« Jésus purifie » – 6e dimanche de l’Année, Année B

« Si tu le veux, tu peux me purifier. » Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » (Marc 1, 40-45)

A chaque époque ses maladies qui font peur : maladies qui frappent non seulement le corps, mais qui stigmatisent aussi la personne. Le sida, l’épilepsie, la maladie mentale,… Aujourd’hui, la COVID. A l’époque de Jésus, il s’agissait de la lèpre. Auprès du peuple juif, fort préoccupé de pureté rituelle, elle passait pour une impureté. Pour des raisons tant hygiéniques que religieuses, les lépreux étaient mis au ban de la société et ne pouvaient s’approcher des personnes saines. Le lépreux de ce passage d’évangile transgresse l’interdit en se jetant aux pieds du Christ. En le purifiant, Jésus pose bien plus qu’un acte guérisseur : Il rétablit cet homme dans sa dignité. 

Le Christ vient nous guérir de toutes nos lèpres : sous Son regard, personne n’est impur. Et Il nous invite à en faire autant : Ce sans-grade, ce sans-papier, ce sans-abri,… c’est mon frère en humanité. En ce temps de Carnaval (même confiné), enlevons nos masques de bien-pensants et regardons chaque homme – de cœur à cœur. 

3 réflexions sur « « Jésus purifie » – 6e dimanche de l’Année, Année B »

  1. Il y a quand-même un point qui dérange, ici : Christ se montre inclusif envers les malades et les lépreux. Soit.

    Mais étendre cette inclusion à des personnes qui se mettent volontairement dans une situation d’exclusion :
    – De migrants, pour la plupart des jeunes hommes célibataires au tempérament aventurier, qui bravent la Méditerranée sur des coques de noix en refusant de demander asile ailleurs qu’en Angleterre…
    – De femmes musulmanes au chômage, parce qu’elles veulent à tout prix porter le voile sur leur lieu de travail.
    – D’homosexuels, qui se disent « victimes d’exclusion » alors qu’il se vantent de pratiques intimes qui, normalement, ne devraient pas sortir de l’intimité de leur chambre
    – De SDF qui ne veulent pas des structures d’aide, parce que celles-ci leur demandent d’abord d’arrêter l’alcool.
    – Etc.

    Je ne connais pas de passage évangélique où Jésus fait preuve de mansuétude envers ceux qui se mettent volontairement dans la dèche… Au contraire : le christianisme responsabilise notre libre arbitre.

    PhS

  2. A PhS,
    Nous, chrétiens, n’ avons pas à juger ceux à qui nous donnons verre d’eau, nourriture, vêtements, abri …..( les huit oeuvres de miséricorde corporelle que vous évoquez).
    Puisque c’est à Jésus lui même que nous offrons verre d’eau, nourriture, abri …… (  » Tout ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les miens c’est à Moi que vous l’ aurez fait ….. »).

    Si vous voulez à tout prix assortir votre aide d’un petit sermon (  » Tenez, mon brave, mais surtout n’allez pas le boire …. ») …. Soit, mais ne jugez pas, ne vous substituez pas à Jésus , comme si vous étiez Dieu, comme si vous saviez tout d’elle.
    Car, croyez moi, les personnes que nous aidons , qui sont là à la place de Jésus , ont , par leur chemin de vie, leur résilience, leur culture, leur sens de l’ entr’aide, souvent plus à nous offrir que notre aide seulement matérielle ( je parle ici des sans papiers et assimilés que je côtoie depuis 25 ans ).

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