« Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ». (Jean 3, 14-21)
Le 4° dimanche de Carême est traditionnellement appelé dimanche de la laetare, c’est-à-dire dimanche de la joie. Il ne s’agit pas d’une joie provoquée par des excitants externes (on dit alors « ivre de joie »), mais bien de la joie qui rayonne de l’intérieur – une joie sobre. Telle est la joie qu’éprouve celui ou celle qui accepte de se laisser regarder par le Christ en croix. Le Crucifié pose sur chacun de nous un regard sans complaisance, mais aussi sans jugement. Un regard d’amour inconditionnel, qui murmure : « Voilà qui tu es, par-delà tous tes masques. Eh bien, tel que tu es, Je te reconnais comme mon frère et Je t’aime ». Celui qui fuit ce regard « est déjà jugé », car il s’enfonce dans les ténèbres de ses propres mensonges et ne vit qu’au niveau des apparences. Au contraire, celui qui accueille le regard du Christ ne cherche plus d’excuses. Il désire la divine Lumière : « celui qui agit selon la Vérité, vient à la lumière ». Telle est l’expérience du salut. « Amazing grace » (grâce surprenante) chante une vieil hymne écossais – en poursuivant : « j’étais perdu et maintenant, je suis trouvé ». D’où la joie, « parce qui il y a plus de joie pour un pécheur qui se repent que pour mille justes ». (Luc 15,7)
Premier mot de l’antienne d’introduction à la messe (Isaïe, 66, 10) : « Laetare, Jerusalem… » Réjouis-toi, Jérusalem ! Le prêtre peut s’habiller de… rose (la seule fois dans l’année). Dans le passé, le pape bénissait une rose d’or qu’il portait durant la procession. On chante aussi le psaume 121, celui que les Juifs entonnaient en montant au Temple… A Tilff, c’est la fête des « Porais » (poireaux)…