Cette crise voit fleurir de nombreux actes de courage et d’abnégation. Mais également des comportements qui vont au-delà de la légitime prudence. Ces actes sont expliqués par leur auteur de toutes sortes de façons, mais la réalité est qu’ils sont mus par la peur. Et alors? Nous avons le droit d’avoir peur au milieu d’une pandémie qui nous dépasse. Surtout si nous avons des enfants à charge ou un conjoint qui compte sur nous.
Si j’ai personnellement – et tant qu’à présent – pas trop peur, cela n’est pas dû à un courage plus grand que la moyenne. Il y a le fait que je n’ai personne à charge et puis aussi, que je ne regarde pas la TV. Je ne suis donc pas abreuvé d’images et de commentaires anxiogènes. De plus, ma vocation spirituelle m’a donné de régulièrement travailler le fait que je sois mortel. C’est sans doute quelque chose que j’ai mieux intégré que nombre d’autres: un jour, ma vie se finira. Je ne suis nullement pressé de partir, mais je sais que cela fait partie de la vie. J’ai donc apprivoisé que la mort nous rode tout autour.
Ceci étant dit – je le répète: chacun a le droit d’avoir peur dans cette crise. Le vrai courage consiste à se l’avouer et de ne pas laisser cette peur nous dominer.
Bon courage à chacun. Prenez soin de vous.
Ceux qui , de par leur état ou leur profession sont obligés de prendre des risques peuvent compter , même s’ils ne demandent rien, sur notre prière ardente et quotidienne.
Et que tous deviennent conscients.
Ils ne demandent rien à titre individuel, c’est juste; ils demandent une prise
de conscience plus forte et immédiate, dans l’intérêt général.
Avez-vous lu ce très bel article dans LLB, l’avis d’un médecin ? En voici la conclusion que je me permets de reproduire :
« Nous n’avons pas besoin de médailles.
Nous n’avons pas besoin d’être qualifiés de héros. Nous n’avons pas besoin d’applaudissements. Nous n’avons pas besoin de médailles. Nous n’en avons jamais eu besoin.
Nous avons besoin d’un gouvernement qui mobilise toutes les richesses et forces nécessaires de la société. Fusse par des réquisitions. Nous avons besoin de parlementaires qui, tout comme nous, soient à leurs postes et pas calfeutrés. Nous avons besoin d’une presse faisant son travail d’information et d’interpellation. Nous avons besoin de citoyens qui fassent vivre la démocratie et nous donnent les moyens de vivre et travailler décemment. Nous en avons toujours eu besoin.
Le confinement de toute la population n’est en rien la seule réponse à apporter face à une épidémie. Il est la dernière réponse, la plus extrême et désespérée, et, lorsqu’il est nécessaire, il ne peut se suffire à lui-même. Il est temps d’apporter d’autres réponses. Il est toujours temps. «
Merci, Marie Madeleine. Et oui, si j’ ai bien compris , dans l’ après corona, il faudra que l ‘argent de nos impôts, pour dire les choses crûment et simplement, aille vers la santé publique, l’ éducation, le logement social, la précarité …..
J’oubliais la surpopulation dans les prisons …
En attendant, nous faisons tous un sevrage-bloc de shopping, transports polluants inutiles, sports de compétition et autres idoles ….
Parallèlement, avec ce temps qui passe lentement, notre conscience petit à petit se réveille.
Et il faudra bien, qu’un jour, les pays comme la Chine soient autre chose que le parc industriel de l’ Occident. Parcs industriels avec des conditions de travail dignes des années ‘ 3O.
Comme le disait récemment EDB « il ne faut pas reprendre la vie « comme avant » si on veut sauver la civilisation » (de mémoire !) et j’espère que ce drame entraînera AU MOINS une remise en question de notre mode de vie…