Het gevaar

Toen ik nog tiener was, moesten we op school een boek van Jos Vandeloo lezen, gepubliceerd in 1989: ‘Het gevaar’ vertelt over drie arbeiders van een atoomcentrale die na een ongeluk besmet worden door radioactiviteit. Dit moest naar het brede publiek toe verzwegen worden en ze gaan, bladzijde na bladzijde, alle drie dood. Het was toen nog koude oorlog en atoomenergie schrikte mensen af.  Dat gevaar zijn we vandaag allen een beetje vergeten, ondanks Tchernobyl. De aardbeving en de vloedgolf in Japan brachten ons verschrikkelijke beelden, maar betekende daarom niet dat we ons bedreigd voelden. Aardbevingen gebeuren nu eenmaal meestal heel ver weg. Maar met de ontploffing van de atoomcentrale is een groot deel van dat cosy veiligheidsgevoel verdwenen. En wat als een radioactieve golf de lucht ingaat en boven onze hoofden stiekem begint te zweven? Het gevaar… Onze aardbol is nu eenmaal een klein dorp geworden. De vele slachtoffers uit Japan worden onze naaste buren. Solidariteit met de wereld is geen politieke optie meer, maar een noodzaak. En voor christenen zijn we ook alle mensen – wat hun huidskleur ook moge zijn – kinderen van God in Jezus.

Courageux Japon. Pauvre Lybie

Le courage et détachement des Samouraïs est légendaire. Mais au pays du soleil levant tous ne sont pas descendants d’une lignée de shoguns. Pourtant, comment ne pas être admiratifs devant la retenue et la discipline des japonais? Peu de nations auraient encaissé un tremblement de terre de cette importance, suivi d’un tsunami et d’une catastrophe nucléaire avec tant de self-control. Le Japon est en deuil et n’a pas fini de compter ses morts. Pourtant, alors que sous les hoquets de la terre et la fureur des flots ses villes s’écroulent, la dignité des enfants du soleil levant reste – elle – debout. Avec notre admiration, portons-les dans nos pensées et nos prières. N’oublions pas cependant le peuple de Lybie, écrasé par une violence – bien humaine celle-là.

Carême « vintage » ou carême païen? Billet d’humeur dans le Soir et réaction

Billet d’humeur dans Le Soir p.13 :

LE CARÊME EST « VINTAGE »… ET PAÏEN
par RICARDO GUTIÉRREZ

Il paraît que le carême est « tendance ». « Vintage »,même… C’est l’abbé Eric de Beukelaer qui l’affirme, dans La Dernière Heure de jeudi, chiffres à l’appui. A l’entendre, les adeptes du jeûne, pendant la période de 40 jours qui précède Pâques, seraient toujours plus nombreux. Une enquête menée aux Pays-Bas évalue à + 10 %la hausse annuelle de l’effectif des jeûneurs. L’abbé y voit l’essor d’une société multiculturelle avide « d’enrichir son patrimoine religieux ». L’ex-porte-parole des évêques se garde bien de rappeler les origines païennes du carême… Quoi de plus efficace, pour ramener le mécréant «égaré » au bercail que d’adopter ses pratiques ? L’Eglise de Rome n’a rien fait d’autre en « christianisant » les 40 jours d’abstinence que s’imposaient les adorateurs du dieu babylonien Thammuz, avant de célébrer la commémoration de sa résurrection. Entre le mercredi des cendres et Pâques, des millions de catholiques croient « imiter » le jeûne de 40 jours du Christ dans le désert… Bien peu savent que les apôtres n’ont jamais observé le carême et que l’Eglise de Rome n’a pas évoqué cette pratique avant le premier concile de Nicée, en 325 après Jésus-Christ. Chut ! Surtout, ne leur dites pas : ils sont persuadés que c’est « vintage». Et qu’il n’est sans doute pas inutile de s’imposer une période de privations. On ne sait jamais : les portes du paradis pourraient être plus étroites que prévu…

Réponse :
Le but du carême est bien plus large que de jeûner et n’a certainement pas pour but de forcer « les portes étroites du paradis ». Il s’agit de vivre un temps d’authenticité par une forme de jeûne, le partage et la prière. Personne n’a jamais prétendu que le carême remontait à Jésus. Comme tous les autres temps liturgiques, il a été instauré graduellement par les chrétiens au cours des premiers siècles. Je n’ai jamais entendu dire qu’il s’agissait d’un recyclage d’une fête babylonienne, mais soit… Noël est aussi une fête « recyclée » du « soleil invaincu ». Ainsi font toutes les grandes traditions spirituelles : elles reprennent d’anciennes coutumes pour les investir d’un sens nouveau. Ici, il s’agit de se préparer, quarante jours durant, à la victoire du Christ ressuscité sur le péché et sur la mort. Clin d’œil pour clin d’œil : A défaut de trouver le carême suffisamment « vintage », la bonne nouvelle est que l’humeur d’aucuns dans les colonnes du Soir est… au carême. 