«Le chemin de la Pâques» – 5e dimanche de Carême, Année B

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit.  ». (Jean 12, 20-33)

Pâques signifie « passage ». Nous sommes tous des passants : embryon, enfant, adolescent, adulte, vieillard,… Du point de vue de la matière, nous passons de la vie à la mort. Parfois de manière brutale et beaucoup trop tôt – comme ces enfants fauchés à la vie de retour de Suisse. Mais pour tous, la mort terrestre est la seule issue biologique dont nous soyons assurés. Cependant, il existe un autre regard : celui de l’Esprit (ou même de l’esprit avec un petit « e », car ce qui suit vaut aussi – de façon adaptée à leurs convictions – pour les agnostiques et les athées). Spirituellement nous ne vivons pas pour mourir, mais sommes au contraire appelés à mourir pour vivre. Chaque décision que nous prenons est une mort à tous les possibles que pareille décision élimine, en vue de vivre le choix que nous avons fait.

Comment choisir ? Ici, le Christ nous enseigne Sa voie radicale – le chemin de la Pâques : mourir à tout ce qui est repli sur soi pour vivre de la seule réalité spirituelle qui ne passe pas, car elle vient de Dieu et retourne à Dieu – l’amour. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit.  ». Précision : Il ne s’agit pas de l’amour sentimental ou fusionnel, mais bien de l’amour qui donne et reçoit en vérité. Un amour à l’image de la Trinité – éternel échange d’amour entre le Père et le Fils dans l’Esprit. Le chemin de la Pâques est un chemin exigeant et souvent à contre-courant de notre société de consommation. Mais il n’a rien de masochiste. Il s’agit au contraire d’un chemin de résurrection et de vie : « Celui qui aime sa vie (c’est-à-dire égoïstement) la perd ; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle ». 

Une réflexion sur « «Le chemin de la Pâques» – 5e dimanche de Carême, Année B »

  1. Prendre ma mort vraiment au sérieux, je n’y parviens pas sans doute parce qu’au fond je ne le désire pas. Il faudrait bien que je change avant d’être au pied du mur. Ceci est un cierge (pour les causes désespérées?). Amicalement. Michel

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