Humilité… Vous avez dit humilité ? – 30° dimanche, Année C

 « Parce que je ne suis pas comme les autres hommes… ». (Luc 18, 9-14)

A ceux qui m’interrogent sur les effets du péché originel, je conseille d’étudier l’égo humain. Intellectuellement – chaque homme normal sait qu’il a des qualités et des défauts. Et qu’une société bien faite, permet aux talents des uns de compenser les limites des autres. Emotionnellement – nous vivons cependant souvent les choses de façon plus torturée. Notre rapport à l’égo est troublé. Les uns ont une image surévaluée d’eux-mêmes. Ils se sentent toujours un peu plus intelligent, vertueux, capable,… que le voisin. Comme ce pharisien de l’évangile qui rend grâce à Dieu « parce qu’il n’est pas comme les autres hommes… ». Les autres ont d’eux-mêmes, une noire vision. Ils ne s’aiment, ni ne s’acceptent. Ce qui n’est pas plus juste.

Le mot « humilité » vient du latin humus – qui signifie « la terre ». Est humble celui qui connaît le terreau dont il est façonné – avec ses forces et faiblesses. Cela donne de se sentir pécheur, mais aussi enfant de Dieu. Comme le publicain de l’évangile – dont le Christ approuve la prière.

2 réflexions sur « Humilité… Vous avez dit humilité ? – 30° dimanche, Année C »

  1. Ce qui est merveilleux en prenant conscience de ses faiblesses,de sa fragilité est que l’on parvient à transformer un oratoire de pierre en oratoire de chair pour permettre la miséricorde de Dieu. Il n’est pas facile le chemin pour aller de la dissemblance à la ressemblance. (Image et ressemblance). Mais cela fait tellement du bienvou de se sentir en joie d’avoir dieu amour, qui patiente et qui peut percevoir cette metanoia. Ce » Grand Retournement » est comme la terre que l’on bêche pour qu’elle donne naissance à de nouveaux fruits. Le regard change et la foi est ce kérosène permettant d’aller toujours plus de l’avant,dans notre intériorité, ce sanctuaire intérieur. Stéphane Dalessandro

    1. « Chaque être humain sait qu’il a des qualités et des défauts », dit, très justement Eric. Cependant, l’Eglise est là pour nous aider à suivre le chemin de la sainteté. Hélas, quand je vois les évêques allemands qui préfèrent correspondre au monde qu’à Jésus-Christ et aux apôtres, quand je vois certains évêques belges qui suivent ce même pas et quand je vois que sont nommés des adeptes de l’avortement et de l’ordination des femmes à l’institut (à présent dirigé par le sinistre Paglia) fondé autrefois par Jean-Paul II pour respecter la vie à naître, je ne peux que me demander ce que le mot « sainteté » veut encore dire. Autrement dit: au nom de quoi ceux qui ont la vocation de nous tirer vers le haut nous tirent-ils vers le bas? André Frossard écrivait: « Ce n’est pas à la morale de se convertir aux moeurs, mais aux moeurs de se convertir à la Morale (autrement dit: celle de Dieu).

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