10 réflexions sur « L’ami imaginaire… – La Libre p.35 »

  1. Merci Eric pour ton article sur « l’ami imaginaire » qui fait le tour de la question du sens du sacré inscrit depuis la nuit des temps au coeur de l’homme. Moi j’ai une dévotion toute particulière pour Saint Hubert (mon saint patron d’Ardenne) et Saint Antoine de Padoue (dont j’ai visité l’église sur place), et ne me sens pas du tout gênée de leur parler et de leur demander leur protection pour ma famille et… mes deux petites chattes. Philippe Goosse, doyen de St-Hubert, a même fait réaliser des parchemins de protection de Saint Hubert pour mes boules de poils.
    Je t’embrasse de tout coeur, ta cousine Roselyne de Donnea-de Hennin

    1. Merci pour ce témoignage attendrissant.
      Si celà peut vous réconforter : je prie régulièrement pour tous les êtres vivants qui souffrent .
      Je confie les les chiens et les chats égarés à Saint François d’ Assise. Quand je rencontre une personne désespérée d’avoir égaré son chien ou son chat, j’ose lui parler de ma prière ( je lui soumets les mots employés )
      Je n’ai jamais vu quelqu’un refuser ma prière par  » fidélité à ses convictions philosophiques « . Mais il est vrai que chez quelques rares personnes , je choisis plutôt de prier en secret, craignant leur  » non » frontal. Ce  » non » frontal ne serait pas bon pour leur âme . Ils ne savent pas qu’ils ont une âme immortelle et que Dieu nous a créés par amour. Pourtant les statistiques nous apprennent que , DANS LE MONDE , 80 à 90 % des êtres humains pensent qu’ après la mort nous continuons de vivre mais autrement , que notre âme est immortelle en quelque sorte . ( 80 à 90 % sont une estimation globale. Dans certains pays d’ Europe (la Belgique par ex.) et dans les pays autrefois communistes ( Tchequie par ex. ) , les chiffres voisinent les 40 % . La Pologne, par contre bascule dans l’autre sens : 98 %, si je me souviens bien. Ces statistiques sont assez anciennes mais celà vaudrait la peine de les refaire . Ne fût ce que par souci démocratique et pour mieux comprendre les pays d’ autres continents.

  2. Ce que je n’arrive pas à comprendre c’est en quoi le fait que des individus se soient créé un « ami imaginaire » (à préciser !) apporterait la preuve de la non-existence de Dieu. J’ai une fois de plus, en lisant les commentaires sur LLB, l’impression qu’on ne parle pas de la même chose !

  3. Dieu, un simple ami imaginaire? Facile à dire mais ô combien difficile à prouver. Car en fin de compte, comment expliquer la soif d’absolu, de bonheur éternel et de sens que porte en lui l’être humain? Une conception matérialiste est-elle capable d’y répondre? Et les mots de Bertrand Russel qui nous dit: « Le monde est une machine sans âme qui suit une trajectoire aveugle dans l’infini de l’espace et du temps » peuvent-ils satisfaire ceux qui se plaisent à réduire le Réel à ce que nous pouvons percevoir de lui? Entre nous, j’aime plutôt cette phrase de Lamartine qui nous dit: « L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux ». Autrement dit: si nous avons des poumons, c’est qu’il y a un air à respirer et si nous avons soif d’un amour éternel, c’est parce que nous sommes destinés à cet amour. Qui rend le plus compte des aspirations humaines? L’athée pour lequel rien n’existe en dehors du visible ou le croyant pour lequel ce visible est réductible? Finalement quoi? Est-il plus sage de croire que ce qui a de l’être ne provient pas d’un Etre qui est l’Etre, ou de croire que nous venons d’une réalité (sans conscience d’exister, sans vie et sans pensée) qui ne rend aucunement compte de ce que nous sommes? Non, Dieu n’est pas un ami imaginaire, Il est à mon sens, le seul capable de répondre à nos aspirations, à ce que nous sommes vraiment.

  4. Pour Ariane Geiger Hiriart (De Colmar à Kaboul, blféditions) Dieu n’est pas un ami imaginaire, mais au contraire le guide pour soulager ici-bas la souffrance des enfants. La religion vous inspire une morale pour le plus grand bien des bénéficiaires.
    Pour Jared Diamond (Le monde jusqu’à hier, folio essais) « la religion remplit quelque besoin humain universel » qui me semble être l’ami imaginaire. Ce qui n’empêche pas d’avoir une morale envers tous les hommes et femmes.

    Le croyant et l’incroyant mourront.
    Si Dieu existe, ils iront tous deux au ciel ; le premier parce qu’il y croit et le second parce que Dieu est bon.
    Si Dieu n’existe pas, tous deux disparaîtront sous forme de poussières

    Conclusion, entretenons de bonnes relations entre croyants et incroyants sans juger l’individu mais bien les idées (Thomas Durand, Dieu la contre-enquête, humenSciences).

  5. Pour compléter et appuyer Mr Snyers quant aux vers de Lamartine :-)

    Borné dans sa nature,
    Infini dans ses voeux,
    L’homme est un dieu tombé,
    Qui se souvient des cieux.

    Bonne journée.

  6. Où ai- je lu ? :  » 2000 ans …. c’est long pour un bobard  » ( ça doit être dans un livre genre
     » Le génie humoristique du christianisme  » ).

    Mais, redevenons sérieux . Pour moi , Jean – Marie Vianney , curé d’ Ars a tout dit en disant :  » S’il n’y a rien après la mort , je serai bien attrapé mais je ne regretterai pas d’avoir cru à l’ amour  » .

    Bonne soirée à tous. Dormez bien. Car, depuis toujours ,  » Dieu aime ceux qui dorment  » ( Charles Péguy ) .

  7. Chère Muriel,

    j’approuve tout à fait la phrase du saint Curé d’Ars mais je dirais plutôt : » S’il n’y a « rien » après la mort (que le néant) , je n’en saurai rien et donc je n’aurai rien à regretter « 

  8.  » Efforcez-vous d’aimer votre prochain avec une ardeur incessante. A mesure que vous progresserez dans l’amour vous vous convaincrez de l’ existence de Dieu et de l’immortalité de votre âme. Si vous allez jusqu’à l’abnégation totale dans votre amour du prochain, alors vous croirez indubitablement, et aucun doute ne pourra même effleurer votre âme.
    C’est démontré par l’expérience.
    Dostoïevski ( Les Frères Karamazov) .

    1. “Si vous allez jusqu’à l’abnégation totale dans votre amour du prochain, alors vous croirez indubitablement, et aucun doute ne pourra même effleurer votre âme”

      Intéressant ce passage dans Dostoievski.
      Cela me rappelle une femme remarquable au tout début de na vie ( littéralement, à ma naissance!) , à La Haye aux Pays-Bas en 1948.
      Ma mère me racontait que l’accouchement était difficile et exigeait la présence d’une obstétricienne, le docteur Thoolen.
      Une femme entièrement dévouée à sa vocation médicale, mais strictement agnostiqe travaillant dans une institution catholique. Dans la Hollande des années 50…c’était très rare! Ce souvenir remontant à ma petite-enfance m’a appris deux choses: le don précieux de la tolérance reçu de mes parents dont l’admiration pour cette femme n’était en rien affectée par sa position philosophique; et la parfaite possibilité d’une vie épanouïe et exemplaire en dehors de toute foi.

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