J’aime bien la culture des poissons d’avril. Comme chaque année, j’en fait un sur mon blog.
Pourtant, cette année, j’ai bien senti que le coeur n’y était pas. Alors que vos proches passent leurs journées à vous envoyer des vidéo rigolotes (ou presque…), c’est comme si une pudeur s’était emparée de nous.Pudeur face aux défunts, morts souvent de façon confinée. Pudeur envers leur famille qui vit des funérailles réduites au plus stricte minimum. Pudeur envers les malades. Pudeur par crainte d’attraper le virus, ou d l’avoir attrapé sans le savoir. Pudeur envers les soignants qui n’arrêt pas. Envers tous les autres qui se démènent durant cette crise et tous ceux qui ne peuvent plus guère sortir de chez eux. Pudeur, enfin, face à la récession économique dure et profonde qui s’annonce.
Oui – cette année, ce furent de maigres poissons. Des poissons de temps de carême…
Le Carême en même temps que le Coronavirus, coïncidence dans laquelle je ne me permets pas de voir un « message spirituel », mais quand même …
Car nous supprimons, bien obligés, toute réunion, tout événement de « loisir » et parfois même on mesure les victuailles pour ne pas aller trop souvent au supermarché, comme du temps du « rationnement » mais en moins pire !
Alors, voulu ou pas, nous sommes bien en carême; espérons en sortir mieux armés pour ce qui s’annonce …