« Tout homme qui appartient à la vérité, écoute ma voix ». (Jean 18, 33-37)
Pilate – l’homme fort de la région – regarde le Prisonnier qui lui est livré: « Alors, tu es roi ? » Il y a dans la question du gouverneur de la curiosité, de l’incompréhension et sans doute un peu d’ironie. Celle des hommes de pouvoir, qui ne comprennent que le langage du glaive.
« Le pape, combien de divisions ? » souriait Staline. Mais Staline est mort dans un isolement total. Son entourage le craignait trop pour intervenir médicalement. L’enfer terrestre, en quelque sorte. Le Christ, lui, marche vers Sa mort – libre et aimant. « Ma royauté ne vient pas de ce monde… Je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité ».
En ce dimanche du Christ-Roi, dernier dimanche de l’année liturgique, ne nous trompons donc pas de royaume. Face aux apôtres de la terreur et du fondamentalisme, il faut se défendre. Mais sans haine et en ne laissant pas la peur diriger nos vies. La Vérité ne s’impose pas par la violence, mais par la puissance de l’Amour. « Tout homme qui appartient à la vérité, écoute ma voix ».