Brexit: gare au corsaire, monsieur Barnier – La Libre p.41

Ce mercredi 4 septembre est parue ma chronique du mois dans le quotidien La Libre en p.41. Je savais qu’elle ferait grincer des dents de ce côté-ci du Channel. Les réactions reçues le confirment.

Il est vrai que mon écrit est motivé par ma proximité avec le Royaume-Uni où j’ai étudié deux années durant, mais pas que… Il y a aussi mes conversations avec des Britanniques qui vivent loin de Londres et de ses élites, mais pas que…

Il y a surtout ma crainte de voir l’Union reproduire son erreur de 1989 avec la Russie (de Eltsine et du premier Poutine), qui était dans la mouise et tendait la main à l’Occident. Sous influence américaine, l’Europe n’a pas saisi cette main. Et la Russie est retournée en « glaciation ». 

Le Royaume-Uni est aussi dans la m… Ce serait l’occasion de lui tendre la main. Ceci, d’autant plus qu’il y a une triste constante en Europe: à chaque fois que le continent sous-estimé ou pris de haut la Russie, comme la Grande-Bretagne, il en a payé le prix. Ne négligeons pas les leçons de l’histoire. 

Pour lire la chronique, cliquez sur « Gare au corsaire, monsieur Barnier ».

Merci à La Libre de m’offrir cet espace de réflexion. 

17 réflexions sur « Brexit: gare au corsaire, monsieur Barnier – La Libre p.41 »

  1. Sans vouloir être blessant, je me demande pourquoi un prêtre catholique consacre son temps à disserter sur un tel sujet, alors qu’en Europe son Eglise est en train de faire naufrage. Le maintien de liens économiques entre nations serait-il plus important que l’annonce de la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ?

    1. Permettez-moi de souscrire entièrement à ce qu’écrit Pierre Libert. La préoccupation des apôtres n’était nullement le dialogue inter-religieux, le vivre ensemble ou l’écologie. Seul importait pour eux le salut éternel des âmes. Avec le pape François, on est si loin du message apostolique qu’il est très difficile ne ne pas voir une trahison de ce que fut l’Eglise durant 2000 ans.

      1. J-P. Snyers Bien malin celui qui pourrait dire ce que seraient les préoccupations des Apôtres – ou même de Jésus – s’ils revenaient sur terre, dans les conditions que nous vivons nous-mêmes …

  2. Je vous trouve un paroissien bien sévère, Monsieur Libert.
    Proposer de tendre la main peut être une idée très chrétienne.
    Et, en effet, au moins 9 chroniques sur 10 du Père de Beukelaer, annoncent la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus- Christ. Sans parler de la liste impressionante de ses livres utiles pour une formation chrétienne et catholique, véritablement .
    Enfin, la prêtrise n’est pas la Trappe ou la Grande Chartreuse :
    Un prêtre peut continuet à exercer ses talents d’avant, je suppose.
    (Si l’occasion se présente, le devoir d’état- qui dans ce cas ci cas n’est pas mince- étant accompli ).
    L’analyse politique ( basée chez le Père Eric sur des connaissances historiques et économiques ) est un talent comme un autre.

  3. Je pense que l’entente et l’amitié entre les peuples est un sujet important, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un peuple déjà traditionnellement « ami » et il me semble normal de s’inquiéter des effets éventuellement négatifs (je ne suis pas économiste) qui pourraient survenir pour cette population.

    « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. »

  4. Cher Père
    C’est avec bonheur que je vous lis et suis triste que des chrétients veulent en toute bonne foi limiter votre liberté de vous exprimer comme si votre qualité de prêtre limitait votre horizon Dieu seul sait l’ immense contribution que vous apportez à notre sainte Eglise
    Je partage votre analyse de la situation crée par le Brexit et suis convaincu qu’après des élections qui s’annoncent Le Royaume Unis pourrait surprendre comme pivot de l’économie mondiale dont le centre de gravité se déplace rapidement vers l’Asie et pourrait se souvenir de cette Europe si satisfaite d’elle-même alors ses composantes sont souvent si endettées et où les indices économiques sont aux rouges

      1. Thank you à toi aussi, dear Eric. Oui, merci infiniment d’être cet ami fidèle et profondément bon et cela, malgré nos positions qui parfois sont différentes mais aussi et surtout malgré mes faiblesses et ma pauvreté. Que Dieu te garde et que la Vierge Marie te protège, Eric

  5. En dehors d’autres considérations cet article est plutôt une perle dans son type.

    Les anglais ont il n’y a pas si longtemps joué les pillards en Inde, pays alors riche.
    Les rouages de la justice immanente les avaient laissés tranquilles mais ils sont en marche maintenant, et ce n’est pas cet article qui changera la mécanique d’acier sans laquelle l’homme ne peut apparemment pas apprendre.

    1. Pour paraphraser le grand homme: “This is not your finest hour”, Paxomin!

      Puisque vous êtes un de ces adeptes de la “ justice immanente”, je me permettrai de vous rappeler que le peuple britannique est venu à votre secours deux fois au siècle dernier…

      1. Pour ce qui est des anglais, je me range à l’avis de Dieu.

        Qui leur avait puissamment dit avec Jeanne d’Arc de rester chez eux.

        Il ne se sont évidemment pas réformé concernant ce défaut de leur nature par la suite.

        Ils auraient dû.

        J’espere cependant que les miseres de l’East End deceites par J.London ne vont pas recommencer.

        Concernant ma nature la gratitude me fais parfois défaut, je le confesse M.Shcoltes.

        D’ailleurs je rappellerai et conseillerai les articles de l’abbé de Beukelaer, non sur Churchill, mais sur son rôle de vieux sioux dans la guerre ça remets certaines pendules à l’heure.

        (Quand aux innocents qui ont payé le prix à l’autre bout du monde pour nos guerres celui ou celle que ça intéresse cherchera et trouvera).

        Bien cdt.

  6. Eric,

    I fail to see even the slightest analogy between the collapse of the USSR and our current plight in the UK, so the whole premise of your piece is, in my view, on shaky ground.

    However, you are perfectly right in pointing out that developments over the next few weeks are fraught with danger in that any unfortunate moves by the UK or the EU could affect our future relationship for years to come.

    I am afraid that, at this stage, there is very little that the EU could do to help us (mainly on the issue of the Irish border) lest it undermines the internal cohesion of its own single market.
    Our main predicament is that the current crisis is no longer a purely political, but increasingly a constitutional one that may take years to resolve. Whatever the future holds, that is essentially a matter for the British people.

    As for me, I’m not too concerned about the sort of vengeful behaviour you seem to fear from the United Kingdom, once untethered from its European moorings…

  7. les plus âgés (dont je suis) n’ont pas oublié l’aide des alliés et notamment des britanniques. Ma mère m’a toujours raconté que je souffrais terriblement de la gorge et personne pour me soigner; alors elle s’est rendue au mess anglais, pas loin, et un médecin militaire lui a donné une boisson au citron pour me soulager. Elle est revenue également avec un pain tout frais… Ceci dit, leurs mérites étaient bien plus grands et la guerre n’était pas encore finie !

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