« Alzheimer spirituel », «fossilisation mentale et spirituelle », «cœur de pierre », « terrorisme des bavardages », « schizophrénie existentielle », « narcissisme faux », « planification d’expert-comptable », « rivalités pour la gloire », « faces funèbres », « orchestre qui émet des fausses notes »…
Si j’avais été membre de la Curie romaine et que j’avais enduré le discours pontifical en annonce de Noël, est-ce que j’aurais applaudi chaleureusement ? Pas sûr. Il faut pouvoir l’encaisser. Comme les Pharisiens – l’élite du Judaïsme à l’époque du Christ – ont eu du mal à se faire traiter de « sépulcres blanchis » (Matthieu 23, 27).
Et pourtant – en bon jésuite et donc expert en discernement spirituel – le pape François sait que la fidélité au Christ ne grandit pas au milieu des compliments entendus. Si le goût de l’Evangile ne pimente pas le repas des disciples – à quoi sert-il ? « Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes » (Matthieu 5:13).
Ce qui frappe dans le propos du Pape François c’est de choisir le moment des vœux … au carême on aurait plus facilement compris non ? Mais à bien lire – si on ne s’arrête pas seulement aux expressions chocs – il me semble qu’on pourrait adresser le même discours -mutatis mutandis – à toute communauté chrétienne (paroisse, Unité pastorale, autres groupes chrétiens ou groupe tout court) : ce que le pape François repère ce sont des maladies … Il nous invite à nous tourner vers le médecin pour ne pas passer à côté du remède … Un des premiers pas vers la « santé-salut » (en italien c’est très proche ) c’est de prendre conscience de l’état de malade … Prions le Seigneur que nous tous puissions accueillir les invitations du pape là où elles peuvent faire du bien …
je suis stupéfaite de la pertinence des paroles du pape François et du commentateur Eric de Beukelaer, aussi je vais essayer de faire les premiers pas vers la » santé-salut » .
Mon Dieu !
Les braves cathos ne vont quand même pas reprocher un excès de lucidité à celui qui est infaillible ! (je sais, Monsieur, pas dans ce cas-ci, ce serait trop beau !)
Quant à faire cette autocritique du gouvernement de l’Egise en une audience publique, avouez c’est plutôt courageux ! Puis vous n’êtes pas sans savoir que François d’Assise c’était bien fichu « à poil » devant son évêque, pourquoi l’évêque de Rome ne se mettrait à « poil » (au sens figurer bien sûr, saint François était plus jeune !) devant ses fidèles.
Allez courage, on fête bientôt l’accouchement de Marie, je pense aussi à l’angoisse du père Joseph se retrouvant dans une étable (Je sais, Madame, c’était courant à l’époque) et se posant la question :
« et si c’était une fille ? »
Mais aujourd’hui, pour nous, c’est vrai: « de quoi va accoucher le Très Saint-Père avec des paroles comme ça ? »
– Alors, pour vous, là, maintenant: c’est l’angoisse ou l’espérance ?
– Pour moi c’est un cadeau du ciel, mais après le coup de Vatican II j’ai quand du mal à encore pouvoir espérer.
Remarque : La vérité est toujours bonne à dire, surtout quand elle « nous » dérange !
Merci frère François et bon courage, car la suite…, oups ça risque de faire mal ???
Petit conseil si je puis me permettre: Prie aussi Jean-Paul 1er, pas le deux, le premier,
il a peut-être des recommandations à te faire à ce sujet, c’est un homme d’expérience !
Ah oui, Joyeux Noël … malgré tout
Guy (diacre à Liège… rassurez-vous, honoraire!)
Ah ! Un discours sans bondieuseries et qui décape ?
Je vais chercher à en lire l’intégrale.
La remise en question, elle commence sur le seuil de notre porte.
Quand nous chrétiens aurons tiré la poutre de notre oeil, assurément nous verrons mieux.
Back to basics.
André, le discours intégral est disponible maintenant sur le site de La Croix. Je regrette de l’avoir mal compris après lecture d’articles. Les 15 maladies sont explicitées pastoralement, dans la perspective de la confession de Noël et pour un meilleur service de l’Eglise, corps du Christ. Je pourrais très bien utiliser ce discours en me préparant à me confesser. Si vous n’aviez pas accès au discours, je vous l’enverrais volontiers.
Le problème est que le Vatican n’a rien à voir avec la simplicité de Jésus avec Ses disciples. S’il veut être biblique, François devrait dissoudre le Vatican !
Quand le pape François travaille à la réforme de la Curie, c’est un peu ce qu’il fait, non ?
Du reste, le Christ avait 12 apôtres pour quelques centaines de sympathisants. Quand on est passé à quelques milliers après la pentecôte, les apôtres ont dû inventer les diacres.
Puis avec la société multi-culturelle de l’époque (les juifs de souche et les païens convertis), on a dû inventer les conciles (Actes 15).
Aujourd’hui, avec 1,2 milliard de catholiques, on ne peut pas laisser le pape tout seul: il faut bien une grosse administration pour l’aider.
Imaginez un directeur d’école qui, devant les parents et les élèves, adresserait quinze quinze reproches (alambiqués mais) graves à son personnel enseignant.
Quel que soit le fond du problème, ce procédé-là est détestable.