« Hygiène de l’âme » – 22° dimanche, Année B

« Ce qui sort de l’homme, voilà ce qu’il le rend impur ». (Marc 7, 1-23)

En ce temps de rentrée scolaire, il est bon que nos têtes blondes reprennent de bonnes habitudes. Par exemple : bien se laver les mains avant de passer à table. Et ce, surtout en ce temps de pandémie.

Comment, dès lors, expliquer que quand des pharisiens demandent à Jésus pourquoi ses disciples prennent leur repas sans l’avoir fait, celui-ci les traite d’hypocrite ? Parce que les pharisiens pensaient qu’il suffisait de se laver les mains pour se purifier le cœur. Et Jésus d’avertir : « Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qu’il le rend impur ». 

S’il est utile d’apprendre à nos enfants l’hygiène du corps, il est encore plus vital d’aussi leur enseigner l’hygiène de l’âme. C’est bien de se laver les mains, mais encore mieux d’ouvrir ses mains pour partager. C’est important de se brosser les dents, mais tellement plus essentiel de ne pas ouvrir la bouche pour dire du mal de son voisin. C’est conseillé de prendre régulièrement un bain ou une douche, mais non moins nécessaire de régulièrement se replonger spirituellement dans l’eau de notre baptême. Bref, que ce temps de rentrée scolaire soit également – pour les petits comme pour les grands – un temps de redécouverte du Christ et de son Evangile. 

3 réflexions sur « « Hygiène de l’âme » – 22° dimanche, Année B »

  1. Combien d élèves auront la chance d avoir un contact avec l Évangile à partir de la rentrée scolaire ? Quelle proportion de notre jeunesse aura devant elle des enseignants amoureux des Écritures et désirant transmettre les plus belles paroles jamais écrites pour notre paix intérieure ?
    Hélas, je crains que peu de jeunes auront cette opportunité soit par choix de leurs parents soit par un désintérêt de leur part soit par une absence d offre de véritable transmetteur de foi présent sur le front de l école.

    Je ne voudrais pas faire le malin, ne parvenant pas à intéresser mes enfants ni mes petits-enfants à la foi chrétienne.
    Quelle déception pour moi!
    Impossible d emmener une de mes petites filles à une moindre messe.

    Pourquoi ne parvenons nous pas à rendre désirable le fait de croire en Jésus ?
    C’est une question qui me taraude et qui me met mal à l aise par rapport à la façon dont je vis ma foi.
    Le problème est chez moi, chez nous.

    Pourquoi ce que nous trouvons merveilleux, nous croyants, n est pas apprécié ni par nos proches ni par le monde actuel en général ?

    Bonne rentrée à tous les jeunes et moins jeunes !

    Jma.

    1. « Pourquoi ne parvenons-nous pas à rendre désirable le fait de croire en Jésus? Pourquoi ce que les croyants trouvent merveilleux n’est ni apprécié par nos proches, ni par le monde actuel en général? », se demande avec raison Jean-Michel Arlon… Ces deux questions bien pertinentes habitent également mon esprit. Je n’ai évidemment pas la prétention de vouloir fournir une réponse définitive face à ces interrogations qui se rejoignent. Tout simplement, j’aimerais formuler quelques réflexions que voici…
      Un jour, un prêtre m’a dit: « Ce qui m’inquiète le plus, ce n’est pas seulement l’athéisme, mais c’est surtout le désintérêt à l’égard de Dieu ». Oui mais d’où vient ce « désintérêt »? Pour une part, je le crois, il provient d’une indifférence à l’égard des trois grandes questions de l’existence. A partir du moment où l’on ne se demande plus: « D’où venons-nous, qui sommes-nous et où allons-nous? », comment Dieu pourrait-Il avoir une place? Tout, dans notre société ultra-médiatisée (et ultra-conditionnée) ne nous incite t-il pas à croire que seul importe le temporel et le matériel et cela, au détriment des vraies interrogations relatives au sens de notre vie? On connait ce syllogisme: « Tout homme est mortel, je suis un homme, donc je suis mortel ». Mais qui y adhère encore? Quand on est persuadé que (comme l’a dit Pascal), la mort n’est pas pour nous mais seulement pour notre voisin, comment serions-nous concernés par notre devenir éternel? Et pourtant, malgré le fait de s’obstiner à se mettre la tête dans le sable, trois possibilités demeurent: après notre vie terrestre, soit c’est le néant, soit c’est pire qu’ici-bas, soit c’est mieux. Immanquablement, nous tomberons pour l’éternité dans l’une de ces hypothèses. Dès lors, si nous avons encore un soupçon de lucidité, comment ne pas trembler, comment ne pas nous inquiéter aussi bien pour nous-même que pour tous ceux que nous aimons? Certes, la religion chrétienne nous offre des réponses. Mais la question est de savoir si celles qu’elle nous propose aujourd’hui correspond encore à nos attentes. A force de devenir un message qui ( tellement loin d’un saint Paul) n’est plus que sociétal, n’est-il pas compréhensible que beaucoup (dont pas mal de jeunes) aillent chercher ailleurs des réponses à leur besoin d’absolu? L’Eglise actuelle n’est-elle pas une guerre en retard en voulant courir après le monde tout en s’écartant de Celui qui seul, a les Paroles de la vie éternelle et qui seul aussi, est le chemin vers le Père éternel?

  2. Ps: Je persiste et je signe: ou bien nous renouons avec avec le message du salut éternel qui fut la priorité du Christ et des apôtres, ou bien nous sombrons dans le message temporel prêché par tous les humanistes. Si le christianisme actuel n’a plus à proposer qu’un message temporel calqué sur le monde, comment s’étonner qu’il désintéresse ceux qui aspirent à à un au-delà ce celui-ci? Et comment s’étonner que tous ceux qui sont en soif d’absolu aillent chercher des réponses en dehors d’une Eglise qui ne leur en apporte plus?

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