« Vite !… » Combien de fois n’entendons-nous pas l’impatience s’exprimer dans un monde où perdre du temps, signifie perdre de l’argent ? Le jour du Samedi Saint, lui, invite à l’arrêt, à l’attente, à la patience. Le Christ est mort. Il est entré dans cette passivité radicale propre à ceux qui ont quitté l’espace-temps. Une antique tradition explique que, ce faisant, le Christ a visité tous les défunts depuis Adam. En quelque sorte, Dieu s’est non seulement incarné dans la vie des hommes, mais aussi dans leur mort.
Déjà sur cette terre, il nous arrive de vivre des temps morts : accident, maladie, deuil, dépression, revers professionnel,… Dans un monde qui court, cela s’appelle « perdre un précieux temps », alors que – sans nous – tourne la roue de la fortune. Mais sous le regard du Père, ces « temps morts » sont habités par le Christ. Celui qui laisse Son Esprit souffler sur ces petites morts, verra que de tout tombeau peut fleurir la résurrection et la vie. « Eveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts et le Christ t’illuminera » (Homélie ancienne pour le grand et saint Samedi).
Que voici un beau sujet de dissertation mon père.
Sujet à donner à tous nos représentants.
Chrétiennement votre,
Marc