Avortement – Sortie du code pénal, pour y faire entrer… l’opinion « pro-life » ?

Par mail, je reçois la « déclaration de Bruxelles », promue par le Centre d’Action Laïque et… la Fédération Wallonie-Bruxelles.  
Cette déclaration soutient la sortie de l’avortement du code pénal (jusque là, rien de bien neuf), et – je cite – « refuse toute démarche visant à donner une personnalité juridique à un fœtus »
« Refuser toute personnalité juridique au foetus » – je m’en suis déjà expliqué – est, selon moi, un signe de « déni ». Le « déni » est un mécanisme psychologique, qui consiste à refuser – par confort mental – de voir une situation en toute lucidité, avant de prendre une décision politique à son sujet.   
Ainsi, le déni se retrouve chez ceux qui refusent d’accepter que notre société de consommation abîme la planète ; comme chez ceux qui ne considèrent  pas que les migrants sont des humains ayant des droits…
Le fait que ces autres types de déni se retrouvent dans un tout autre spectre d’opinions politiques que celui qui touche à lavortement, illustre que pareil mécanisme d’auto-aveuglement touche tous les humains. Et que le fait de se déclarer ‘progressiste’ ne vous en immunise pas, comme par enchantement. 
Combattre le déni invite à ce surcroit de lucidité envers soi-même et ses actes, qui donne de comprendre qu’aucun d’entre nous n’a « totalement les mains propres ». Tous, en effet, sommes complices de décisions qui font du tort à d’autres. En prendre conscience, ne rend pas l’innocence, mais invite à essayer de minimiser le tort que nos actes causent à d’autres.
 
Ainsi, un authentique militant « pro-choice » devrait avoir comme premier objectif de diminuer, autant que possible le nombre d’avortements. Or, je ne retrouve pas cela dans la « déclaration de Bruxelles ». Pourquoi? Parce qu’un mécanisme de déni pousse à refuser de voir de voir en un foetus, autre chose qu’un paquet de cellule et donc, un simple prolongement du corps de la femme, sans statut propre. (Je ne fais que citer, les arguments qui furent alignés par mes contradicteurs)
C’est se voiler la face: le foetus est une vie humaine en devenir et donc, bien davantage qu’un simple tissu biologique. S’il n’est qu’un amas de cellule, comment expliquer qu’à un moment donné apparaît – comme par génération spontanée – un être humain? Et quand ? A partir de telle ou telle semaine, ou une fois la naissance advenue? D’ailleurs, pourquoi la naissance? Même né, l’enfant reste totalement dépendant de ses géniteurs. Dans ce cas, pourquoi ne pas décider qu’il n’y a vie humaine, qu’une fois que l’enfant a accès à la parole? Ou quand il est entré à l’âge de raison?
Accueillir humainement et d’une façon médicalement responsable, la douloureuse décision d’avorter, est une chose. Mais nier, pour la cause, qu’il y a pas en jeu une vie humaine en gestation, est et reste – quoi qu’on raconte – un acte de déni. Le premier défi que les militants « pro-choice » et « pro-life » devraient donc aborder ensemble, est la recherche de mesures capable de limiter le nombre d’avortements. Or, il n’y a apparemment pas de diminution d’avortement en Belgique, contrairement à d’autres pays européens. 
 
La «  déclaration de Bruxelles » n’en reste cependant pas au niveau du déni. Elle là va plus loin, en demandant – je cite: «  la suppression, dans les législations, de la clause de conscience spécifique à l’interruption volontaire de grossesse, celle-ci étant déjà accordée à titre individuel pour tout acte médical », ainsi que d’ « exiger que toute entrave à l’accès ainsi qu’à l’information relative à l’interruption volontaire de grossesse soit sanctionnée ».  
Ceci n’est pas banal. En effet, supprimer la clause de conscience et criminaliser ce qui semble viser insidieusement toute opposition démocratique à la banalisation de l’avortement, est une politique liberticide, qui étouffe le débat et la liberté d’opinion. 
Ce genre de mesures n’est pas du genre à m’intimider – même si je dois un jour subir une condamnation.  Une contradictrice sur twitter me lançait, avec toute la nuance d’usage dans ce genre de débat (quel que soit le camp): « tu n’as pas d’uterus, donc tu fermes ta gueule! » Je confesse, en effet, que je n’ai pas d’utérus. Et pourtant – non – je ne fermerai pas ma gueule. 
Si vous pensez, comme moi, que ce sujet mérite qu’on réagisse, signez plutôt cette pétition-ci: https://www.soignantsosverzorger.be/fr/test/

50 réflexions sur « Avortement – Sortie du code pénal, pour y faire entrer… l’opinion « pro-life » ? »

  1. Bonjour,
    Je pense quant à moi que le déni consiste ici à considérer qu’il n’existe qu’une et une seule opinion possible quant au moment où l’on décide de fixer le statut d’être humain, a savoir dès la conception. Pourtant ceci est très variable selon les époques et les sociétés. Par exemple sous l’empire romain, la décision était le fait du père, juste après la naissance. Chez nous il est le fait de la mère, dans un délai fixé par le législateur.

    1. A Thierry Marique,
      En effet, l’ histoire permet de relativiser tout et n’importe quoi. Car finalement personne ne sait si, du temps de la Rome antique , la mise à mort d’un nouveau né était fréquente ou exceptionnelle, liée à des fantasmes ou des causes objectives, si la mère avait un recours …etc….
      Cependant, le déni belge en matière d’avortement est devenu absolu en 2006.
      Depuis 2006 nous nous sommes mis à ignorer jusqu’au chiffre exact des avortements ( de 20.000 à 30.000 par an ).
      Depuis 2006 aucune instance officielle ne s’est préoccupée de la souffrance psychique des femmes avant, pendant et après….
      Personne n’ a voulu savoir qui ( partenaire, parents, patron …) ou quoi ( précarité, estimation objective ou subjective du  » coût d’un enfant  » ……) avait influencé ce choix dit libre. ( la mère dont vous parlez, Thierry Marique, vit- elle dans un bocal avec les délais du législateur sous les yeux ? …)
      Etc….

      Que dire qui n’ ait été dit et aussitôt contre dit? Puisqu’on ne possède aucune nouvelle donnée , info objective ou subjective , depuis 2006 … Ces données qui ont permis à d’autres pays européens ,y compris la russie, de diminuer plus que significativement le nombre d’IVG. Ces données qui, utilisées par des législateurs honnêtes et de bonne volonté, auraient permis à des milliers de bébés de voir le jour.
      Le déni belge est devenu de l’hypocrisie.
      (  » L’avortement doit rester l’exception  » disaient- ils au moment de la signature de la loi de la dépénalisation).

      1. erratum : j’ ai confondu « depuis 6 ans  » et la date  » 2006  »
        En fait , la commission belge d’ évaluation a cessé de fonctionner depuis 2012.
        Excusez moi.

  2. Tellement d’inhumanité dans toutes ces théories : les dates où « apparaît » l’être humain, le refus de donner un statut au foetus … comme si cela enlevait quelque chose à quelqu’un ? c’est désespérant et cela ne représente ni un progrès ni la dignité de notre civilisation !

  3. Je suis 100% d’accord avec le fait que l’avortement est un « crime » . Mais je crois aussi que jusque dix semaines, c’est un amas de cellules non viables, donc la notion de délit ne me paraît pas très claire. C’est comme si le fait d »enlever une tumeur ou une amputation pour cause médicale était un délit.
    De plus, vous regrettez (moi aussi) que le nombre d’avortements ne diminue pas, mais l’église catholique n’autorise pas les méthodes anticonceptionnelles médicamenteuses. Les méthodes naturelles , n’ont pas un % de réussite très élevé. L’ OMS estime que si théoriquement, elles sont efficaces à 96%, la pratique montre qu’elles ne dépassent pas 75% . N’ y a-t-il pas une certaine hypocrisie a recommander un choix de ces méthodes ?
    Mon épouse et moi même sommes catholiques pratiquants, mais nous estimons qu’il est envisageable si la vie de la mère est en danger ou si une malformation grave et irréversible est détectée chez le fœtus . Par contre nous sommes absolument opposés à l’avortement pour raisons sociales, professionnelles ou pour convenance personnelle.

    1. Une amie, par ailleurs bonne, dévouée aux autres, altruiste … m’a un jour fait cette réflexion (se croyant enceinte sans l’avoir voulu) : « un enfant maintenant ? Juste comme je commençais à me sentir bien ? non, pas question » !

      J’en ai été fort étonnée mais je me suis dit, « c’est à mettre en balance avec tous les actes généreux qu’elle a accomplis et accomplit encore » …

  4. « L’embryon n’est qu’un amas de cellule »…
    A vrai selon, pour tout matérialiste qui se respecte, l’homme adulte n’est lui-même qu’un amas de cellules…
    La chrétienté est morte, et l’humanisme, qui n’est qu’une branche arrachée à l’arbre, n’est plus qu’un vulgaire morceau de bois sec.
    Une fois réfutée l’idée du « sacré », il n’y a plus aucune raison de considérer que la personne humaine est elle-même « sacrée ».
    Dès lors à ce jour la société a déjà admis l’idée que certains classes de la population soient plus dignes mortes que vivantes (embryons, personnes âgées).
    Et demain, sauf retournement idéologique, ces classes pourraient légitimement (au sens de l’idéologie ambiante) s’élargir : aux handicapés, qui pour l’instant ne sont éliminables qu’au stade prénatal, aux chômeur, aux QI< 80, etc.
    Bref toute un monde de possibilités.

    @ Monsieur Marique
    Votre relativisme fait froid dans le dos, et pourrait justifier toutes les horreurs possibles et imaginables.
    J'imagine que le Père Eric se serait également levé pour défendre la dignité (la vraie, pas son détournement sémantique) dans la Rome antique, quitte à finir dans une arène.

    @ Père Eric
    Par rapport à ceci, l'amende administrative, voire la prison semble un trait d'humour.
    Sauf si d'ici là, les prêtres seront jugés plus dignes morts, car envoyés directement au Royaume pour leur propre bonheur (tout part d'un bon sentiment).
    Naturellement tout cela sera fait en gants blancs, cela reste beaucoup plus hygiénique et plus propre que les dents de lions, quoique moins spectaculaire.

    1. Bonjour,
      Quant à moi c’est l’absolutisme qui me fait peur. Nous avons besoin de sacré, mais qui émane des hommes et non des dieux.

      1. Bonjour,
        Je vous comprends tout à fait quant à l’absolutisme, et il est vrai que celui émanant d’une certaine vision de Dieu (pour le christianisme avec l’exemple type de Torquemada pour ne pas le citer) comme celui purement humain (avec toutes les boucheries du XXème siècle par exemple) fait froid dans le dos.
        Néanmoins, quand il s’agit de « dieux », encore faut-il nuancer les éventuelles dérives absolutistes chrétiennes, mulsumanes, juives, chamaniques, etc. car chaque « religion » a une anthropologie différente.
        Au moyen âge et jusqu’à la révolution française, même les plus grands Rois n’avaient pas la liberté des empereurs romains de faire « ce qui leur chantait », car ils savaient devoir, même le
        Roi Soleil, rendre des comptes à plus grand que soi, Dieu en l’occurence, dont la seule Loi si on le conçoit christique est « d’aimer Dieu de toute son âme, de toute sa force et de tout son esprit, et d’aimer son prochain comme soi-même » (l’un ne peut aller sans l’autre).
        L’Eglise catholique a donc souvent servi de garde-fous (ce qui n’a pas empêché certaines dérives, car elle est malgré composée d’hommes), à de nombreux moments de l’histoire.
        Son mystère de la distinction entre temporel et spirituel (entre Dieu et César) est tout a fait surprenant, car même si l’on a pu parler d’alliance du sabre et du goupillon à certaines période de l’histoire, l’Eglise et l’Etat restaient malgré tout deux entités distinctes.
        Avant l’Eglise, comme après la Réforme, nous assistons logiquement à une absorption du spirituel par le temporel, et voyons donc la philosophie (comme recherche du bien suprême) absorbée par la politique (comme recherche des intérêts particuliers).

      2. Bonjour Thierry Marique,
        Qu’entendez vous par  » sacré qui émane des hommes  » ?
        J’ essaie de deviner . La sacro-sainte liberté ?, la coupe du monde ? Les valeurs de la République? la sieste ( là je ne dis pas non car personnellement je considère que c’est Dieu qui me donne la grâce de dormir….), faire du cheval le dimanche matin ?, la musique de Wagner? , faire son GB ?, les soldes? L’ autorité du pater familias jusqu’ à l’ infanticide ,comme dans la Rome Antique ? ……
        Je ne pense pas qu’il y ait absolutisme dans les propos du Père Eric.
        Simplement, nous, chrétiens, nous nous inclinons devant le mystère de la vie humaine commençante. Nous cherchons comment la protéger. Comment éviter un demi-suicide chez la femme enceinte….
        Mais il est vrai, qu’ en Belgique, la gestion des tendances suicidaires, des addictions toxiques, de l’environnement pathogène et autres, ne fait non plus aucun progrès. Et c’est un euphémisme.

        1. Bonsoir,
          Pour moi personnellement, le sacré se manifeste lorsqu’une réalisation humaine, individuelle ou collective, combine les trois conditions de sagesse, force et beauté.

          1. Merci de me répondre, Thierry Marique …
            Donc, si j’ ai bien compris , en cas d’incendie du Louvre, vous sauveriez la Joconde ou une autre oeuvre d’art ….aux dépens d’un petit chat prisonnier des flammes? ( c’est une question classique, je ne l’ai pas inventée mais je ne connais pas votre réponse )
            Evidemment , certains vont répondre : je m’informe d’abord sur le permis de séjour du chat .

          2. PS : j’ai oublié de dire que dans cet incendie on ne peut sauver qu’une  » chose « .

          3. PPS : moi c’est le mot  » force  » qui me fait peur. Très peur même …..Il vaudrait mieux ne pas en parler à vos petits- enfants, ils en aurait des cauchemars …

        2. encore une question à Thierry Marique ( merci à lui ) :  » Sagesse, force et beauté  » se retrouve dans Luc 2, 52 . Les Franc maçons ont ils une référence anterieure ? Mais dans tous les cas, je metttrais des guillemets….

          1. Pour répondre à tout d’un coup.
            Question assez rhétorique pour l’incendie mais bon. A priori je sauve la Joconde plutôt que le chat mais un être humain plutôt que la Joconde.
            Force est plutôt a prendre dans le sens de volonté. Je ne savais pas que Luc faisait référence à cette triade mais je ne pense pas que les Maçons y fassent spécifiquement référence.

  5. Réponse à Mr ou Mme Merlot,

    Je crois que j’ai oublié un mot. Je parle d’amas de cellules « viables ». L’avortement me paraît la pire solution. Mais si l’on désire diminuer le nombre d’avortement, il faut être plus tolérant envers les moyens anti-anticonceptionnelles.
    J’aimerais reprendre une phrase de Mr l’ Abbé de Beukelaer :
    Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. De même, il n’y a pas pire péché que de se croire sans péché et de déclarer « mauvais » tout ce qui nous dérange.

  6. Cher Monsieur Hancart,
    Avant toute chose, et malgré le ton employé, jamais je ne prétendrais être sans péché, auquel cas je ne serais plus « catholique », au sens théologique du terme ; reconnaître ses fautes et ses errances reste en effet le parvis de chaque messe, et loin de moi l’idée de ne point y passer.
    Je ne crois pas que l’avortement soit une histoire de statistiques (certains universitaires américains ont même en leur temps préconisé l’avortement car c’était un facteur qui poussait le taux de criminalité à la baisse), mais une disposition du cœur. Tout un chacun fait de l’accueil et de l’hospitalité une valeur importante, mais force est de constater que l’autre, quand il nous dérange (nous, nos plans, nos aspirations), n’est plus que très rarement le bienvenu. Apprendre à chacun à accueillir l’autre, tel qu’il est (voisin, migrant, embryon, trisomique), voilà peut-être une piste de réflexion ; la culture d’aujourd’hui fait tout à fait l’inverse : l’autre (mari, femme, grand parent,…) est considéré en fonction de l’utilité qu’il procure, du « bonheur » apporté, ou, pour l’économiste de formation que je suis, de l’utilité marginale générée par sa présence. L’enseignement chrétien avance que cette disposition mène plus à la mort (relations factices, superficielles, « marchandes ») qu’à la vie, ou au bonheur auquel tout un chacun aspire (à juste titre).
    La contraception (ma femme n’étant pas croyante, j’y ai moi-même recours), et tous les autres changements culturels du dernier quart du XXème siècle, ont modifié profondément notre rapport aux choses, et aux autres : la sexualité est séparée de l’amour, le mariage est séparé de l’engagement, même lorsque des enfants arrivent, tout cela mène l’individu à ne considérer son environnement que sous une analyse coût bénéfice, sous un rapport marchand qui est la seule matrice culturelle de notre société. La famille, institution intéressante parce qu’elle rassemblait plusieurs êtres qui sont des non-choisis, pouvait en ce sens faire naître des relations plus profonde, où l’on pouvait espérer voir poindre l’amour.
    Dans ces « Particules élémentaires », Houellebecq décrit comme schizophrène le modèle comportemental imposé aux jeunes filles d’aujourd’hui, celui du « flirt » (qui naît de ces évolutions sociétales, qui consiste à essayer un maximum de partenaire avant de « se poser ». En effet, il semble cruel de « pousser à la consommation » (au sens propre comme au figuré), pour quelques années après, attendre des jeunes gens qu’ils se fixent, prennent des responsabilités, et comprennent que l’amour est finalement plus qu’une utilité ressentie.
    Désolé si j’ai pu vous heurter par la virulence de mon propose.
    Excellente soirée.

  7. Lorsqu’on parle de l’avortement à 12 semaines de grossesse, on parle d’un paquet de cellules. Lorsqu’on parle (comme je l’ai lu dans les propositions de certains partis) de 20 semaines de grossesse, on parle quasiment d’un grand prématuré. L' »excuse » de la « chose qui ne vit pas » n’est même plus utilisable ! Je me demande va-t-on vraiment aller jusque là ? Le mot avortement est-il encore le bon ?

    1. D’accord avec vous. A 10-12 semaines , il s’agit d’un amas de cellules non viables(au même titre qui si l’on vous amputais d’un doigt). A partir de 15 semaines, il s’agit d’un crime. On a affaire à des « grands prématurés » viables dans un bon service néo-natale.
      J’ai entendu à la radio, que les écolos était pour cette nouvelle loi. C’est paradoxale, qu’un partis qui prône le bien être animal, accepte que l’on élimine des embryons de 14 semaines. J’adore les animaux, mais entre un homme et une vache ou un chient, mon choix est facile.
      Par contre, je pense que l’on doit favoriser les méthodes anti-anticonceptionnelles qui feront diminuer le nombre d’avortement. Je reste très tolérant, et je pense que l’avortement reste plausible en cas de viole ou si la vie de la mère est en danger.

      1. Le fait qu’à 10-12 semaines on enlève un « amas de cellules », c’est ce qui a été décrété et accepté depuis longtemps ET – même si je ne suis pas d’accord – je ne peux pas y changer grand chose.

        Pour des avortements plus tardifs, je pense moi aussi au mot « crime » et, parlant par exemple d’avorter un foetus porteur d’un handicap, je parlerais même d’eugénisme. Toutes les familles qui ont un enfant handicapé et l’élèvent avec amour et dévouement doivent se sentir bien oubliées en lisant que leur enfant aurait aussi peu de valeur parce que moins intelligent (?), moins « parfait » (?) moins « productif pour la société » etc…

        Bien entendu, ce qu’il faut c’est promouvoir d’abord la contraception ( il existe tant de procédés que chacune peut y trouver son compte, de la contraception naturelle aux moyens techniques) et ensuite venir en aide aux femmes en détresse (je note qu’on enlèverait le mot détresse de la future loi; parlera-t-on alors d’avortement de convenance ? ) …

        La contraception est le seul moyen d’éviter l’avortement : on n’imagine pas avorter plusieurs fois de suite …
        Enfin, l’avortement ne devrait plus exister que pour des cas extrêmes !

    2. C’est vrai, Marie-Madeleine , il faudrait rendre les mots plus « justes ».
      Par ex., ce qui se passe actuellement avec les enfants mongoliens, c’est de l’ eugénisme prénatal.
      Mais l’ignorance de l’ idéologie nazie est aujurd’hui tellement généralisée , que le mot  » eugénisme  » ne réussit plus à éveiller une conscience endormie.

      1. Je comprends votre point de vue. Mais l’eugenisme est une doctrine qui vise à améliorer une soi disant race en la débarrassant de toutes les soi-disant tares génétiques. Ici il s’agit d’un choix de parents qui estiment ne pas pouvoir assurer et où conférer ce fardeau. Ce n’est pas de l’eugenisme.

        1. Soit . Mais après la guerre , en Allemagne , le peu de rescapés et leur famille de l’ aktion t4 se sont retrouvés bien seuls. Comme bientôt les enfants trisomiques et leurs parents et leurs amis.

        2. Thierry Marique, non, c’est trop facile de présenter l’avortement d’enfants handicapés comme le choix des parents : je pense que cette mentalité est dictée par la dureté de nos sociétés, par l’égoïsme et le consumérisme.

          Il existe dans ce secteur une variété d’aides admirables (je cite l’ANAHM pour mémoire mais d’autres encore), des écoles spéciales, des formations spécifiques, des institutions avec des éducateurs formidables, engagés, courageux AIMANTS ! Il faut que les parents le sachent, il faut qu’ils soient bien convaincus que leur enfant ne vaut pas moins qu’un autre et qu’ils ont le droit de l’aimer et de le garder.

          Les personnes qui ne connaissent pas ce secteurs se font une image totalement dramatique; j’ai connu des enfants trisomiques, des enfants IMC et j’ai eu moi-même un fils dont les troubles s’apparentaient à l’autisme. Tous ces enfants étaient aimés, entourés et comme parent j’ai pu compter sur tant d’aides, tant d’offres spontanées pour me seconder…

          Je crois que les parents qui font ce choix de se « séparer » sont mal informés et qu’on les a effrayés prématurément.

          Sorry, je ne voulais pas parler de mon cas personnel mais ce que je peux dire c’est que j’invite tous les parents qui ne connaissent pas le sujet à passer quelques heures dans une école qui accueille des enfants handicapés : ils repartiront avec le sourire !

          1. Je comprends qu’on puisse faire l’un ou l’autre choix. Chacun est courageux. J’admire qu’on puisse assumer un futur enfant handicapé. A titre personnel je ne m’en serais pas senti capable ni le droit d’infliger celà à mon enfant.

      2. Chère Muriel, je viens précisément d’écrire un peu la même chose, je n’avais pas vu votre commentaire. Vous savez que je suis d’accord et que le sort des enfants handicapés me touche particulièrement …

        1. chère Marie-Madeleine, merci à vous de nous aider à mieux connaître l’univers des personnes handicapées . C’est un univers très peu connu ( quelle lacune dans la culture générale ! ) mais quand je vous lis et fais appel à ma propre expérience très modeste, je réalise à quel point cet univers est riche , affectivement.
          Jesus nous demande d’inviter à notre table  » ceux qui ne savent pas rendre  » et ceux qui perturbent nos projets du genre  » aller essayer une nouvelle paire de boeufs « . ( immigrés, personnes handicapées, personnes isolées ….) .
          Et ces visites nous rendent beaucoup plus heureux que tous ces casse tête mondains , ce folklore bourgeois du genre :  » Chéri, c’est à notre tour d’inviter les untel  » , ou  » je t’assure qu’on a déjà fait de la blanquette pour eux, la dernière fois  » .
          ( certaines institutions organisent ainsi pour leurs habitants sans famille , des visites chez des bénévoles ( après une courte formation ciblée). L’ accueillant ( personne seule ou famille) peut ainsi recevoir régulièrement ( une fois par 3 semaines) la même personne handicapée en visite …… On ne demande pas au « bezoekgezin « ( famille hôtesse?) de faire l’animatrice , l’ergothérapeute, simplement d’offrir quelques heures de dépaysement chaleureux.

  8. La question a été posée de savoir à quel stade de développement une simple prolifération « in utero » de cellules accède au statut de personne humaine. Finalement que ce soit à dix semaines, à quelques mois ou même à la naissance… Tout le monde convient que le fœtus reçoit, à un moment précis, ce petit plus qui en fait un être qui sera capable de raison. Et ce petit quelque chose, ne serait ce pas tout simplement l’âme qui lui est insufflée par l’Esprit? Voilà de quoi en faire réfléchir plus d’un et pas seulement parmi les croyants.

    1. Oui, Bruno. La très grosse majorité ( 90%) des êtres humains dans le monde ( j’ai bien dit  » dans le monde  » , pas dans notre petite Europe) pensent que nous avons tous une âme immortelle . Et une conscience morale plus ou moins active, plus u moins éveillée.
      La vie reste un mystère. Malgré tous les dénis.
      Mais depuis que je réalise que, pour certains, la Joconde est plus sacrée qu’un petit chat, je me sens tout à coup très trisomique dans un monde de bisomiques.

      1. Ah, pour moi cette idée d’âme immortelle est une des plus toxiques de l’histoire de l’humanité. Je ne le dis pas pour le plaisir de choquer mais par simple conviction. Je puis evidement avoir tort….

        1. Je voudrais vous répondre par une taquinerie, une question que je pose souvent par rapport à cette discussion sur l’âme : lorsqu’une personne vous dit son affection (ou son amour), à qui s’adresse-t-elle ? A votre « personne physique » (tous arguments esthétiques mis de côté) ou bien s’adresse-t-elle à ce qui se trouve « au dedans » ? Votre esprit, votre coeur, vos capacités humaines ? Pour moi, c’est à l’âme que s’adresse les sentiments ! et l’âme n’est pas toxique !

          1. A l’esprit et à la conscience en effet. Toutes choses qui sont associées à l’enveloppe physique et disparaissent avec elle. Ce qui est à la fois regrettable et heureux.

    2. Je crois que l’on tombe dans le mysticisme. On sait de manière précise quand un embryon est viable ou pas. Jusque 10-11 semaines c’est un amas de cellules comme votre main. A partir de 15 semaines on a un être vivant capable de vivre hors du sein maternel moyennant des soins
      pré-nateaux intensifs. A partir de là on commet un crime.

      1. Oui mais si vous le laissez bien au chaud dans le sein maternel, cet « amas de cellule » deviendra un être humain accompli … Peut-être celui qui trouvera comment régler la question de la faim dans le monde ? Si on lui laisse cette chance …

  9. Toxique ? à petites doses, les plantes toxiques guérissent, soulagent …. Et, en effet, penser à l’ âme tout le temps serait très toxique. D’autant plus que certaines âmes ne sont plus très pures. Mais, après un sincère repentir,  » l’âme du rouge le plus écarlate devient plus blanche que la neige « ..

    ps : sauver la joconde plutôt qu’un être humain serait une faute grave, juridiquement parlant.

  10. Thierry Marique, je dirais que vous pensez cela, c’est juste une opinion et pas davantage. Je ne crois pas aux personnes qui font tourner les tables, rassurez-vous mais j’ai fait cette expérience lors du décès d’un proche : son enveloppe charnelle était hélas bien morte mais son âme (ou son esprit, si cela vous convient mieux) était auprès de moi ! Il faut distinguer l’esprit et la matière, simplement !

  11. Même si l’on dénie l’existence de l’âme ou, si on l’admet, que l’on dénie son caractère immortel, il n’en demeure pas moins que l’espèce humaine est doté d’une faculté de mémoire personnelle et collective. Prenons un exemple; Saint François d’ Assise ou Saint Augustin ou Saint Pierre ou même Jules César… Personne ne peut nier que leur souvenir, leurs œuvres, leurs écrits, leur pensée restent bien présents et que tout ce qu’ils ont accompli a un aspect immatériel. Les académiciens sont appelés les « immortels ». Alors, ce caractère plus ou moins impérissable du souvenir que nous laissons à nos contemporains et aux générations futures, même pour un temps court ou de manière plus anonyme, ne permet-il pas de se faire une idée sur l’âme. Il suffit peut-être d’y ajouter un supplément de spiritualité pour commencer à croire.

  12. Bonjour Monsieur l’Abbé,
    Je préférerais écrire « Cher Éric » ! Parce que nous avons déjà eu un agréable échange de points de vue il y a quelques années, aussi parce que nous avons en commun certains points biographiques : nos pères étaient anversois, nos mères d’origine liégeoise, le mien catholique, la mienne protestante mais non pratiquants), et malgré mon apostasie à 21 ans, mes 80 ans bientôt, etc.

    J’ai lu avec intérêt votre réaction, évidemment prévisible et légitime, au projet de sortir enfin l’IVG du Code pénal, ainsi que la pétition « pro-live » alternative que vous proposez. À mon sens, la nécessaire et inéluctable adaptation de la loi à l’évolution des esprits n’en fera pas un « droit » aussi « banal » que les autres ! Dois-je vous rappeler ce que disait Simone VEIL en 1975 ? : « Aucune femme n’avorte de gaîté de coeur ! L’avortement sera toujours un drame ! ». Vous accusez les « pro-choice » de « déni » du statut de « vie en devenir » du foetus. Je ne conteste pas qu’il le soit, du moins théoriquement, comme le sont déjà, presque aussi potentiellement, le spermatozoïde et l’ovule avant de fusionner, tous les inutiles étant d’ailleurs éliminés naturellement et sans problème éthique.

    En bref, à mon humble avis, il y a plutôt un conflit entre des valeurs morales religieuses et laïques incompatibles : les « pro-live », généralement catholiques ou évangéliques, privilégient la soumission hélas totale à un principe religieux (« Tu ne tueras pas ! »), qu’ils respectent inconditionnellement, ce qui leur donne « bonne conscience » et leur évite un problème de conscience ; au contraire, les « pro-choix », généralement athées ou agnostiques, privilégient d’abord la liberté individuelle de la mère, première concernée, ainsi que la « qualité de vie » d’un enfant qui ne serait pas désiré, et celle de ses parents. Bien sûr que, malgré la pilule, il faudrait mieux aider les couples en difficultés afin de réduire le nombre d’enfants et donc d’avortements. Mais il y en aura toujours, et ne pas réviser l’actuelle loi obsolète, reviendrait à maintenir l’inacceptable « culpabilité » des mères. Qu’en pensez-vous ?
    Quant aux « professionnels de santé », croyants « pro-live », qui évoquent leur « liberté d’opinion », je me demande si celle-ci n’est pas inconsciemment affectée par leur soumission initiale et imposée à l’interdiction religieuse de toute interruption de grossesse, aussi précoce soit-elle, ce qui les empêche de remettre en question leur point de vue, et a fortiori leur foi …
    Au plaisir de vous lire !
    Bien cordialement,
    Michel THYS, à Ittre.
    P.S. Je viens de mettre à jour mon blog http://originedelafoi.eklablog.com/-a126973612, à présent intitulé « Comment interpréter la fréquente persistance de la foi « ? », sous la référence : http://originedelafoi.eklablog.com/-a145917946
    Comme je vous y ai mentionné, de manière assez critique (sorry !), je me devais de vous le signaler, en vue de votre éventuel et légitime droit de réponse. Je poursuis la lecture de vos réactions à l’actualité, ainsi que les commentaires.

    1. Cher Michel, Votre point de vue fait l’impasse sur toute mon argumentation. La question de l’avortement est une question d’abord philosophique et juridique: quel statut pour la vie non-née? Après, on peut décider de gérer les choses différemment, selon les options. Mais faire l’impasse sur cette question est vivre dans le « déni ». Il n’y a pas d’autres mots. Je partage le point de vue de Simone Weil. Ce n’est hélas pas celui des défenseurs du changement de la loi. Ils souhaitent que l’avortement devienne un « acte médical comme un autre ». Ce ne le sera jamais. Et le fait de dire, comme dans la fable, « carpe, je te baptise lapin », n’y changera rien.

      1. Cher Eric,
        Merci pour votre prompte réponse. Comme Thierry MARIQUE, dans sa première intervention, je pense que « le déni consiste ici à considérer qu’il n’existe qu’une et une seule opinion possible quant au moment où l’on décide de fixer le statut de l’être humain, à savoir dès la conception ».
        En d’autres termes, ce seraient donc plutôt les défenseurs du « pro life » qui seraient victimes d’un « mécanisme d’aveuglement » , et non ceux du « pro-choice) …

        Comme vous l’écrivez, c’est à la fois une « question philosophique et juridique.  En effet, les partisans de la sortie de l’IVG du Code pénal, loin d’être aveugles et coupables de déni, constatent que les différentes perceptions relatives au statut d’être humain (affectives, philosophiques, religieuses, sociales, politiques, économiques) sont inconciliables.
        C’est aussi une question juridique : ou bien, en amendant la loi, on privilégie « l’humain » (la mère actuellement culpabilisée, l’enfant non désiré et ses parents), ou bien on privilégie le respect d’un commandement religieux.

        Or en démocratie, fondée sur l’avis de la majorité des citoyens, il faut que le Droit et la politique statuent  : d’un point de vue juridique, « la personne humaine doit être née viable et vivante ».
        Cela rejoint le point de vue des embryologistes même croyants puisque l’embryon humain (jusqu’à la 10e semaine) « récapitule » certains (pas tous) stades évolutifs antérieurs (queue, branchies, …). Il est donc encore très loin d’être une personne humaine (si ce n’est bien sûr affectivement si la grossesse est désirée) …

        À notre époque, je n’imagine pas qu’un État non théocratique persiste à maintenir l’IVG dans le Code pénal. Lorsque l’avortement en sera expurgé, pour aucune femme, il ne deviendra pour autant jamais un « acte médical comme un autre ».

        Bien à vous,
        Michel THYS

        1. ….l’embryon de 10 semaines ….est donc encore très loin d’être une personne humaine ( si ce n’est bien sûr affectivement si la grossesse est désirée  » ….dit Monsieur Thys.
          Et il fait bien de préciser  » affectivement. Car dès la conception, la femme – que l’enfant soit désiré, venu par surprise, ou refusé – se prépare , corps et âme à devenir mère . Tout un jeu d’hormones de nidification, de soin e.a. feront que dès la conception un lien affectif et physique de personne humaine à personne humaine se crée. Qu’une des deux personnes soit totalment dépendante de l’ autre ne modifie pas son statut de personne humaine. Ce lien s’enrichira, dès la conception, de tous le souvenirs de ce qu’une mère sait de sa propre enfance, de sa propre hérédité et de celles du père de l’enfant.
          Nous ne connaissons que trop bien toutes les influences mortifères qui mettent ce lien en danger .
          Mais que nous soyons croyants ou non, nous pouvons aider la future mère à voir OBJECTIVEMENT ce qui met ce lien affectif en péril. Et l’ aider à  » ne pas jeter le bébé avec l’ eau du bain ».
          Les théories  » embryon-amas de cellules « ,  » j’ ai la loi avec moi  » ….ne la consoleront pas si elle se résout quand même d’interrrompre sa grossesse . Parce qu’elle aura vécu corps et âme, la fausseté de ces théories.
          Un autre accompagnement sera nécessaire, un accompagnement qui lui rendra l’espoir de vivre , d’ aider à vivre, de faire vivre. Un accompagnement inscrit dans un vaste mouvement pour la vie.

        2. @Michel Thys… Merci pour la réaction, mais elle ne répond pas à ce que j’écris – bien plus, à ce que vous y lisez…. Curieux, cette façon de changer l’argumentation.
          Je n’ai pas dit qu’il n’y avait qu’une solution. J’ai affirmé qu’il fallait répondre à la question: à partir de quand y a-t-il vie humaine? Donc, si je vous suis c’est à partir de la 10° semaine qu’il y a être humain et vie à défendre. Merci de préciser ce qui bascule à ce moment précis. Et si ce n’est pas à partir de la 10° semaine, merci de m’expliquer pourquoi aussi. Le « déni », c’est de ne pas vouloir répondre…
          Quant à me rappeler que dans une démocratie, la majorité fait les lois. Où donc ai-je remis cela en question? Par contre, dans une démocratie qui se respecte, la minorité a le devoir de faire entendre sa voix et d’exprimer son désaccord. Sinon, nous entrons dans la tyrannie du politiquement correct. Car, que je sache, la majorité démocratique n’est pas encore recouverte du sceau de l’infaillibilité… C’est d’ailleurs ce qui explique les évolutions légales dans une société…. dans un sens, comme dans un autre.

          1. Bonjour,
            Je trouve cette discussion fondamentale et passionnante. Évidemment rien ne change fondamentalement et biologiquement a la 10 me semaine où à une autre. Soit on considère que tout est joué dès la conception, soit non. Si non, il faut un consensus qui permette de fixer une limite éthique. Je n’y vois pas de déni, mais un choix philosophique et éthique comme pour tout dilemme humain ou médical.
            Cordialement
            Th

  13. « Tu ne tueras pas ! » ?

    Sauf erreur, tuer est interdit par notre code pénal (Article 221-1 ) et plus généralement par toutes les sociétés civilisées !

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