«  Gloire à Dieu » – 7° dimanche de Pâques, Année A

« Glorifie ton Fils, afin  que le Fils Te glorifie. » (Jean 17, 1-11)

Nombreux sont nos contemporains qui rejettent un Dieu dont la « gloire » écraserait toute liberté humaine. Pour comprendre l’Evangile, c’est cette représentation de la « gloire » qu’il s’agit de changer.

La gloire de Dieu n’a, en effet, rien à voir avec le phantasme de toute-puissance qui écrase notre liberté. Au contraire, la gloire de Dieu est celle de l’amour qui triomphe quand l’humain se libère. Tout comme la gloire de parents, est de voir leurs enfants devenir des adultes responsables – de même, la gloire de Dieu est de nous aider à devenir des humains, tenant débout dans notre cœur et notre âme.

L’Esprit du Ressuscité nous aide, en effet, à croître spirituellement. Au cours de cette ultime semaine qui nous sépare de la Pentecôte, prions donc chaque jour pour ce Don de l’Esprit qui – en nous libérant de nos peurs – glorifie notre Père du ciel.

42 réflexions sur « «  Gloire à Dieu » – 7° dimanche de Pâques, Année A »

  1. Effectivement, comme l’écrit Eric, la toute puissance de Dieu n’écrase en rien notre liberté. Un exemple parmi d’autres: lors d’un conclave, les cardinaux restent entièrement libres d’écouter l’esprit du monde plutôt que l’Esprit Saint et donc, d’élire un pape qui ne correspond pas avec le choix de Dieu. Cela dit, il me semble que croire que Dieu est tout puissant est admettre qu’il y a, au-delà de nous, un Etre sans lequel rien n’existerait, de qui tout dépend et que rien ne dépasse. Comment ne pas Lui rendre gloire, comment ne pas le tenir pour seul vrai, Lui qui est à jamais l’alpha et l’oméga?

  2. Ah quelle chance nous avons de vous compter parmi nous, Monseur Snyers.
    Sans vous, comment savoir, le moment venu, si le conclave a bien écouté le message de l‘Esprit Saint.
    En fait, l‘Esprit serait bien avisé de vous consulter avant de descendre sur la Chapelle Sistine.

    1. Dire que les choix des hommes ne correspondent pas nécessairement à ceux de l’Esprit Saint me semble relever du bon sens. Par contre, affirmer que tous les papes de l’histoire ont été choisis par ce même Esprit et qu’à aucun moment depuis 2000 ans, les électeurs d’un pape n’ont (comme par magie) jamais écouté l’esprit du monde relève à mon sens de la superstition. Il en est d’ailleurs de même dans la vie de chacun. Qui peut se vanter du fait que ses choix sont toujours conformes à la volonté de Dieu?

      1. Même ouverts à la grâce prévenante opérante et coopérante, nos choix ne sont guère ordonnés au dessein de Dieu sur nous. Penser Dieu, répondre à son appel, collaborer pour notre part à son œuvre et enfin le voir et vivre de sa Vie nous est impossible sans sa grâce. Pourtant, Dieu, garde toute confiance en nous, son cœur est plus grand que notre cœur. Comme l’écrivait Antonin Sertillanges o.p. : « Dieu a une gloire en nous; il se vante au sujet de nos vies comme si son propre bonheur en dépendait ; sa joie se pose sans cesse dans son écriture, en cliente de notre Bonheur. »

        1. « Dieu garde confiance en nous », comme vous l’écrivez, Monique. Mais avons-nous confiance en Lui? Sommes-nous prêts à suivre de qu’Il nous dit à travers ses apôtres? Au vu de la rupture vis-à-vis de ceux-ci, j’ai du mal à comprendre que le salut éternel des âmes si cher à ceux-ci fasse place à une religion qui n’a que faire de l’au-delà.

          1.  » une religion qui n’ a que faire de l’au-delà  » ? ? ?

        2. J’ai la chance d habiter par trop loin du carmel de Quiévrain..
          La messe est traditionnelle. Les sœurs qui vivent sont invisibles
          Les messes sont en latin.
          On y vénère dieu. On y vénère notre seigneur.
          J y ressens une profonde présence spirituelle.
          Peu m importe de ne pas comprendre le latin, j y ressens comme nulle part ailleurs la présence de dieu.
          J y vais avec engouement j en ressort accompli.
          Oh je n’ai pas chante à tue tête comme ailleurs comme j essaye de le faire. Mais tout est dans le silence l humilité la dévotion.
          Essayez ces messes et vous vous réconcilier avec dieu notre seigneur.

          La messe c’est la communion et le silence.
          Pas ce brouhaha tellement répandu de nos jours dans nos célébrations heuristiques.
          Ça n à plus de lien avec le sujet du blog. Quoique. Venez vivre une messe en latin et vous verrez.

          Bonne fête de pentecôte

          Jma Envoyé

          1. A Jean Michel,
            Désolant mépris pour les gens qui, simplement, veulent suivre Jésus, Mathieu 18- 20 ( Là ou 2ou 3 sont réunis en mon nom, je serai parmi eux… ) et rencontrer leur prochain( « à aimer comme soi même  » ).
            Je vous souhaite néanmoins un très belle fête de Pentecôte.
            ( J’ai , un jour, par hasard, fêté la Pentecôte avec les moines satholiques ( rite oriental) de Chèvetogne. Deux heures de messe mais le temps n’ y existe pas .C’était magnifique.
            Mais dimanche prochain, je serai heureuse de retrouver mes voisins catholiques et de chanter avec eux. Dans cette paroisse, il y a aussi toutes sortes d’activités d’inspiration catholique, pour ceux qui se sentent seuls ou ceux qui sont plutôt extravertis de nature.
            Au Carmel, non loin de là, il y a les messes basses de semaine et une messe en grégorien, le dimanche. Par contre, le samedi soir, il y a une messe en neerlandais ( je dirais même, en flamand, pour les puristes, ) . Messe qui se termine par un vibrant  » Salve Regina  » en flamand suivi de l’ Angelus, en flamand aussi . Ce Salve Regina mouille à chaque fois mes yeux. Il faut dire que c’est une très belle mélodie Nous chantons par coeur :
            Wees gegroet, Koningin, Moeder van Barmhartigheid
            Ons leven, onze vreugde en onze hoop,
            Wees gegroet
            Tot uw roepen * wij, ballingen, kinderen van Eva,
            Tot U smeken wij, zuchtend en wenend
            in dit dal van tranen,
            Daarom dan, onze Voorspreekster,
            sla op ons, uw barmhartige ogen,
            en toon ons, na deze ballingschap, jezus,
            de gezegende vrucht van uw schoot
            Ô Goedertiere, Ô liefdevolle, Ô zoete Maagd Maria.

            * roepen : à ce moment les murs de l’ église vibrent.

            Bref, je suis très heureuse dans ma paroisse et dans l’ Eglise.

            C’est un bonheur que je vous souhaite tous.

    2. L’ironie casse la communication.
      ( Je peux comprendre qu’à la fin d’un débat pas très fair play on se laisse aller à l’ironie …..Oui…mais être ironique ainsi , dès le début …. Je le répète, ça casse le débat.

  3. Précision : En parlant de  » messe en flamand  » je n’ai pas voulu dire que les messes du prêtre de ma paroisse et celles des Pères Carmes ne sont pas célébrées dans un néerlandais tout à fait correct . Cependant les flamands usent beaucoup moins que les hollandais de mots anglais et français. Parfois même ils usent de beaux mots flamands un peu anciens. Et donc, pour nous, flamands, ces messes ont quelque chose de familier : la langue vernaculaire. (D’ailleurs, pour ceux que ça intéresserait, on trouve sur you tube de très belles conférences en néerlandais, diffusées par les Pères Carmes de Gand).
    Cette langue, familière à nos oreilles n’empêche pas la beauté mystique absolue de ces messes.

    1. Zowel Nederlanders als Vlamingen spreken ABN.
      De Nederlanders: Algemeen Beschaafd Nederlands….
      De Vlamingen: Alles Behalve Nederlands.

      1. Oui ! mais nous aimons beaucoup chanter en paroisse, le hollandais Huub Oosterhuis, ! ( Gij komt tot ons, gans onverwacht in alle mooie dingen  » et  » Heer, onze Heer hoe zijt gij aanwezig  » ( d’après le Cantique des Cantiques ) ……..et d’autres . Mais aussi, Ignace de Sutter ( VL) et Roger Schutz ( D).
        Quand je chanterai Huub, j’aurai une pensée pour vous, cher Kees.

        1. Erratum : Où ai-je la tête ? c’est  » De Heer heeft mij gezien en onverwacht …. » qui est basé sur  » Le Cantique des Cantiques « .

    2. Très bienveillant à l’égard de ceux partagent la langue de Vondel, mais habitant dans un petit village ardennais, je n’ai hélas pas (contrairement à vous) connaissance de la Messe célébrée en flamand. Pourriez-vous nous éclairer et nous dire si les errements liturgiques que nous connaissons dans le monde francophone sont aussi ceux que connaissent nos amis néerlandophones? Quelques exemples: le lavabo que doivent célébrer les clercs à l’offertoire est-il encore présent dans la liturgie en Flandre? La prière finale du prêtre célébrant est-elle « allez dans la paix du christ » est-elle de rigueur ou a t-elle fait place à un « allons dans la paix du Christ » qui sous entend que le prêtre n’est plus qu’un laïc parmi d’autre? Et dans le Notre Père, récite t-on la formule « ne nous laisse pas succomber à la tentation », plutôt que « ne me soumets pas ou ne nous laisse pas entrer… ». Y a t-il encore une place au latin, à l’encens et à la génuflexion devant le Christ présent sous les espèces et du vin? Je ne sais pas, Muriel. A vous de m’éclairer.

        1. Je suis toujours très émue lorsque le prêtre nous invite à prier  » pour nos frères défunts dont Toi seul connaît la droiture « .
          Qui suis je pour juger de la vie privée de Huub Oosterhuis ? J’ai uniquement parlé de ses compositions.

        2. C’est vrai…
          C’est choquant d’entendre “Allons dans la paix du Christ”
          Au lieu de “Allez dans la paix du Christ”.

        1. C’est tout-de-même particulier (pour ne pas dire incroyable) comme vous réagissez quand il y a des commentaires qui ne vont pas dans votre sens, Kees. Qui êtes vous pour prendre l’autrui tellement de haut? Le cas échéant on n’a que le droit d’admirer le répertoire de Oosterhuis, apparemment.

          J’avais ajouté un lien (pas un jugement Muriel!) au dessous du commentaire de Jean-Pierre afin d’expliquer l’importance de Huub Oosterhuis, puisque son role dans l’église post conciliaire aux Pays-Bas est non négligeable et discutable à la fois; elle ne se limite donc pas au répertoire ecclésiastique. Certains de ces chansons ont été radié de la liste liturgique par les évêques. Les motifs de la conférence épiscopale des Pays-Bas étaient 1) que Oosterhuis n’adhérait pas à la doctrine de l’Église sur le mystère de l’Eucharistie et 2) que des textes prêtent trop peu d’attention à l’adoration de Dieu. C’est bien votre droit de trouver cela une futilité tout à fait triviale. Pour moi Oosterhuis représente en quelque sorte la rebellie des soixante-huitards dont l’Église catholique aux Pays-Bas récolte les fruits bien amers aujourd’hui. Aurais-je le droit de l’exprimer? Moi aussi je pense connaitre mon pays un peu.

          Believe it or not, il y a quelques de ses chants que j’apprécie vraiment bien, comme: https://www.youtube.com/watch?v=-XNyLSEgMe0 (‘plus grand que notre coeur’)

          1. Un tout grand merci pour le lien  » Plus grand que notre coeur « .
            Ceci étant dit, je pense qu’il est très difficile pour un artiste de mettre son talent au service de la Foi . Voyez Bob Dylan, Gad Elmaleh, Paul Claudel, Léon Bloy ….que chacun complète la liste. Quand l’artiste devient prêtre c’est encore plus difficile ( Franz Lizt )

      1. cher Jean Pierre,
        je suis navrée de lire que Jean-Michel Arlon et vous même sortez insatisfaits d’une messe paroissiale  » ordinaire « , c’est -à- dire une messe Vatican II ,si j’ai bien compris .
        On dirait que vous n’arrivez pas à avoir suffisemment confiance dans le prêtre pour vous  » laisser aller  » comme sur un bateau ( la Nef- Eglise ).
        Personnellement je fais confiance parceque je pense qu’un jour, cet homme a tout donné, tout sacrifié pour suivre Jésus. Ce que je n’ai pas fait. Je pense aussi que le prêtre ne peut pas plaire à toutes ses ouailles et à son Père. Qu’il ne tient le coup que par d’ abondantes grâces d’état. Que ceux qui critiquent à la sortie de l’église entament notre joie d’être sauvé.
        Quant à l’ église en Flandre versus l’ église en Wallonie . …. Il faudrait un livre pour vous répondre.
        En quelques mots .
        Tout d’abord nous avons beaucoup moins , mais vraiment beaucoup moins de communautés nouvelles qu’en Wallonie ( J’ en compte trois plus un  » Emmanuel  » débutant ).
        Nous avons aussi moins de vocations et moins de baptêmes d’adulte .
        La carte de la Belgique du  » Venite Adoremus « , ( Festival d’Adoration Eucharistique annuel – initié il y a une dizaine d’années par le cardinal Danneels ) peut donner une idée de la différence Wallonie- Flandre . Ces heures d’adoration ( qui existent aussi , dans une moindre mesure , le reste de l’année ) sont fort présentes à Bruxelles , Brabant Wallon, régions de Liège , de Tournai , de Namur …. La Flandre s’y met ( très) petit à petit. Le Luxembourg reste un parent pauvre . L’initiative de ces heures d’adoration eucharistique vient le plus souvent des fidèles eux mêmes. Les prêtres de paroisse étant surchargés ( ma paroisse = aumoins 12 paroisses ensemble, j’ ai perdu le compte ).
        Le notre Père ? Certains disent  » beproeving  » ( épreuve ), d’autres disent « bekoring  » ( tentation ) Au même moment ! . Le tout, selon la sensibilité de chacun .
        Le latin? Les Pères Carmes illuminent leur messe du dimanche par un choeur de chantres grégoriens bénévoles.
        Inclinaison de la tête ou génuflexion ? Je pense que le sentiment de la Présence réelle vient du coeur.
        Sinon pour une messe tout à fait traditionnelle, préconciliaire , je suppose qu’ il faut aller à la Fraternité Saint Pie XII ( Gand … Anvers). Ou à Maleizen ( je parle ici d’ouï dire car j’aime la paroisse où Dieu m’ a placée et obéir à Rome en matière de liturgie, me libère l’esprit .
        Je vous souhaite, de tout coeur coeur, des grâces d’ Eucharistie.

        1. En Flandre nous avons outre la communauté San’Egidio, un mouvement echo- catho ( Ecokerk, un mouvement pacifiste Pax Christi et des « Kleine Zusters  » ( Charles de Foucauld. Je m’en veux de les avoir oubliés !

        2. « Sortir insatisfait » d’une messe, n’est-ce pas, peut-être, un problème personnel, passager ?

          Je crois qu’on vient à la messe dans un certain esprit (on « n’assiste pas à la messe mais on y « participe ») et si on n’y trouve pas satisfaction, n’est-ce pas parce que nous n’étions pas en état, à ce moment-là, d’y apporter notre pierre ???

          Je vais chaque année (hors Covid ;-) ) me ressourcer à Taizé et les premières années je me demandais « mais qu’est-ce que ce lieu a de SI particulier pour que je m’y sente tellement… « proche d’arriver au port » ?

          Et puis un jour, j’ai pensé : la différence, ce n’est peut-être pas le lieu mais l’état d’esprit
          dans lequel je me trouve lorsque je suis là, moi-même « différente » ?

          Je ne sais pas, ce ne sont que quelques réflexions comme ça …

          Et pour simplifier, même si c’est un peu trivial dit comme ça, c’est un peu comme « l’auberge espagnole où on ne trouve que ce que l’on a apporté avec soi  » !

      2. Le prêtre n’est pas  »un laïc comme les autres » mais pourquoi ne pourrait-il pas, lui aussi, invoquer, demander, pour lui-même la paix du Christ ? Ce « allons » me paraît tout à fait adapté !

      3. cher Jean Pierre, Je crois que le « lavabo » a été abandonné parce qui ‘ il pouvait référer à un pharisianisme hypocrite  » ( nettoyer l’extérieur des plats ). Et aussi, ne sommes nous pas déjà purifiés par la demande de pardon du début de la messe, la parole de Dieu ( ce glaive à deux tranchants qui nous émonde), le sacrement deRéconciliation ….. ….. ….. ?
        Belle fête de Pentecôte !

  4. Cher Jean-Paul, je vais peut-être me faire fusiller mais votre phrase sur  » le Christ présent sous les espèces et du vin? » me surprend.

    Personnellement, je retiens ceci de la Dernière Cène : « rompant le pain, Jésus le partagea a ses disciples en leur disant : vous ferez cela en mémoire de moi » !

    Quant au « ceci est mon corps » je dirais que nous pouvons y voir une référence au fait que l' »amour (divin dans ce cas-ci) prend corps et devient nourriture » … ???

    Mais ce n’est que mon opinion personnelle !

  5. Quelques réponses globales à certains lecteurs de ce blog…
    Admettons que, tout en me revendiquant protestant, j’écrive sur l’un des sites appartenant au protestantisme que je crois aux dogmes catholiques (purgatoire, transsubstantiation, immaculée conception, assomption…bref, en ce qui est enseigné dans le catéchisme universel voulu par Jean-Paul II. Sans aucun doute, je trouverais normal qu’on me critique et qu’on me fasse comprendre que ma place est désormais dans l’Eglise de Pierre et non dans celle de Luther ou de Calvin. Par contre, je vous avoue qu’être attaqué sur un blog catholique parce que je défends la foi enseignée par le catholicisme me semble autant paradoxal que stupéfiant. Pour la petite histoire, ayant été professeur de religion…protestante et pasteur à l’occasion, je ne crois pas être mal placé pour dire qu’il faut savoir de payer les pots cassés (comme perdre son emploi) quand on n’est plus d’accord avec une institution dont on ne partage plus les idées. Aussi, prêtres et laïcs qui êtes en rupture avec l’enseignement de votre Eglise, pourquoi restez-vous parmi elle? Pour semer la confusion? Pour précipiter sa chute? Pour nous dire que s’est trompé durant 2000 ans et qu’avec vous enfin, nous vient la lumière? Et puis, sur le plan liturgique, de quel droit faites-vous passer errements et vos innovations comme étant issues du Concile? Savez-vous mieux que Benoît XVI ou le cardinal Sarah ce qui est conforme ou ce qui ne l’est pas au regard de celui-ci? Pensez-vous réellement que votre formation théologique est supérieure à celle de ces deux éminents spécialistes? Dès lors, ne conviendrait-il pas que vous preniez la peine d’étudier les actes de Vatican II plutôt que d’avancer des propos qui lui sont contraires? Quand au dogme de la transsubstantiation, avez vous lu l’encyclique de Paul VI à ce sujet? Avec-vous lu le chapitre VI de l’Evangile de St Jean sur le pain de vie? Et puis, persistez-vous à vous agenouiller et à adorer une hostie que vous estimez vide? Tous les saints (dont le Curé d’Ars) se seraient-ils trompés? Si vous estimez qu’il vaut mieux écouter la voix des néo-modernistes les plus étrangers aux fondements enseignés par l’Eglise et par les apôtres, pourquoi persistez-vous à appeler « catholique » ce qui radicalement étranger à ce mot. Le fait de vouloir plaire aux hommes devrait-il remplacer celui de plaire à Dieu? Cela étant dit, Marie-Madeleine a raison de me faire remarquer une faute de distraction dans mon commentaire précédent. Non, ce n’est pas « Le Christ présent sous les espèces du vin » que j’aurais dû écrire mais, « Le christ présent sous les espèces DU PAIN et du vin » que le maladroit que je suis n’a même pas vu la faute.

    1. Il y a une indéniable logique dans ce que vous écrivez: dès le moment où l‘on mettrait en doute un „dogme“ (terme que j‘abhorre) de la foi catholique, on se placerait „hors de l‘Eglise“.
      Et pour être sûr que l‘on sache à quoi s‘en tenir vous nous rappelez que la référence ultime est celle donnée par le catéchisme.

      Pourquoi la vie s‘acharne-t-elle à être tellement plus compliquée que ce simple modèle dont on a bourré nos crânes de petites têtes blondes?
      Nous qui, à l‘automne de notre vie, voyons la naïvité avec laquelle nous avons suivi une Eglise que nous savons aujourd‘hui criblée de scandales …
      Nous qui, malgré tout cela, tentons de pratiquer les vertus chrétiennes, sans l‘aide je m‘empêche de dire, du catéchisme…

      1. Oui, mais tout en notant « l’indéniable logique de mon raisonnement », pourquoi le remettez-vous en cause en cause sur le plan de la pratique? sur ce sujet, je vous suis tout en étant scandalisé. Oui, j’ai mal à cette Eglise qui me fait souffrir au niveau de ses turpitudes plutôt que de balayer devant sa porte. Pardon si j’en souffre tout en me sentant esseulé J-P

        1. Je ne remets rien en cause sur le plan de la pratique.
          Par contre, je reconnais à toute personne le droit au doute – y compris sur les „dogmes“ qui constituent une clé de voûte.
          Face au doute, mon attitude est celle de l‘écoute.

        2. Juste un mot par rapport à « en rupture avec l’enseignement de votre Eglise » !
          – – – – –
          – « Nous sommes l’Eglise  » (nous qui croyons et pratiquons au sein de l’Eglise
          catholique) ! Et je crois que des protestants ont le même avis par rapport à leur
          Eglise…

          – Je note aussi l’emploi du mot « adorer » qui, au sens premier signifie : « Rendre
          des honneurs à Dieu, à une divinité » !

          Donc, je pense  (modestement) qu’on n’adore pas « une hostie » mais qu’on rend
          hommage à Dieu en s’inclinant, toujours selon la phrase rituelle qui l’assimile
          au corps du Christ (ce qui est symbolique pour moi, comme je l’ai dit plus tôt).

          – Je note aussi que plus personne – depuis longtemps – ne s’agenouille pendant
          l’élévation et ceci au sein de nos propres églises. Mais à nouveau, qui peut dire
          ce que vit le fidèle « en esprit » à ce moment-là ?

          {Il y a un très beau texte (à mes yeux) qui dit  » Parfois, au moment où on l’attendait
          le moins, quelqu’un s’agenouille soudain dans un recoin de mon être. Je suis en
          train de marcher dans la rue, ou en pleine conversation avec un ami. Et ce quelqu’un
          qui s’agenouille, c’est moi »  (Etty Hillesum, morte à Auschwitz !)}

          Pour conclure, cher JP: non, vous n’êtes pas seul; rappelez-vous la parole de Jésus
          « lorsque vous serez réunis en mon nom, je serai parmi vous » ! 
          Et que faisons-nous sur cette page depuis des mois sinon nous réunir « en son nom » ?

    2. cher Jean Pierre, Parfois je me pose les mêmes questions que vous. Pour trouver la paix, l’inspiration, le réconfort, la beauté ……. en un mot l’Esprit Saint , j ‘ aime alors aller sur FR.ALETEIA.ORG . Ou relire les homélies du Père Eric ;-)

    1. Cher Jean Pierre , Si vous introduisez  » Fête du Corps et du Sang du Christ  » dans la fenêtre,  » Recherche  » tout en haut de cette page à droite, vous recevrez 7 textes du Père Eric sur la Fête- Dieu ! ! ! Il faut dire que dans la région de Liège, il y a un véritable renouveau de l’ adoration eucharistique. Et ceci en toute discrétion et humilité.

  6. Foi et doute sont pour moi les 2 mamelle d une même poitrine.
    Pas un jour je ne doute. Pas un jour je crains la mort. Pas un jour je pense néanmoins à dieu. Pas un jour sans une prière à son intention. Que serait la force d une foi chrétienne sans le doute ? C’est pour moi modestement un réel combat que de croire en dieu et en jésus et en tout le reste.
    Mais c’est ce combat qui est source de joie. Même si ce n’est pas facile.
    Tout le reste n’est que de constater les moyens disponibles mis à notre disposition pour croire en ce dieu magnifique.
    L un le rencontrera dans le silence, l une dans la contemplation de la nature, l autre encore dans la rencontre avec son frère humain, l autre dans l écoute d une musique vibrante. Dieu est partout et nul part.
    Que ne donnerais je pour entrer en paix éternelle en me disant ça y est je l’ai rencontré et suis certain donc de son existence. Mais la foi est un combat et c’est très bien ainsi.

    1. Qui n’a jamais douté ? Je pense que le doute n’est pas une mauvaise chose : il incite à réfléchir, à penser profondément aux raisons pour lesquelles nous choisissons de suivre le message des évangiles, en quoi le Christ est pour nous « lumière du monde », mais aussi à bien voir la symbolique derrière les paroles édifiantes et immuables, dans le contexte du monde d’aujourd’hui.

      J’ai prévu divers textes pour mes funérailles (on n’est jamais trop prudent ;-) ) et j’ai indiqué croyante « aujourd’hui plus qu’hier et peut-être moins que demain », parce que j’attends encore de belles révélations pour illuminer ma vie…

      Aller dans la paix du Christ, chaque jour que Dieu fait …

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