait pas à tout le monde (et cela, dans notre Eglise belge et dans nos médias). Mais la fonction d’un pape, d’un évêque ou d’un curé n’est pas de plaire au monde, ni de s’agenouiller face à la modernité. Jésus n’a jamais promis que ceux qui le suivront seront aimés, adulés, admirés pour leurs discours aussi fades qu’insipides. Il leur a promis le martyre à cause de son nom. Celui qui est « le chemin, la vérité et la vie, sans lequel nul ne va au Père » est tellement loin d’un discours où toutes les religions se valent. St Paul et tant d’autres avec lui depuis 2000 ans ne s’y sont pas trompés. Fidèles au Christ, seul le salut éternel de leurs semblables les importaient et c’est pourquoi l’évangélisation de toutes les nations était pour eux, la mission essentielle de leur apostolat.

  7. Tout à fait juste! Merci cher père d’avoir participé à l’organisation de la visite (qui est une réussite) et d’être en première ligne pour essuyer les critiques et autres accès de rage chez certains de nos frères bien-pensants.

    1.  » bien pensants « . Ce mot est une trouvaille. Autrefois on appellait ainsi les cathos. Mais la bien pensance a changé de camp. Et parfois de nom : woke.

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