« Cependant, le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. » (Matthieu 11, 2-11)
Le troisième dimanche de l’Avent, est surnommé Gaudete – ce qui signifie en latin « dimanche de la joie ».
Dans son exhortation apostolique « la joie de l’Evangile », le Pape enseigne : « (2) Le grand risque du monde d’aujourd’hui, avec son offre de consommation multiple et écrasante, est une tristesse individualiste qui vient du cœur bien installé et avare, de la recherche malade de plaisirs superficiels, de la conscience isolée. Quand la vie intérieure se ferme sur ses propres intérêts, il n’y a plus de place pour les autres, les pauvres n’entrent plus, on n’écoute plus la voix de Dieu, on ne jouit plus de la douce joie de son amour, l’enthousiasme de faire le bien ne palpite plus. Même les croyants courent ce risque, certain et permanent. Beaucoup y succombent et se transforment en personnes vexées, mécontentes, sans vie. Ce n’est pas le choix d’une vie digne et pleine, ce n’est pas le désir de Dieu pour nous, ce n’est pas la vie dans l’Esprit qui jaillit du cœur du Christ ressuscité ».
C’est à cette joie – offerte aux plus petits dans le Royaume des cieux – que Jésus invite le Baptiste enfermé dans sa prison : « les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés… » C’est également à pareille joie que nous sommes conviés.
Johann Bach 1604-1673, un ancêtre de Johann Sebastian a composé un motet très émouvant sur ce thème: » Weint nicht um meinen Tod ». Un des plus beaux morceaux pour quatre voix que je connaisse.
J’en cite une strophe:
Hilf Gott, wie spielt die Welt!
Bald wird man Götter ehren,
die Pracht und Macht bescheren,
bald sucht man Gut und Geld,
bald lenkt man seine Sinnen
nach hohen Ehren Zinnen.
Hilf Gott, wie spielt die Welt.