Vendredi soir, la RTBF « La Une » diffusa un film de 2019, racontant l’histoire vraie de Richard Jewell, un agent de sécurité américain soupçonné à tort d’attentat, dont la vie – et celle de ses proches – fut durablement pourrie par une fuite de l’enquête dans la presse.
Ceci me rappelle le malaise que j’ai ressenti il y a quelques jours, en lisant dans divers médias de qualité du pays, qu’un célèbre juriste était soupçonné d’agression sexuelle.
Il va de soi que personne n’est au-dessus de la loi, pas plus un homme de droit qu’un prêtre. Chacun doit rendre compte de ses actes.
Cependant, quel intérêt y a-t-il de publier un nom dans un organe de presse, alors que l’intéressé jouit pleinement de la présomption d’innocence? Que chaque journaliste s’interroge: comment ma vie et celle de ma famille serait-elle impactée, si cela m’arrivait de retrouver mon nom épinglé de la sorte dans la presse ? Même si la personne est ensuite blanchie, chez beaucoup restera l’ombre du soupçon au nom de l’adage: « il n’y a pas de fumée sans feu. »
Je juge que nos médias valent mieux que cela.