François, devant le parlement européen, compare le Vieux Continent à une « grand-mère ayant perdu sa fertilité et sa vivacité ». Il estime que « les grands idéaux qui l’ont inspiré semblent avoir perdu leur force d’attraction au profit du technicisme bureaucratique de ses institutions ». Il faut le faire. Et tout ceci n’a pas empêché les députés européens de gratifier le Pape d’une salve d’applaudissements. Pour un chrétien, comment ne pas comprendre qu’il y a là quelque chose qui dépasse le calcul humain ? Ici, je sens le souffle de l’Esprit. Ici, je sens le prophète. Comprenons-nous bien – je ne suis pas de ceux qui déclament que le pape régnant, est forcément toujours le plus parfait. Ses critiques catholiques d’ailleurs le chuchotent: le bouillonnant François n’aurait, ni le stature géante de Jean-Paul II, ni l’élégance intellectuelle de Benoît XVI. Sans doute, mais… ce Pape porte en lui un Souffle. Un Souffle qui vient de loin. Un Souffle qui – pour le chrétien que je suis – n’est pas simplement de ce monde.
Sur un site français, plutôt sceptique par rapport à l’action du Pape, je lisais: « François est comme ces politiciens atypiques, qui séduisent surtout hors de leur camp, des gens qui les trouvent sympathiques mais ne vont pas jusqu’à les rejoindre. » Les élites religieuses de l’époque, ne disaient-elles pas exactement la même chose d’un certain… Jésus de Nazareth? Nombre de critiques au sein de l’appareil catholique de ce Pape surprenant, feraient donc bien de méditer. Leur murmure ne ressemble-t-il pas furieusement à celui des scribes de l’Evangile, visant le Christ ? Car la « grand-mère » n’est pas que l’Europe. Cela peut également viser l’Eglise, à chaque fois qu’elle oublie de quel Baptême elle est née et quel Souffle l’anime.
Ce Pape me semble représenter chaque chrétien; il n’est peut-être ni un « géant », ni un grand « théoricien » mais, mon Dieu, qu’est-ce qu’il est humain … Comme il est proche et comme il représente chacun d’entre nous. Je suis encore bouleversée lorsque je repense à cette image lors de son intronisation : il fait arrêter sa voiture et va embrasser un handicapé qu’on lui présente, à bout de bras, dans la foule ! Il a touché mon cœur pour toujours et il ne m’a pas déçue à Lampedusa où on n’a vu aucun « grand de ce monde » ni dans aucun de ses discours… Je n’étais pas très « papiste » ni très « proche de l’institution » mais un homme comme celui-là, je serais prête à le suivre partout.
Ce serait doncun éloge, des félicitations. Il y faut, bien entendu, la petite réserve, des nostalgiques des larges épaules ou de la grosse tête, des nostalgiques à ménager.
L’éloge est audacieuse. Une telle familiarité avec les mystères divins pour affirmer si aisément, sans autre inventaire, qu’il s’agit là de Souffle et d’Esprit !
De souffle, d’esprit et bien d’autres choses encore, certainement. Et qu’il serait bien intéressant d’analyser.
Quant à manipuler les mystères…
Par ailleurs, le blâme pour les contradicteurs est bien lourd, laissant penser à un sacrilège, comme s’il y avait atteinte à Jésus lui-même.
Plutôt que de recourir à une dramatisation en se référant aux débats que connut Jésus, analysons tout bonnement les reproches faits à François, évaluons.
François est un homme passionnant. Gardons-nous de ce tic bien catholique de l’auréoler, d’entretenir le culte de la personnalité, de le diviniser. Il y a mieux à faire pour l’accompagner et l’aider.
Prudence et modestie dans la perception d’une très éventuelle dimension religieuse des comportements.
Le pape François m’interpelle et me touche , oui, je suis bien d’accord avec Marie-Madeleine, culte de la personnalité ? ou reconnaissance d’un homme habité par l’évangile, habité par son Dieu, celui que Jésus le nazaréen nous a révélé : il n’a rien pour plaire, François, il n’est ni beau, ni de belle taille, ni de prestance singulière, il pourrait ne pas attirer l’attention, qu’a-t-il donc de remarquable?
en plus il est très âgé et que pourrions-nous apprendre d’ une personne de son âge que nous ne sachions déjà ?
or quand il parle, il ne crie pas, il parle d’une voix est chantante et douce, comme des gouttes cristallines qui deviennent couronne , j’ écoute et entends leur chant, heureuse de cette voix et que des techniciens règlent si parfaitement les micros .
François, élu au sommet d’une Église décriée, d’une institution pyramidale , aux structures démodées , fort rigide dans sa doctrine et ses lois
François navigue dans la barque de Pierre, il ne navigue pas seul, les courants multiples sont pour lui une évidence, et chaque homme un enfant du Père,
nous n’avons pas besoin de doctrine, nous avons besoin d’évangile et de respect, ce qu’il nous donne
nous ne connaissons pas les coulisses, n’empêche, les évêques lui ont joué un fameux tour, et les sandales qu’il a acceptées de chausser, le bâton qu’il a reçu, ne rendent pas la marche aisée , qu’il ait dit « amen » à cet appel, fait pour moi partie d’un miracle quotidien , pas celui de François, notre pape , celui d’un Autre qui habite François, ne l’empêchera pas de se tromper, non plus : ainsi nous a voulu le Père qui est aux cieux