Le torchon brûle entre le Centre d’Action Laïque (CAL), organe-coupole de la laïcité philosophique en Belgique francophone et la Pensée et les Hommes, ASBL historiquement chargée de produire des émissions Radio et TV, diffusées par le service public (RTBF). La raison du conflit ? Lisez l’article ci-dessous, paru en p.5 des colonnes du quotidien bruxellois « le Soir » (A), ou encore – tout en-dessous – le communiqué diffusé ce jour par la « Pensée et les Hommes » (B).
Cela fait plusieurs semaines déjà, que j’étais informé de ceci. Jusque-là, je m’étais abstenu d’en parler sur ce blog, pour ne pas ajouter d’huile sur le feu. D’abord, parce que j’apprécie des personnes dans les deux camps. Ensuite, pour la simple raison que le catholicisme n’a pas à prendre parti dans une querelle qui ne le concerne pas. Enfin, vu que ce genre de dispute familiale est pénible pour tous ceux qui la vivent – comme le rappellent les tensions fratricides au sein du Catholicisme.
Je comprends l’argumentation du CAL : volonté de renouveler les émissions laïques. Je comprends tout autant l’objection de la Pensée et les Hommes : respect de leur légitime autonomie. Je sais, par ailleurs, qu’une rivalité existe entre les deux directions – la Pensée et les Hommes ayant jadis lancé et soutenu une candidature dissidente à la présidence du CAL.
Mais plus fondamentalement, je pense que cette bagarre révèle deux conceptions de la laïcité : L’une – que je qualifierais de plus « libérale » et l’autre – de plus « collectiviste ». Là où la Pensée et les Hommes me semble surtout représentative d’une laïcité d’intellectuels, susceptibles quant au respect de leurs libertés individuelles, le CAL me paraît plus représentatif d’une laïcité désireuse de faire bloc, afin de parler d’une seule voix face au monde des religions. Traditionnellement, ces deux formes de laïcité ont toujours coexisté, avec des relais politiques distincts (la première, plutôt proche des libéraux et la seconde, plus cousine des socialistes). Un peu comme le monde catholique se compose, tout à la fois d’associations de notables et de mouvements populaires, coexistant dans une certaine tension, mais conscients qu’ils ne peuvent subsister l’un sans l’autre. Espérons qu’il en aille de même au sein de monde laïque. Et que ce conflit se règlera par le haut.
A. Querelle de clocher chez les laïques ELODIE BLOGIE
Laïcité Un procès intenté au CAL Cela faisait plusieurs années que le petit monde de la laïcité se fissurait, que les critiques à l’égard du Centre d’action laïque enflaient. Mais le feu qui couvait prend aujourd’hui des allures de guerre ouverte. Jacques Lemaire, président de La Pensée et les Hommes, introduit en effet deux actions judiciaires à l’encontre du Centre d’action laïque (CAL). Rappelons que l’association La Pensée et les Hommes est en charge depuis plus de cinquante ans des émissions concédées (radio et télé) à la laïcité tandis que le CAL est le représentant de la «communauté non confessionnelle» telle que reconnue et financée par les autorités, au même titre que les autres cultes. Or, le 17 décembre dernier, Jacques Lemaire reçoit, éberlué, une lettre lui signifiant que le CAL reprendra dès septembre l’ensemble des émissions concédées (diffusées sur les réseaux de la RTBF) qui lui était jusqu’alors confiées. Et le président de La Pensée et les Hommes de se voir poliment remercié, sans aucune autre forme d’explication, avec l’aval de la ministre de l’Audiovisuel et du conseil d’administration du CAL. En toute légalité donc.
«Un putsch réglementaire», aux yeux de Marc Uyttendaele, l’avocat de Jacques Lemaire, qui dénonce: «Nous sommes face à une expropriation presque stalinienne par une structure intolérante et autocratique, qui se conduit comme l’épiscopat, en se considérant comme le seul détenteur de la parole laïque vraie.» Après de nombreuses tentatives de médiation, vraisemblablement restées sans réponse, La Pensée et les Hommes vient d’introduire une action devant le tribunal arbitral du CAL – un comble – et un recours en annulation au Conseil d’État.
Un coup de tonnerre dans ce ciel sans dieu, qui couvait pourtant quasiment depuis la genèse du CAL. Une source nous confirme en tout cas avoir toujours connu des tensions entre le Centre et La Pensée et les Hommes, et ce dès les années 70-80. D’une part, une institution laïque, le CAL, perçue par certains comme devenant plus dogmatique que le pape. En face, une association soucieuse de garder son autonomie et revendiquant son pluralisme, quitte à inviter des interlocuteurs très polémiques, qui auraient dérangé le CAL. Ajoutez-y quelques rivalités individuelles, et le cocktail ne pouvait qu’exploser.
Le CAL, que nous avons contacté, ne souhaite pas s’exprimer. Pierre Galand, l’ancien président, laisse là un cadeau empoisonné à son successeur, Henri Bartholomeeusen, reconnu par tous, y compris Jacques Lemaire, comme un homme de dialogue. C’est en effet lors du conseil d’administration qui a décidé de la reprise des émissions que Pierre Galand a, dans un même temps, annoncé qu’il se retirait…
B. Si tu as quelque chose à dire, autant le faire savoir…
Tel était le titre d’une campagne de communication que le Centre d’Action laïque annonçait au cours de son assemblée générale du 22 mars dernier. Jusqu’à présent, et dans le seul but de préserver l’unité et de favoriser l’entente dans le mouvement laïque, nous avons gardé le silence sur les manœuvres sournoises et sur l’abus de pouvoir dont notre association, La Pensée et les Hommes, est victime de la part du C.A.L. Après six mois de tentatives, toujours restées vaines, pour tenter de concilier les points de vue afin de trouver un terrain d’entente et une équité dans l’action, nous devons réagir publiquement et faire connaître la situation extrêmement préjudiciable qui nous est imposée à la manière soviétique (le président d’une autre association constitutive ne parle plus que du C.C.L.A. – autrement dit le « Comité central d’Action laïque ») par le Centre d’Action laïque.
En nous privant de la totalité de nos activités audiovisuelles, il nous condamne à une disparition prochaine. Est-ce le rôle du C.A.L. de mettre fin aux activités d’une association constitutive du C.A.L., sans concertation avec l’association intéressée et sans évoquer même la question au cours de son assemblée générale ? Poser la question, c’est évidemment y répondre : non ! Nous estimons donc qu’à présent, alors que nous avons été contraints d’introduire des actions judiciaires devant le Tribunal arbitral de la laïcité et devant le Conseil d’État, nous devons sortir du silence que nous nous étions imposé par souci d’unité au sein de la laïcité et faire connaître les turpitudes et les bassesses du C.A.L. Il y va de notre survie, il y va aussi d’une question fondamentale de justice… Alors, oui ! Nous avons quelque chose à dire, et nous vous le faisons savoir !
Les faits : l’histoire d’un abus de pouvoir sournois Notre président reçoit le 17 décembre 2013 un appel téléphonique et une lettre du président du C.A.L., Pierre Galand, qui lui signifie que « sur proposition du Bureau exécutif, le Conseil d’administration du 14 décembre a décidé, à l’unanimité, que le C.A.L. entreprendra l’ensemble des démarches utiles pour qu’au cours de l’année 2014 le C.A.L. assure la réalisation de l’ensemble des émissions concédées radio et télévision actuellement confiées à La Pensée et les Hommes. » Une concertation à ce propos ? Point. Une explication ? Aucune. Une justification ? Pas même un embryon. La lettre contient des remerciements distants pour Jacques Lemaire et pour Roger Van Hout (et non Georges…). C’est tout dire de l’ignorance de Pierre Galand à l’égard de l’histoire de la laïcité et du mépris hautain qu’il affiche vis-à-vis des responsables de notre association.
Notre président lui répond le jour même en regrettant l’absence de toute information préalable et de toute négociation sur un sujet aussi important et lui rappelle que l’article 5 des Statuts du C.A.L. interdit toute mainmise du C.A.L. sur les activités des associations constitutives. Il précise en outre que si le C.A.L. existe, c’est grâce à La Pensée et les Hommes, puisque c’est Robert Hamaide, président-fondateur de La Pensée et les Hommes, qui a largement contribué à fonder le C.A.L. Il note enfin que le rôle du C.A.L. n’est pas de diriger la laïcité, de fixer les responsabilités des uns et des autres, ou d’accorder des bons et des mauvais points… Il est de coordonner les actions laïques en respectant leur autonomie et de défendre les associations auprès de pouvoirs publics (toujours l’article 5). En réponse à la lettre de notre président, silence absolu…
Alarmé par le danger qui menace, notre conseil d’administration prend dès la fin de décembre 2013 la décision de confier la défense de nos intérêts à un bon spécialiste de ces questions, Me Marc Uyttendaele. Celui-ci écrit aussitôt à Pierre Galand, président du C.A.L., Jean-Paul Philippot, administrateur général de la R.T.B.F., et Fadila Laanan, ministre de la Culture, pour leur faire savoir que La Pensée et les Hommes n’entend pas se laisser dépouiller de ses activités audiovisuelles. Pas de réponse de la part du président du C.A.L.
À la suite d’un contact avec le cabinet de la ministre, notre conseil apprend que le C.A.L. a introduit une demande de reconnaissance pour les émissions concédées le 12 janvier. Le chef de cabinet dit souhaiter qu’une médiation soit menée. Cette médiation n’aura jamais lieu, faute de réponse favorable de la part du C.A.L. Entretemps, nous apprenons qu’au cours de la même séance du conseil d’administration du C.A.L. du 14 décembre (celle où est décidée l’action perverse contre nous), Pierre Galand a annoncé sa décision d’abandonner la présidence du C.A.L. Cette nouvelle nous surprend : P. Galand engage une action destructrice contre La Pensée et les Hommes, il sait qu’il y aura des réactions négatives contre cet abus de pouvoir et il se retire. Voilà une attitude qui est peu réfléchie et peu courageuse… qui est en outre un cadeau empoisonné pour son successeur !
Notre conseil d’administration rencontre (enfin !) le Comité exécutif du C.A.L. le 20 mars 2014. Pour toute « concertation », Pierre Galand nous signifie que « les choses changent, doivent évoluer » et que notre président « est trop vieux ». Argumentation curieuse : notre président, qui œuvre dans la laïcité depuis trente-neuf ans (et qui la connaît en profondeur) a, ce jour-là, le même âge que celui qu’avait Pierre Galand quand il s’est porté à la présidence du C.A.L. sept ans plus tôt… Comme quoi l’âge de l’un ne vaut pas l’autre de l’autre : c’est la nouvelle arithmétique du C.A.L.
Le C.A.L. obtient une reconnaissance pour assumer les émissions concédées le 27 mars 2014 (publication au Moniteur belge le 9 avril). Il ne nous communique rien : silence total. Comment a-t-il pu y parvenir, sans passer par la médiation demandée par le cabinet de la ministre ? Parce qu’il a tiré parti (en secret, bien sûr) d’une faiblesse qui concerne toutes les émissions concédées. La reconnaissance nous est acquise par un arrêté du 22 mars 2001. Dans la lettre qu’elle adresse à tous les responsables des émissions philosophiques et religieuses, la ministre Corinne De Permentier ne fait pas mention de l’obligation qu’il y a pour chaque association de demander le renouvellement de sa reconnaissance tous les cinq ans. Comme nous l’ignorions tous, personne ne l’a fait. Et personne, ni le ministère, ni le service juridique de la RTBF ne nous a prévenus de la nécessité de demander le renouvellement. Nous travaillons tous (catholiques, protestants, orthodoxes, juifs et nous) depuis 2006 sans reconnaissance écrite effective. Mais la reconnaissance tacite nous est acquise et l’accès à l’antenne ne nous a jamais été contesté. Il est certain que le C.A.L., qui possède un service juridique (dont la plupart des associations constitutives sont dépourvus), a pris appui sur cette disposition légale (inconnue de tous) pour obtenir en catimini la reconnaissance, alors que son rôle aurait dû consister à nous prévenir de l’irrégularité de notre situation (voir l’article 5 des Statuts du C.A.L.).
Le samedi 22 mars, Henri Bartholomeeusen succède à Pierre Galand à la présidence du C.A.L. Notre président entreprend aussitôt des démarches auprès de lui pour évoquer la situation de concurrence déloyale entre le C.A.L. et nous (nous ignorons alors la décision ministérielle, que nous n’apprendrons par la R.T.B.F., pas par le C.A.L., que le 24 avril). Il lui propose de réaliser des émissions pour présenter son action et ses objectifs. Pas de réponse ferme. Il n’obtient l’occasion de le rencontrer que le 4 juin, soit deux jours avant le délai légal d’introduction de la requête de suspension de la décision ministérielle devant le Conseil d’État. Au cours de cette rencontre, notre président propose (et confirme par une note de synthèse), une solution amiable et équitable qui peut être réglée par une convention écrite et publique : à savoir le partage en deux parties égales des temps d’antenne en radio et en télévision, chacun travaillant sous la dénomination (nous tenons à garder notre « marque de fabrique » connue depuis plus de soixante ans) et dans l’état d’esprit qui lui est propre (pour nous, l’ouverture et la pluralité des visions). A cette proposition raisonnable et juste, pas de réponse à ce jour de la part du C.A.L.
Nous sommes donc contraints d’introduire une requête auprès du Tribunal arbitral de la laïcité et une demande en suspension auprès du Conseil d’État. Et nous sommes aussi contraints de faire désormais connaître aux associations laïques et au grand public les actions délétères dont nous sommes victimes.
Une attitude illégitime Nous aurions pu comprendre le dépit ou la jalousie du C.A.L à notre endroit si nous n’avions pas été ouverts à leurs demandes ou à leurs intérêts. Mais c’est tout le contraire qui s’est produit. Nous ne considérons pas notre action audiovisuelle comme un monopole ou un privilège. Nous entendons aujourd’hui faire respecter nos missions statutaires de production d’émissions en radio et en télévision, mais nous avons toujours témoigné de la plus grande ouverture d’esprit et nous avons toujours accédé à toutes les demandes qui nous étaient adressées. En effet, depuis l’année 2000, nous travaillons en concertation avec le Centre laïque de l’audio-visuel, qui est une émanation du C.A.L.
À la demande du président Philippe Grollet, nous diffusons sans discontinuer depuis 2000 des annonces en fin d’émission de vingt-sept minutes, lesquelles font connaître la diversité des activités laïques dans notre pays. Le même Philippe Grollet nous a demandé d’accueillir sur notre antenne des émissions reportages réalisées par le C.L.A.V. Nous l’avons fait d’autant plus volontiers que la diffusion de reportages propose une variété de regards et une diversité de mises en œuvre télévisuelles qui constituent un enrichissement pour tous, comme l’ont confirmé nos téléspectateurs. Entre 2001 et 2007, nous programmions entre deux et six émissions du C.L.A.V. par an.
Quand Pierre Galand est devenu président du C.A.L., il nous a demandé que le nombre d’émissions de reportage passe à neuf. Nous avons accepté cette proposition et, entre 2007 et 2013, c’est un nombre de productions variant entre neuf et onze (sur un total de vingt) que nous avons eu le plaisir d’accueillir. Ce fut pour nous un authentique plaisir, car nous avions le sentiment d’un profit dans la promotion des idéaux de la laïcité grâce à la pluralité des méthodes et des regards. Rappelons, au passage, un petit point d’histoire dans le même ordre d’idées. À plusieurs reprises, dans les années soixante, La Pensée et les Hommes a fait place sur antenne à l’association Vrije Woord, quand la V.R.T lui avait interdit de diffuser des émissions sur la pièce Le Vicaire, sur Ce que je crois de Jean Rostand ou sur le thème Bruegel philosophe humaniste.
Une attitude indigne C’est pour nous une chose regrettable de devoir le dire, mais ceux que nous croyions compter parmi nos amis ont adopté une attitude indigne et inique, qui est réprouvée au sein du C.A.L. lui-même. Une personnalité qui assume des responsabilités au C.A.L. et qui a souhaité rester anonyme, par crainte probable de représailles, nous met en garde contre les manigances qui se préparent et écrit à notre président : « Je suis contraint de t’écrire sous le couvert de l’anonymat. Sache que ce n’est pas de gaieté de cœur que j’endosse ce mauvais rôle, mais vu la folie de certains… on y est parfois acculé bien malgré soi. Les quelques lignes qui vont suivre viennent probablement trop tard ou ne t’apprendront rien de très nouveau, mais je tenais quand même à te les adresser, ne serait-ce que pour gommer tout malentendu entre le C.A.L. et La Pensée et les Hommes. (…) Il est peut-être temps de réagir si du moins ton souhait embrasse le nôtre, celui de protéger dans la mesure du possible cette institution philosophique que tu nous présentes via différents médias depuis tant d’années avec excellence. »
Comme l’indique aussi notre correspondant, l’ancien président et la secrétaire générale sont évidemment les responsables de la situation présente et des dérives actuelles du C.A.L.. Ces personnes, qui ne travaillent pas depuis très longtemps en faveur de la laïcité et qui en connaissent à l’évidence mal l’histoire et les obligations, ont fait totalement fi de l’article 5 des Statuts du C.A.L. qui précise (c’est nous qui soulignons) : « Le C.A.L. (…) fédère ses régionales et coordonne les actions des associations constitutives, dans le respect de l’autonomie et des spécificités des unes et des autres dans les divers domaines, notamment de l’éthique, de l’éducation, de la culture et de l’éducation permanente, de l’assistance morale, des services à la population et de la communication. Le C.A.L. promeut l’activité des associations constitutives et des régionales. Il leur prête son concours. Il les défend. Il suscite également la création d’associations laïques appropriées là où le besoin s’en fait sentir. Le C.A.L. représente le mouvement laïque auprès des pouvoirs publics et des tiers, sans préjudice des initiatives de ses associations constitutives et en concertation avec celles-ci. »
Les transgressions s’accumulent et nous apparaissent comme une conduite totalement indigne. En n’instaurant aucune concertation au sujet des émissions concédées et en manœuvrant dans la plus totale opacité pour obtenir la reconnaissance ministérielle, le C.A.L. :
- ne respecte pas l’autonomie et la spécificité de notre association, qui a statutairement pour objet la communication au sein de la laïcité ;
- ne promeut pas nos activités, mais se les approprie, avec pour effet la mort prochaine de notre association, privée de sa mission essentielle, dont dépendent toutes les autres ;
- ne nous a pas prêté son concours (puisque son service juridique, visiblement très bien informé, ne nous prévient pas de la nécessité de demander le renouvellement de notre reconnaissance) ;
- ne nous défend pas, mais nous attaque de manière sournoise ;
- n’a répondu à aucune demande de médiation et de concertation et a agi dans le secret le plus total.
Voici les éléments du débat que nous souhaitions vous faire connaître. Nous avons gardé le silence pendant six mois, pour donner une chance à la concertation et à la négociation. Le C.A.L. n’en a pas voulu, a agi secrètement, est parvenu à ses fins au mépris de ses propres règles. Nous croyons que les responsables des autres associations constitutives se doivent de méditer au sujet de ce qui nous arrive et tenter de se prémunir contre les ambitions que le C.A.L. pourrait avoir par ailleurs. Nous demandons à tous de nous aider, en communiquant ce document autour de vous et en nous faisant part de vos réactions. Nous vous remercions d’avoir été jusqu’au bout de la lecture de ce long message qui revêt, pour l’ensemble des laïques, une importance capitale.
Le Conseil d’administration de La Pensée et les Hommes
J’ai sauté tous les détails de la querelle, qui ne me concernent pas plus que toi. A nouveau, je te remercie pour ton exceptionnelle ouverture d’esprit. La laïcité est un courant de pensée qui peut apporter beaucoup. je souhaite qu’elle le fasse au mieux.