En ce vendredi saint 15 avril, est parue ma chronique du mois dans le quotidien La Libre en p.35.
Il s’agit de la troisième d’une série de quatre, intitulée « perspectives d’avenir »: pour l’humanité (février); pour la religion et la spiritualité (avril), pour le christianisme (avril), pour l’Eglise catholique (mai).
Pour la lire, cliquez sur: « Perspectives d’avenir pour le christianisme ».
Merci à La Libre de m’offrir cet espace d’expression.
L archevêque de Strasbourg va voter pour macron. Il le déclare, invitant ses brebis à faire de même.
Les catholiques de plus en plus du côté des forts, des élites, des managers,des intelligents, des gens qui soit disant savent ( les sachants) des riches, des entrepreneurs, des sportifs gracements payés, du monde culturel gracement subventionné, du monde des médias gracement Payé .
Je ne suis plus de ce monde catholique qui invite le peuple français à voter macron ( GPA OK, avortement 14 semaines OK etc…)).
L avenir de l église c est se mettre du côté des faibles, pas des forts comme elle le fait. Macron, Biden le pape François, davos, Europe, soros , même combat.
L avenir de l église est bien sombre en France quand un évêque prend le parti de la défense des élites contre les petites gens.
Vidons, vidons les églises…
On dirait que c’est cela qu ils veulent.
Macron va gagner les élections les autorités catholiques seront ravies.
Le peuple français, pauvre, dépourvu de pouvoir ,soumis, plumé, rien que le droit de se taire ne va sûrement pas chercher refuge auprès de la foi chrétienne.
De quel droit ces gens qui représentent l église, font de la politique ?
à vous tous. Joyeuses pâques.
Merci de m accepter parmi vous .
Merci pour cette liberté d expression qui existe ici.
Mes propos sont des opinions, pas des vérités. J’ai l humilité au cœur de ma vie. Mais vous titiller est un vrai plaisir.
Cela n enlève rien à ce que je crois et que j écris.
Jm
Particulièrement mes meilleurs vœux à kess qui garde son ouverture d esprit malgré nos divergences.
A JM …
Moi aussi je vous souhaite de Joyeuses Pâques.
Je le fais depuis les Etats-Unis où j’ai célébré la pâque juive avec mes petits-enfants.
Je sais que nos différences peuvent sembler infranchissables, que sur ce blog, comme sur beaucoup d’autres, on finit souvent par crier sans entendre les cris de l’autre.
C’est dommage.
Sans donc chercher à vous convaincre, je me dois de réagir sur le point que vous soulevez d’un archevêque français donnant publiquement son soutien à Macron.
Votre lecture d’un tel geste est que cela montre tout simplement que l’Eglise se range “du côté des forts, des élites, des riches…”
Bien sûr, il y a des exemples multiples, au cours de l’histoire, où l’Eglise s’est rangée du côté de ce qu’aujourd’hui on appelle “l’establishment”.
Je ne pense vraiment pas que c’est le cas aujourd’hui, surtout pas sous le pontificat du Pape François…
Alors de quoi s’agit-il , lorsqu’un archevêque français se déclare pour Macron?
Après tout, l’initiative est à beaucoup d’égards hasardeuse et risque de lui perdre beaucoup de brebis parmi ceux qu’il lui reste.
Il le fait, sans doute, parce que, en l’occurrence, ces élections-ci vont déterminer si, en se réveillant le matin du 25 Avril prochain, les Français continuent ou non à vivre en démocratie.
Etant Hollandais d’origine, la comparaison avec l’Eglise hollandaise dans les années 30 me vient naturellement à l’esprit: celle-ci a défendu la démocratie en déclarant tout soutien au NSB, ou au CPN, incompatible avec l’accès aux sacrements.
De nouveau: il ne s’agissait pas ici d’un choix “politique” au sens étroit du terme, mais d’un choix “démocratique” au sens de la préservation du système démocratique.
Pas seulement pour défendre la democratie….
Je pense que Jésus n’avait pas de parole d’exclusion et que si je me fonde sur les discours de campagne – ce qui est la source d’information dont nous disposons – je serais amenée à voter Macron pour faire le choix le moins mauvais. Comment choisir une personne qui manifeste un rejet assumé de certaines catégories de citoyens et comment un futur chef d’Etat peut-il tenir ce discours ?
Ou alors à ne pas voter du tout dès le premier tour, mais là le choix restait ouvert.
“ Le rejet assumé de certaines catégories de citoyens”
En effet, c’est bien de cela qu’il s’agit.
Il est intéressant de pointer ici vers un des slogans de Marine Le Pen: “ Si le peuple vote, le peuple gagne”.
A première vue, un slogan aguichant: comment ne pas être d’accord?
En fait, un tour de passe-passe malhonnête, typique des mouvements “populistes”.
Parce qu’ils se réservent ensuite le droit de définir qui fera partie ou non de ce “peuple”.
Et c’est en faisant ce pas qu’ils se placent résolument en dehors et donc en ennemis du cadre démocratique.
Que Marine Le Pen gagne ou ne gagne pas les élections, le NOMBRE de gens qui votent pour des présidents populistes ou non démocratiques est effarant : Trump, Orban, Le Pen….
De même le NOMBRE de gens qui votent pour les partis populistes ….
En tant que chrétiens nous devrions essayer de comprendre les causes du populisme.
Par ailleurs, tout se passe comme si nous n’avions plus que des vestiges de démocratie : la démocratisation de l’ enseignement, les soins de santé de qualité, les logements sociaux …..s’effondrent. L’ écart entre les riches et les pauvres s’accroît partout.
Comme si seuls les intellectuels » profitaient » de nos libertés démocratiques.
Ce qui me conforte dans mon pacifisme chrétien qui se refuse à encourager » les autres » ( je ne me mouille pas moi même ) à mourir au champ d’honneur de la démocratie Reste une » tendresse navrée » ( l’expression est de Paul Valery) pour tous ceux que Dieu met sur mon chemin.
Lisez l‘essai par Menno ter Braak „ Het Nationaal-Socialisme als rancuneleer“ écrit en 1937.
ter Braak analyse le populisme sous un double aspect: l‘origine socio-psychologique basée sur la notion de ressentiment, ensuite la dimension politique d‘érosion du système démocratique.
Sa pensée et sa méthode d‘analyse est d‘une actualité étonnante.
Le texte est facilement accessible sur internet.
Permettez moi de vous remercier kees,mûriel, et Marie madeleine.
Vous me permettez de mesurer la vision qui nous sépare et de vous apprécier. Vous êtes sans doute plus avancés que moi dans le chemin de la foi chrétienne .
J espère que vous ne confondez pas humilité et humiliation.
Autant j ai du respect pour le Vœu d humilité Autant j excecre l humiliation.
Vos opinions sont chrétiennes.
Les miennes sont changeantes et raisonnables. Les miennes sont remplies de doutes
Mais je ne renie rien dans le fond.
J’ai toujours l impression d avoir raison.
N a t on pas toujours le tort d avoir raison ?
Ne sommes nous pas sourds aux arguments des autres, chacun cherchant sa source d informations pour étayer ses propos ?
C’est mon cas en tout cas.
Merci donc de ne pas être d accord avec moi. Et ne comptez pas sur moi pour être d accord avec vous.
Bien amicalement.
Jm
Je ne suis pas sûr de bien vous comprendre, je dois dire.
Il n’y a, dans les arguments que j’ai développés, aucune référence à la foi catholique, la mienne ou celle des autres.
Mon propos a été d’essayer d’analyser le phénomène du populisme a la lumière de la pensée d’auteurs tels que ter Braak et Ahrendt, l’un athée, l’autre juive.
Quelqu’un a-t-il pris l’initiative de les lire?
Mon seul avertissement est le suivant: les chrétiens d’obédience identitaire seront des proies faciles, voire des agents actifs, de l’extrême droite.
C’est un message qui devrait être familier dans un pays tel que la Belgique.
Pour moi, c’est le dernier mot .
Débattre entre nous des articles de l’abbé de Beuckelaer n’a pas pour but, à mes yeux, d’obtenir qu’un lecteur se déclare d’accord avec moi – ou moi avec lui. La beauté du Christianisme consiste justement dans le fait qu’il s’agit d’une adhésion personnelle du cœur ! D’autre part, je ne pense jamais « j’ai raison »: chaque jour, je remets en question ma foi et ma façon de croire mais finalement la parole du Ressuscité me remet toujours debout.
« Je te chante toi qui me relèves » (chant de Taizé)
J’avoue que j’ai de plus en plus de mal à m’y rentrouver quant à ce qu’on appelle « extrème-droite ». Il me semble que cette expression est employée à tort et à travers pour parler de ceux qu’on n’aime pas, pour les museler et pour faire peur aux autres. Finalement, à partir de quel moment peut-on dire que quelqu’un est d’extrème-droite? Un exemple: M Le Pen en est-elle une représentante? Non, répondent Michel Onfray ou encore Luc Ferry qui, dans « Le figaro » de ce 21 avril écrit: « Je n’ai jamais pensé que Marine Le Pen était ,antisémite ou fasciste. Son refus d’un référendum sur sur la peine de mort et son soutien de toujours à la loi Veil suffiraient à le prouver ». « Référendum », disais-je? Il est piquant de constater que, contrairement à beaucoup de pays comme la Suisse ou la Hongrie (état qui a vu son peuple élire triomphalement pour la 4è fois consécutive un Viktor Orban qui a accueilli plus de 620.000 réfugiés ukrainiens), le référendum est chez nous inexistant. Droit de vote (non, obligation de voter) puis, terminé! Vous avez dit « démocratie »?…