Environ 3000 participants ont marché cet après-midi à la « Marche pour la Vie ». J’y ai participé. Ce qui m’a le plus frappé, c’est son caractère paisible et serein. Nul anathème, ni condamnation parmi cette foule multicolore comptant de très nombreux jeunes. Cela m’a fait penser à la béatitude : « Bienheureux les doux ». En effet, la véritable autorité s’exprime – non pas par l’agressivité – mais dans la douceur. La douceur qui émane de celles et ceux qui vivent une conviction paisible. C’est ce que j’ai ressenti chez les jeunes organisateurs de cette deuxième « Marche pour la Vie ». Je leur tire mon chapeau. Et je rassure les 300 à 500 contremanifestants du jour. Comme le disait Roger Lallemand : « il ne s’agit pas de problème politique ». De fait, la vaste majorité de la population belge est actuellement pour le status quo quant au droit à l’avortement. Non, avant d’être un problème politique, il s’agit d’un problème de valeur. Et le simple fait que l’on puisse à nouveau paisiblement évoquer la question de la défense de la vie à naître, est une belle victoire pour la démocratie. Ce qui tue le débat citoyen, c’est la dictature du conformisme social qui voudrait qu’un état de fait ne puisse même pas être interrogé avec une ferme douceur. Bienheureux donc les doux…
Quelle belle leçon nous ont donné ces marcheurs pour la vie; pas de violence , pas d’agressivité, mais la paix et la douceur ; la preuve qu’on peut faire entendre sa voix autrement qu’en criant et en brutalisant.
Et quelle joie de constater que beaucoup de jeunes prennent la défense de la vie et osent exprimer une opinion à contre courant des tendances actuelles, osent ne pas se conformer au pessimisme ambiant et ne se considèrent pas comme » ringards ».
Merci à tous ces jeunes.
Effectivement, il ne s’agit pas d’imposer, chacun étant responsable pour lui-même; mais communiquer sur ses valeurs est un droit démocratique.