Jeudi saint – jour de l’institution de l’Eucharistie, où les prêtres se remémorent plus particulièrement leur vocation. En ce temps de confinement, tout est différent.
Ce matin, sur RCF, dans l’émission « Serrons-nous les coudes », j’ai passé la matinée à écouter des confrères et d’autres responsables de paroisses, parler de ce triduum pascal en confinement. Magie des ondes, qui permet à ceux qui ne sortent guère de chez eux, de vivre une forme de communion.
Ce soir, j’ai participé à l’office « confiné » à la cathédrale de Liège, avec mes confrères chanoines. L’eucharistie était filmée et fut suivie sur You tube par une centaine de personnes. Vide, la cathédrale me semblait comme en prière silencieuse. Ces vénérables pierres nous parlaient du haut des siècles, témoins de tant de générations de croyants dans les jours de joie comme de peine.
En ces temps moroses, j’aimerais faire part d’une petite histoire qui m’est arrivée hier, jour du jeudi saint. Dans mon village, se trouve une vieille croix en bois que j’avais rénovée il y a trois ans et qui a la particularité d’avoir une encoche dans laquelle se trouvait une statue de la Vierge à l’enfant. Comme celle-ci était disparue depuis bien longtemps, j’avais remis à sa place une nouvelle statue achetée à Banneux. Ayant pris l’habitude d’entretenir ce lieu, hier, donc, armé d’un canif dans le but d’enlever la végétation indésirable, j’ai remarqué la présence d’un morceau de fer enfoui dans la terre. Mais en le retirant, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’il s’agissait en fait de la statue originelle de la Vierge; celle qui est reprise sur les anciennes images représentant la croix. Haute de seize centimètres, faite en fonte et datée du XVIIè siècle, oubliée depuis tellement de temps, la voilà donc qui, le jeudi Saint 2020, apparaissait à nouveau. Simple hasard? Signe du ciel? Toujours est-il que je pense que cette statuette de la Vierge couronnée à l’enfant aurait parfaitement sa place dans le sanctuaire tout proche dédié à saint Antoine (patron des objets perdus!) dont l’Eglise est celle de mon petit village.
Merci, Jean Pierre pour cette belle histoire vraie….
Et oui Monsieur l’abbé et oui. Le bon petit Jésus qui veut le bien de tous, c’est quand même curieux qu’il envoie un virus si méchant. Lui qui est si bon. J’observe que vos chroniques dans « La Libre » se font rares depuis le début de l’épidémie. Et puis, ça ne vous dérange pas d’enterrer des morts à l’occasion de la fête de la résurrection ? Parce que, eux, savez-vous, ils ne vont pas revenir.
Bonne nouvelle, cher Monsieur. Ma prochaine chronique paraît demain dans La Libre. Je vois qu’elles vous manquaient. Pour le reste, penser que le « bon petit Jésus » envoie le virus, est une vision religieuse infantile (Dieu = le parent tout-puissant… comme un enfant pense de ses parents). Après avoir démystifier cela et être passé par la critique allergique adolescente, l’humain est invité de passer à une vision spirituelle adulte. A vous aussi, je souhaite une fructueuse fête de Pâques.
Bien évidemment, suffit de dire que ma vision est puérile et le tour est joué. Il me semble quand même que dans les églises on parle encore du ‘bon Dieu’, je me trompe ? Pour ce qui est de la fête de Pâques que vous me souhaitez (souhait totalement incompréhensible pour moi, mais passons), vous m’étonnez. Pensez-vous qu’un mort puisse ressusciter ?
Si oui, c’est plus que puéril.
Mais si cela vous semble impossible (vu que je ne doute pas un instant que vous soyez dans une ‘vision spirituelle adulte’) où vous placez-vous alors dans le monde catholique ?
Quant à vos chroniques elles ne me manquent pas, je survis sans.
Mais ce qui me manque c’est une chronique de votre part sur la pandémie dont nous sommes victimes (plus qu’une ligne et demi svp). Une épreuve que Dieu nous envoie ? Bonne semaine à vous, je n’interviendrai plus.