« Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. » (Luc 3, 10-18)
Le troisième dimanche de l’Avent est surnommé ‘Gaudete’ – dimanche de la joie. Pour nombre de nos contemporains, il y a peu de joie en ce temps de fin d’année. La pandémie et les inondations pèsent sur chacun et rappellent la fragilité d’un Noël de façade. Notre société de consommation a fait de Noël la fête de la réussite : belle famille, bonne santé, beaux cadeaux. Beaucoup sont privés de tout cela. Le mois de décembre leur rappelle donc plus cruellement encore, que leur vie est en échec. Jean Baptiste invite à un autre chemin vers la joie – celui du partage et de la droiture : « Ne faites de violence à personne ; n’accusez personne à tort et contenez-vous de votre salaire. » Celui de l’attente, aussi : « Il vient Celui qui est plus puissant que moi. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu ». Le feu de l’Esprit réchauffe les cœurs et éveille à une autre joie. Pas une joie qui se mesure à notre niveau de réussite, non. Une joie qui se réchauffe dans l’étincelle du regard de notre prochain. « Être capable de trouver sa joie dans la joie de l’autre : voilà le secret du bonheur », écrivait Bernanos.
« Etre capable de trouver sa joie dans la joie de l’autre, voilà le secret du bonheur » écrit Bernanos. Vrai, mais ne pourrait-on pas dire aussi: « Etre capable de trouver sa souffrance et sa détresse dans la souffrance et la détresse de l’autre, voilà le secret de l’amour »?