« Le lendemain, bien avant l’aube, Jésus le leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait ». (Marc 1, 29-39)
La semaine dernière, ce qui frappait ceux qui écoutaient Jésus, était le fait qu’Il enseignait « avec autorité ». Ce dimanche, l’évangéliste souligne un autre trait de la personnalité du Fils de l’homme : « Il priait ».
En ce temps-là, la prière collective au temple ou à la synagogue était familière aux Juifs, mais cette forme solitaire de prière – ce « cœur à cœur » dans un lieu désert avec le Père – cela frappait les esprits. Et même – cela dérangeait un peu : « Tout le monde te cherche », lui lance Simon, comme en reproche. Comprenez : « Tu es une vedette maintenant. Alors, va dans la lumière ! ». Mais non, le Christ se retire longuement pour communier à son Père dans l’Esprit. Ce faisant, Il se plonge spirituellement dans la Source de son être et identité.
Si le Fils de Dieu ressentait dans son humanité le besoin de régulièrement se retirer pour longuement prier, cela nous rappelle que la prière individuelle est vitale pour réveiller la grâce de notre baptême. Nous objectons si facilement : « Je n’ai pas le temps de prier ». La vérité est que nous ne prenons pas le temps de prier. Déjà, rien que 10 minutes de prière solitaire tous les jours – cela change une vie. Sur 24 heures, qui d’entre nous n’a même pas 10 petites minutes à consacrer à Dieu ?
La prière doit-elle obligatoirement avoir la forme de « Je vous salue Marie » ou de « Notre père… », égrenés au rythme du chapelet, comme au Moyen Age ?…
Perso, j’aime m’entretenir avec Dieu dans mon séjour, le soir, à la lueur de bougies, en contemplant le crucifix au dessus de la porte…
Je ne sais pas ce qu’en pense l’Église de Rome…
PhS
Mmm… le chapelet « comme au Moyen Age » ?! Le chapelet a nourri et continue à nourrir des générations de croyants, alléluia, mais ce n’est sûrement pas la seule forme de prière, re-alléluia !
Manifestement, vous priez avec vos mots, et, sinon avec des mots, avec votre cœur !
Une prière communautaire a besoin d’une certaine organisation (chapelet, psaume et liturgie de la
messe, par exemple), mais la prière personnelle se nourrit… de tout : vous l’évoquez vous-même.
L’Église n’est pas « de Rome », c’est l’Église du Christ et le Christ nous veut, toute l’humanité, donc vous et moi, avec lui, dans une même marche vers le royaume : dans cette marche, la prière est une nécessité vitale, comme le dit Eric.
Bonne réflexion !
L’extrait de l’entretien de Sœur Lucia dos Santos (de Fatima) avec le Père Fuentes en 1958:
’Il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se rapportant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, que ce soient des familles qui vivent dans le monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations, il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire. Avec le Saint Rosaire nous nous sauverons, nous nous sanctifierons, nous consolerons Notre-Seigneur et nous obtiendrons le salut de beaucoup d’âmes.’
S’il y a un moment dans l’histoire où nous sommes appelés à prier le chapelet avec le coeur, c’est maintenant.
Au coucher de soleil, en me promenant seule sur la plage, j’aime envoyer un message de remerciement pour la beauté du monde. Je pense qu’on a le droit de prier à sa manière, du moment qu’on est sincère !