Redevenu liégeois, j’ai assisté aujourd’hui à la rentrée académique de l’ULG. J’ai apprécié le plaidoyer du recteur Bernard Rentier pour une forme de sélection des étudiants au début de leur parcours de bachelier – non pas pour créer de l’élitisme, mais afin de prévenir l’échec plutôt que de le guérir. Je sais que le sujet est sensible et délicat, mais dans ma vie, j’ai trop vu d’étudiants psychologiquement abîmés par des échecs à répétition à l’université, parce qu’ils s’étaient lancés dans des études qui ne leur convenaient pas, ou qu’ils y étaient mal préparés. Je pense qu’un minimum de canalisation « intelligente » à l’entrée des parcours universitaires, permettra de mieux aiguiller chacun. Aujourd’hui, le taux d’échec en première année d’université, se situe – selon les calculs – entre 36% et 50%. Ce qui est beaucoup. Je me rappelle la blague que nous faisaient certains profs, alors que j’entrais en droit : « Regardez votre voisin de gauche et votre voisin de droite… Avec un peu de chance, un de vous trois sera en deuxième l’année prochaine… » Est-ce vraiment cela l’esprit que nous souhaitons insuffler aux étudiants ?
Le docteur honoris causa de l’ULG cette année, fut Abdou Diouf. Un grand Monsieur… et pas que physiquement. Ce ancien président musulman du Sénégal est démocrate et humaniste. Il est, depuis 2002, Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie. Il tint un vibrant plaidoyer pour que notre Occident se guérisse des tentations populistes en « ré-enchantant » son regard sur la politique et la démocratie. Chapeau-bas, Monsieur le Président !