« Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi et ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait bien festoyer et se réjouir ». (Luc 15, 1-32)
Le personnage central n’est pas toujours celui que l’on croit. Le fils prodigue est un enfant gâté, qui dilapide la fortune familiale et revient parce qu’il a faim.
Mais l’aîné, c’est le bon garçon que tout parent espère d’engendrer. Année après année, il se tue à la tâche sans se plaindre. Il n’a jamais rien réclamé. Il veut que ce père, tant admiré, soit fier de lui. Et le voilà qui rentre après une dure journée de labeur. Abasourdi, il entend : musique, danses, ripailles… Il s’approche et demande ce qui se passe. Un serviteur lui répond : « Ton jeune frère est rentré. Alors, ton père fait la fête ».
Qui de nous ne réagirait pas comme suit ? « Cela fait tant et tant d’années que je suis à ton service. Jamais je n’ai désobéi à tes ordres. (…) Mais quand celui-là revient, « ton fils » qui a mangé ta fortune avec des prostituées, pour lui, tu tues le veau gras. »
Ici advient la phrase la plus importante de la parabole : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi et ce qui est à moi est à toi » Avec cet ajout : « Mais il faut festoyer et se réjouir ». En effet, le vaurien est ton frère. Extérieurement, il prenait du bon temps. Intérieurement, il était mort. Son épreuve commence à le faire revivre. Alors – partage ma joie.
En entendant ces paroles, le bon Belge pense : « C’est un peu facile ».Mais non. L’amour inconditionnel d’un père est ce qu’il y a de plus difficile. Demandez à Dieu.
En ce glorieux anniversaire de la chute des états pontificaux, je vous souhaite une bonne journée mondiale de la Libre Pensée.