« Aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays. » (Luc 4, 21-30)
« Pour qui se prend-il ? » Telle est la réaction des habitants de Nazareth en entendant Jésus. Ils l’ont connu en culottes courtes – cela ne peut donc être l’Envoyé du Très-Haut. Rien n’a changé aujourd’hui : « Parlez-moi de Mère Teresa ou de Sœur Emmanuelle. Mais chez nous – un saint ? Cela se saurait. » C’est connu : L’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Et pourtant, chacun de nous a reçu au baptême l’Esprit du Christ. Chacun est donc appelé à la sainteté, dans le quotidien de ses jours. Vite dit, vite oublié. Mais – bon sang – qui prend cela vraiment au sérieux ? Le Christ n’est pas du genre à s’imposer. Si nous esquivons son appel à la sainteté, tant pis pour nous. Comme à Nazareth, Il nous laissera vivre une existence bercée de plaisirs tranquilles : « Mais Lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin ».
Comment ne pas penser, en lisant ce texte, à Benoît XVI ?
Nous nous souvenons tous du “Wir sind Papst !”, cri de joie d’une Allemagne, pourtant largement protestante, lors de son élection en 2005.
Qu’en reste-t-il en 2022 ?
“Stein des Anstoßes?”