Ballade irlandaise…

« Tu as bien le droit de savoir, mais… c’est une histoire si triste et si sordide… » « Depuis que je suis ici, tout est triste et sordide… Raconte, Sean ». Les amateurs de la BD auront peut-être reconnu cette réplique, tirée du « Concert en O Mineur pour harpe et nitroglycérine » dans le recueil « les Celtiques » de Hugo Pratt. Son héros Corto Maltese  y foule le sol irlandais.

Il y a quelque chose de cela dans la sordide découverte des petits cadavres de près de 800 bébés, morts pour la plupart de malnutrition, déposés dans la réserve d’eau de l’ancien couvent irlandais de Tuam, dirigé par les soeurs du Bon Secours de 1925 à 1961. La verte Irlande ressemblait alors à ces enfants battus, qui deviennent des adultes violents. Ce pays a connu des siècles de soumission politique, avec de terribles famines. Il a survécu, cimenté sur une foi catholique devenue identité nationale, ce qui forgé l’identité de ce peuple fier autour d’une grande rigueur sociale.J’ai encore connu quelque chose de « l’ancienne Irlande » (le pays a beaucoup changé), quand à 14 ans – il y a donc 36 ans de cela – je passai deux semaines dans une ferme de Drogheda pour parfaire mon anglais. Tout le monde y était catholique, fier et pauvre. Quel beau pays ! Quel générosité d’âme ! Mais – bon sang – quelle dureté dans les rapports sociaux.

Les incessants et sanglants combats d’Irlande du nord furent un des exutoires à cette violence sociale. Un autre se révéla dans cette impitoyable mise au ban de toute conduite jugée non orthodoxe, car perçue comme une menace à la cohésion sociale. Je ne suis donc qu’à moitié surpris de découvrir que certains couvents étaient des lieux de non-accueil sordides, gérés par des religieuses au cœur froid comme un hiver en Hibernie. Cela n’excuse rien – et comme Catholique, j’ai honte. Mais cela explique un part du fond sordide des choses. Souvent, nos actes sont plus noirs que notre âme. 

 

39 réflexions sur « Ballade irlandaise… »

  1. Oui mais…. Là Eric, je ne te suis (suivre = volgen) vraiment plus..
    Mon avis est qu’il n’y AUCUNE excuse qui POURRAIT expliquer le MEURTRE de 7-800 bébés.
    Benoît

    1. Je n’excuse rien Benoît. Je tente une explication. Si elle veut être utile, en empêchant que cela se reproduise, l’indignation ne peut faire l’impasse sur l’analyse. Dire que celles qui ont commis ces actes sordides sont des « monstres »… bref, pas de gens comme nous, c’est s’aveugler. Ce sont des gens comme nous, justement.

      1. D’accord avec toi… d’accord aussi de « pardonner ».
        Ce même genre de monstruosités se passent très probablement encore maintenant dans le monde (et probablement pour les même raisons sociales, économiques ou même religieuses. Aucune excuse / explication ne me permetrra de comprendre.. si besoin est. ? ^
        Merci pour ta réaction et pour les autres commentaires intéressants !
        Benoît

    2. Pour le moment rien ne prouve qu’il s’agisse de meurtres. A une époque où la malnutrition, la pauvreté, le manque d’hygiène et les épidémies sévissaient, la mort d’une vingtaine de bébés par an dans un établissement ou les jeunes filles venaient accoucher est certes terrible mais pas très surprenante.

      1. Oui – la thèse du meurtre ne me semble pas crédible. Mais celle du peu de considération pour la sépulture des enfants morts, hélas…

      2. Oui.. d’accord aussi.. mais, mon avis pour le moins ‘surprennant’ quand-même qu’on découvre 800 cadavres dans un même puit d’eau.. j’ai par hasard un puit creusé il y a 225ans .. mais pas de cadavres, je crois… ;-))… Je répète que de mon humble avis, AUCUNE excuse / explication n’est valable.. mais, en effet.. ‘shit happens’ et tout à fait d’ac. de pardonner les éventuels «  »responsables » »… mais de donner une excuse sociale, sociologique, politique à ces meurtres…. NON jamais !

        Benoît

  2. Je partage l’avis de Benoît : c’est un peu court.
    Surtout si ça se veut une analyse qui dépasse l’indignation, alors que l’on y découvre seulement le rappel d’une expérience personnelle.
    Bref, une anecdote, même pertinente, qui ne pèsera pas très lourd face à ce scandale, je pense que c’est une maladresse.

    1. Caroline, Je ne cherche pas à « peser lourd » et, si tu me lis bien rien dans mon texte ne minimise le scandale. Mais j’essaie d’analyser, aussi par mon expérience, le silence complice de toute une société démocratique et même avide de liberté, capable de produire de formidables poètes.

      1. Je pense également que la seule chose que nous puissions faire ici et maintenant, avec les informations dont nous disposons, c’est de nous demander « comment » cela a pu se produire. Le terme utilisé par La Libre de « délire psychotique » reflète assez bien ma propre opinion. Le jugement moral, intime, que nous posons étant évidemment très dur … J’espère que le Pape s’exprimera à ce sujet : sa parole est toujours juste et claire !

  3. Et si ce texte était uniquement un appel élémentaire au pardon … Donner au-delà… Bien sûr ces actes sont inqualifiables, inimaginables à nos yeux en 2014 dans une société qui se veut ouverte aux autres, aux différences et je dis bien « qui se veut »… Mais en a t’il toujours été ainsi ? … Qui sommes-nous pour dire comment nous aurions agi dans le contexte où se trouvaient ces gens ? Et la société irlandaise qui ne pouvait ignorer les faits, vous les condamnez aussi ? Je réécoute souvent la chanson de J-J Goldman « Né en 17 à Leidnstadt »… Je bâtis chaque jour ma vie sur des valeurs d’écoute, d’amour des autres mais aurais-je été capable de m’insurger …
    Alors, oui, ces faits sont condamnables. La justice humaine interviendra…
    Moi, j’entends ici juste la demande d’aller plus loin, de donner au-delà, d’entendre et de pardonner …

    1. Merci Cécile, mais mon texte ne va même pas jusque là. Il essaie d’éclairer ce qui s’est passé et qui est, en soi, tellement incompréhensible.

  4. Via Natalia Trouiller… Merci!
    Je cite :
    « Essayons, si vous le voulez bien, d’injecter un poil de rationalité dans l’affaire du « bataillon de religieuses homicides » en Irlande, et examinons ensemble les faits dont nous disposons.
    La mortalité infantile en Irlande entre 1925-1944 est extrêmement élevée (pas de vaccins etc), autour de 80 pour 1000. En 1965, elle était encore de 25 pour mille. Les 800 corps sont attribués à une période de 36 ans, ce qui suggère une moyenne de 22 à 23 décès par an.

    Ajoutez à cela que le taux de mortalité infantile dans un établissement accueillant des enfants est évidemment plus élevé que la moyenne nationale, les installations communes et la densité d’hôtes sensibles favorisant la propagation rapide des maladies comme la rougeole, la gastroentérite et la pneumonie, cause de la majorité des décès selon la presse. Je pense que bien que nous soyons à l’aire de la vaccination quasi généralisée, aucune maman ayant son enfant en collectivité ne me contredira sur la propagation fulgurante des maladies infantiles.

    Jusqu’à ce que la police fournisse des preuves tangibles – je rappelle à toutes fins utiles que le buzz ne repose pour l’instant que sur les recherches d’une seule historienne-, nous ne pouvons pas écarter la possibilité que tous ces décès soient dus à la misère ambiante, et non pas aux négligences volontaires de religieuses homicides.

    En ce qui concerne les conditions de vie et la malnutrition: une partie de la période concernée se situe durant la Grande Dépression, et l’Irlande venait de se séparer la Grande-Bretagne (1921-22), et était dans un état économique bien pire encore que le reste de l’Europe. Les conditions de vie décrites dans la presse sur ce home d’enfants sont épouvantables, mais l’Irlande de l’époque abritait beaucoup des plus grands bidonvilles d’Europe où beaucoup de gens vécurent dans des conditions similaires.

    Enfin, sur le fait que les corps étaient simplement dans des linceuls et non dans des cercueils: La Croix rapporte (lien en fin d’article) que « Ce qui […] choque [Catherine Corless, l’historienne à l’origine de la découverte], c’est que les responsables du centre « avaient placé les corps dans cette fosse, dans un simple linceul. Ils ne pouvaient pas payer des cercueils pour bébé? » C’est ce point précis qui me fait douter des compétences de l’historienne. Dans un pays ravagé par la misère, comment un chercheur d’un bon niveau peut-il s’imaginer qu’un home d’enfants aurait les moyens de payer des cercueils? Le linceul prouve qu’il y a eu un minimum de rites funéraires, ou tout au moins que les enfants étaient bien considérés comme humains: je n’ai jamais vu qu’on mette des linceuls aux chiens.

    Voilà. Lapidez-moi.

    Les taux de mortalité en Irlande dans la 1ere moitié du 20e siècle: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3053035/
    La mortalité infantile en Irlande en 1965: http://www.statistiques-mondiales.com/ue_mortalite_infantile.htm
    Le nombre de pensionnaires dans le home de Tuam: https://www.google.com/fusiontables/embedviz?containerId=googft-gviz-canvas&q=select+col0%2C+col1%2C+col2+from+1vLj65WkkAx7ZpEHSSV_bdx5wv3dg4lgWOQ39MtDW+order+by+col0+asc&viz=GVIZ&t=AREA&rmax=250&uiversion=2&gco_forceIFrame=true&gco_hasLabelsColumn=true&att=true&width=1000&height=700
    Article de La Croix: http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Comment-les-corps-de-pres-de-800-enfants-ont-ete-retrouves-dans-une-fosse-en-Irlande-2014-06-04-1160833/%28CRX_ACCESS_PREMIUM_CATHO%29/0/%28CRX_POST_COMMENT%29/0/%28CRX_USER_CONNECTED%29/0« 

    1. Bonjour,
      Je crains que la réalité ne soit malheureusement vraiment sordide. D’après un article du Figaro: « Etant nés hors mariage, les enfants n’étaient pas baptisés et ne pouvaient être enterrés dans un cimetière, d’où la transformation d’une fosse septique voisine en charnier. »
      La dureté des conditions socio-économiques est une chose, la dureté de jugement et des individus en est une autre.

      1. Si les enfants nés hors mariage n’étaient pas baptisés, alors cela ajoute le sordide théologique (car c’est un non-sens) au sordide tout court. Information à vérifier, mais si elle est exacte – c’est à pleurer.

        1. J’aimerais commenter l’événement de mon point de vue d’athée. Évidemment, ceci est une invitation caricaturale à « bouffer du curé ». Mais je m’en abstiendrai. Quoiqu’il se soit passé, exactement, je crains bien que ce soit un drame humain sordide en effet. Mais, outre le fait que des régimes ou organisations athées puissent également commettre des atrocités, instrumentaliser outre mesure la mort de ces enfants serait une indignité supplémentaire.
          Malheureusement, les actions humaines aboutissent parfois à des horreurs. La tradition nous enseigne qu’une action n’est juste et parfaite que lorsqu’elle parvient à allier sagesse, force et beauté. Ici, l’équilibre a été cruellement rompu, de toute évidence. Mais parfois aussi, les hommes parviennent à l’action juste et parfaite, et dans ce cas leur oeuvre rayonne et sa lumière nous guide.

      1. zut alors, moi et internet…. je voulais répondre au commentaire très bien fait de Jeunes pour la vie via Natalia Trouiller.

  5. Merci pour ce billet qui donne un autre regard sur cette actualité choquante! Voici un extrait de film qui n’a rien à voir directement, mais qui illustre quand même pas mal l’enfant du péché, de la honte, l’enfant de trop, et l’Eglise qui a toujours essayé de s’en occuper… Le film entier mérite d’être vu et revu, mais cet extrait est un concentré fort! http://www.dailymotion.com/video/xg4vfs_pierre-fresnay-monsieur-vincent-1947_shortfilms

    1. @ Jeunes… : l’extrait de « Monsieur Vincent » est clair et explicite…Je doute que nous en fassions la même lecture…Vos apports statistiques, votre « analyse historique et (pseudo) scientifique ne sont pas du même ordre moral (fusse-t-elle qu’elle se pare des attributs dit « chrétiens »)…me semble en contradiction profonde avec le message du Christ…Mais, je reviendrai sur le sujet : le titre et le développement qu’en a fait Eric, m’ont « gêné » profondément …a +

      1. @ Bernard Halleux Le titre est là au nom de la pudeur. Les ballades irlandaises sont souvent de tristes mélopées.

        1. @ EDB :relisez les Celtiques- Ballade de Hugo Pratt et son épisode « Concert en « O »… » avec en arrière-fond votre post : vous y trouverez d’étranges (comme souvent avec H.P.) correspondances. L’héroine s’appelle Banshee =sorcière de mauvais augure=dans la tradition irlandaise,celle qui fait passer les vivants à la mort. Le « bon Irlandais » est en fait est un traite, et le « traite » est un authentique héros. Seules trois personnes le savent mais se taisent: il faut sauvegarder l’Icône, au prix du mensonge…C’et ce dernier point qui me gêne le plus dans votre post…Cela me rappelle les adoptions cachées d’enfants en Espagne ou en Argentine, le silence (quand ce n’est pas la bénédiction) devant des régimes totalitaires, etc. N’oublions pas que la « qualité » de Chrétien est un facteur aggravant. Et la moindre complaisance, fusse-t-elle de la taille d’un grain de sénevé ne doit pas être admise…Aujourd’hui, moins que hier, dans cette société de communication rapide et simplificatrice.

          1. Cher Bernard, au lieu de me citer l’oeuvre de Pratt que je connais, relisez mon post (« Cela n’excuse rien – et comme Catholique, j’ai honte. ») et vous constaterez que la complaisance n’est pas mon registre. Mais justement dans une société de communication rapide et simplificatrice, je refuse de donner dans l’inflation émotionnelle. J’essaie de comprendre à partir de l’arrière-fonds historique. La différence avec l’Espagne et l’Argentine que vous me citez est que – justement – tout ceci ne se passe pas en dictature, mais en démocratie. Les autorités publiques ont donc « laissé faire ». Cela n’excuse en rien les religieuses, mais tenter de comprendre le « pourquoi des choses » permet de grandir en lucidité. Et si mon blog doit servir – bien imparfaitement – à quelque chose, c’est à cela.

  6. Dans les années ’60-70, il n’était pas rare pour une jeune mère célibataire d’aller accoucher discrètement dans une institution religieuse pour revenir ensuite dans une famille « apaisée », avec le bébé. Ces religieuses ont souvent permis de réconcilier les parents « déçus » et d’accueillir sereinement le nouveau-né !
    Aujourd’hui, être mère célibataire est courant et bien accepté ! Tant mieux, même si je mets souvent les jeunes filles en garde devant les difficultés (e.a. économiques) d’une telle situation…

  7. Comme « catho(légèrement), un peu exposée dans le vrai monde », j’ai cherché à savoir si cette fosse était le lieu du décès de ces enfants, où s’ils étaient décédé avant, comme dans bien nombre de pays pauvres, de malnutrition puis déposé dans cette fosse… et je n’ai rien trouvé de très précis… Mais là où mon propos tient à relativiser cette « actualité », c’est que je me suis retrouvé il y’a presque 18 ans en Chine, dans un orphelinat sordide, pour adopter ma fille aînée, rescapée de ce que les anglo-saxon appellent un « gendercide ». En sachant combien elle devait être « forte » pour avoir tenu un an, je ne voudrais pas vidanger leur fosse septique… Aujourd’hui, avec l’explosion de la classe moyenne, ce petites filles trouvent une famille dans leur pays. Pour en revenir à l’Irlande-pays que j’aime- depuis la crise de 2006/2008, elle retourne doucement à l’Irlande de la jeunesse d’Eric… Un taux de chômage galopant, des jeunes en perdition, des vieux désillusionnés de voir que leurs enfants et petits enfants vivront moins bien qu’eux… Une difficulté d’exister entre le grand frère américain, le cousin britannique et l’Europe, avec laquelle des différences historiques et linguistiques sont importantes. Et le risque, ce ne sera plus une « citerne », mais une envolée de l’avortement, même pour des couples ayant choisi d’avoir un enfant, des abandons d’enfants et des retraits judiciaires les menant dans des orphelinat qui ne seront jamais « leur » famille. Et quelque infanticide, dont la presse fera grand cas. Si nous ne sommes pas attentifs à la misère sociale, à l’autre (au sens Lévinassien), si nous tirons pas des leçons de ce passé sordide mais nous contentons de juger, je vous promets d’autres « citernes irlandaises ». Comme chrétienne, c’est là alors que je me sentirai coupable.

  8.  » ….., cimenté sur une foi catholique devenue identité nationale, ce qui a forgé l’identité de ce peuple fier autour d’une grande rigueur sociale » : c’est précisément là, dans la mise en œuvre de ce « ciment catholique » par des ecclésiastiques catholiques – sous le couvert de chrétienté – que doit être considérée ces sortes de camps de concentrations et d’exterminations pour enfants et adolescentes.
    Ce type d’établissement ont aussi existés jusque dans les années 60 en France et en Belgique, notamment ceux du « Bon Pasteur … » tenus par des religieuses issues et soutenues par la bourgeoisie et l’aristocratie catholiques (dont vous êtes issu).
    Dès lors, votre analyse peut sembler complaisante (et presque complice aux fins de protéger l’Eglise catholique) alors qu’elle démontre encore plus l’énorme responsabilité de l’Eglise catholique.

    1. Cher Bernard Dessain, vous me lisez avec de bien curieuses lunettes. Et semblez ne rien connaître de ma pensée et mes écrits sur ce genre de sujets.

  9. « L’Eglise s’était positionnée sur le terrain de l’éducation, de la santé, de la charité…..elle a progressivement mis la main sur l’Etat »… etc… (voir l’article dans La Libre, P16 aujourd’hui jeudi. Cette histoire… ce ne serait pas aussi aujourd’hui celle du Hamas dans la Bande de Gaza en Palestine… ?

  10. Non, Eric, cent fois non! Ce n’est pas le climat rude qui explique cela, ni des religieuses » au cœur froid comme un hiver en Hibernie »! Ces religieuses ne sont, elles aussi, que des victimes à moitié consentantes d’une conception orgueilleuse (et heureusement dépassée) de l’Eglise, « société parfaite », qui se devait d’exclure les non-parfaits: filles mères, enfants illégitimes, etc….
    Et que dire des pasteurs, aumôniers, chapelains, évêques, supérieurs, directeurs de conscience qui n’ont pas bronché! Non le climat irlandais n’a rien à voir dans tout cela, ce serait trop simple.

    1. Euh.. Michel, je n’ai jamais dit que le climat irlandais avait quelque chose à voir. J’ai parlé d’un « coeur froid comme un hiver irlandais »… c’était une image. Sinon, ton analyse est juste, mais j’y ajoute cette « dureté » du coeur qui est dû, je pense, à une mise sous cloche de l’intelligence émotionnelle. C’est à cela que mon billet fait allusion.

  11. Bernard Dessain

    Je ne vois aucune « complaisance » dans le billet de l’Abbé de Beukelaer…
    – – –
    A titre personnel, je me demande quelles étaient les pensées des parents de ces jeunes femmes en les envoyant ainsi accoucher « en douce » et sans un soupçon de commisération pour leur descendance après tout … même illégitime (ceci sans vouloir le moins du monde évacuer la recherche de responsabilités de chacun(e) !

  12. Je ne cesse de m’étonner du fait que les médias se sont emparés depuis quelques années du pouvoir judiciaire. Terminé la belle dame aux yeux bandés, qui soupèse patiemment chaque aspect d’un procès dans le but de rendre un jugement sage, posé et équitable.
    Pour cette affaire comme pour d’autres (Clément Méric,…), la presse ne peut s’empêcher de broder une histoire affriolante à partir de faits pourtant loin d’être aussi explicites…
    Ici, une fois de plus, pas de réflexion (les articles manquent de nuances, reprenant pour la plupart la dépêche de l’AFP), un jugement immédiat, un lynchage même de ces diaboliques religieuses dont le vice et la perversité n’ont à ce jour plus d’égal dans nos sublimes sociétés sécularisées.
    C’est triste de voir les médias incriminer sans cesse l’Eglise, qui n’est à leurs yeux que ténèbres, en passant volontiers sous silence tous les bienfaits qu’elle a apporté au monde depuis sa création (charité, création d’écoles, d’hôpitaux,… et d’orphelinats, probablement pas tous broyeurs de marmots).
    Contrairement à la masse médiatique, je ne juge pas (ni dans un sens, ni dans l’autre d’ailleurs), et le fait que je sois catholique convaincu ne m’empêche pas de voir que parmi les millions de religieux qui ont vécu sur cette terre depuis 2000 ans, certains étaient loin d’être des saints.
    Mais un peu de réserve me semble nécessaire…

  13. N’est-ce pas ce qui s’appelle la loi de la sélection naturelle ?
    C’est ce qu’on enseigne froidement en cours de biologie aux enfants pour les éduquer, et j’espère que les autres cours suffisent à contrebalancer cette approche qui dans les faits nous révolte.
    Car infiniment loin de répondre aux exigences de notre conscience.

    —-

    « J’entends encore ce prédicateur de l’époque de mon noviciat qui déclarait d’une voix forte : « Mes soeurs, si vous avez pris le voeu de chasteté pour être stérile, vous allez rater votre vie ».
    J’avais vingt ans, j’ai été impressionnée. Plus tard seulement, j’ai su à quel point il avait raison. »
    Soeur Emmanuel

  14. A la télévision je n’ai pas vu une fosse mais un espace dans un cimetière (sans croix ni non…) ce n’est pas pareil. Quand au nombre « élevé » il , je crois , repose sur des « estimations »pas sur une analyse scientifique. De plus quand on connaît la mortalité infantile de l’époque en Irlande on ne peut déduire de conclusion que si on le compare avec le nombre total d’enfants « recueillis »: seul un pourcentage pourrait nous donner un élément valable de réflexion.
    As t on des registres de baptêmes? Je n’en n’ai pas entendu parler; seul la production de ceux ci pourrait nous donner des éléments de réflexion.
    Si les rumeurs (absence de soins, refus de baptême) sont fondées, c’est monstrueux. Mais je n’ai entendu que des rumeurs amplifiées par la RTB entre autres. Même « La Meuse » ne donnait pas autant d’ampleur que le JT.
    Pour le reste, il n’y aurait eu qu’un seul enfant « victime » ce serait déjà épouvantable.
    Je voudrais aussi signaler que longtemps nos sociétés ont méconnu les atteintes aux droits des enfants : je me rappelle encore le cours de médecine légale de licence en criminologie à l’ULG en 1974 : le professeur (spécialiste mondialement reconnu) disait qu’il fallait se méfier des témoignages des enfants sur les abus dont ils seraient victimes car il ne pouvait avoir autant de cas…L’histoire nous a montré le contraire.

  15. Nous sommes tous d’accord sur ce blog que ce qui s’est passé en Irlande est abominable et dramatique. Mais n’oublions pas que nous vivons dans un pays où des milliers d’enfants à naître sont tués légalement chaque année
    Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot.com)

  16. @ EBC « Mais cela explique un part du fond sordide des choses. Souvent, nos actes sont plus noirs que notre âme. » op cit = copié collé. Vous donnez une explication ? Votre texte contextualise ?…et vos commentaires vous servent de justification… Désolé : vous avez tout faux ( comme vos amis Caroline et Benoit vous l’ont écrit)…Fin de communication

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