«Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison ». (Marc 6, 1-6)
Elle est presque comique, cette scène décrivant Jésus qui retourne prêcher à Nazareth – son village. On entend d’ici les commérages : « Non mais ! Pour qui se prend-il à nous faire la leçon ? Nous l’avons connu en culotte courte! » Devant le peu de foi de ses familiers, Jésus ne réalise que de rares signes du royaume (miracles).
Nous ressemblons à ces Nazaréens. Nous partons bien loin en vacances, mais connaissons mal notre région. Les hommes politiques du passé, étaient des hommes d’état, alors que ceux du présent sont des médiocres – sauf peut-être s’ils gouvernent un pays lointain. Nous rencontrons des gens « formidables » sur internet, mais trouvons nos proches tellement décevants. Bref – comme l’énonce le dicton – « l’herbe est toujours plus verte chez le voisin ».
Et pourtant… quand l’Evangile nous parle des autres, il décrit surtout notre « prochain » – c’est-à-dire celui qui vit près de moi, tous les jours, dans mon quotidien. C’est avec lui qu’il me faut apprendre à cheminer à l’écoute de l’Esprit. Parfois même, nous pouvons devenir « prophètes » l’un pour l’autre – c’est-à-dire parole de Vie.