Journée mondiale pour le soin de la création: l’Amazonie a-t-elle un prix?

Ce dimanche 1er septembre est, de par la volonté de notre Pape, la journée mondiale pour le soin de la création.Beaucoup se lamentent de voir l’Amazonie, « poumon d l’humanité » brûler. Ils ont raison. Ceci est principalement dû à la volonté des populations locales, de faire reculer la forêt pour augmenter les terres arables. Une évolution dangereuse pour l’humanité, mais… qui fut celle – il y a des siècles – des terres européennes. 

Si nous pensons que l’Amazonie est un trésor de l’humanité, alors elle a un prix. En clair, pour préserver cette forêt, les nations du monde devraient payer une redevance aux pays où elle se situe (principalement, le Brésil). En effet, la conserver a un coût objectif en terme de développement de l’agriculture. Il serait hypocrite de reprocher aux Brésiliens de vouloir développer leur agriculture, si nous ne leur proposons pas une compensation monétaire en échange. 

L’air que nous respirons, est un bien primordial, qui n’a pas de prix. Sommes-nous disposés à lui consacrer un peu de nos ressources économiques? 

4 réflexions sur « Journée mondiale pour le soin de la création: l’Amazonie a-t-elle un prix? »

  1. C’est une drôle d’idée de vouloir payer les gens pour qu’ils ne fassent pas le mal. Sur le long terme c’est philosophiquement intenable.

    L’air doit rester gratuit!!

    Après tout le monde sur la Terre fera un chantage pour ne pas tuer, qui les bébés phoques, qui les baleines, qui telle forêt….

    Mais dans un premier temps, pour que ça s’arrête, payer serait en fait une bonne excellente idée, ça pourrait calmer les gens deux minutes.

    1. Non, ce n’est pas une drôle d’idée du tout.

      L’effet de la déforestation amazonienne sur le climat est un exemple-type de ce qu’en sciences économiques on appelle une “externalité” oú la poursuite de leurs intérêts par un agent ou un groupe d’agents économiques a des conséquences négatives, voire dans ce cas-ci néfastes, pour le reste de la société.

      Cela se corrige en créant un système de taxes/ subsides de manière à corriger le calcul économique des agents concernés: dans ce cas-ci en allouant des subsides constituant un revenu de substitution pour des activités qu’ils ne poursuivront pas.

      1. Bonsoir M.Scholtes,

        Merci de votre réponse.

        Je ne vais pas vous faire un long discours, je veux aller à l’essentiel :

        « Dans une tribune au « Monde », Elodie Vieille Blanchard et Frédéric Mesguich, de l’Association végétarienne de France, considèrent que nous sommes également responsables des incendies en Amazonie, car la viande que nous mangeons provient d’animaux nourris au soja produit au Brésil. »

        Et : https://www.lalibre.be/international/europe/incendies-en-amazonie-un-pays-va-proposer-a-l-ue-de-bannir-le-boeuf-bresilien-5d60450ed8ad5806bad87f43

        L’Amazonie n’est pas le poumon de la planète par l’air qu’elle donne effectivement, mais par la conscience écologique qu’elle porte, qui à le pouvoir de faire respirer toute l’humanité, si on ne l’étouffe pas

        Si on cessait de manger leur boeuf, l’incendie en Amazonie s’éteindrait tout seul, et ce n’est pas, là une affaire de taxes qui ne peuvent être mises en place par les gouvernement et les économistes de manière compliquée, c’est une affaire de responsabilité individuelle qui peut se décider demain matin en ce qui nous concerne.

        Les catholiques voudront t’ils écouter le pape, où écouter le démon de la gloutonnerie ?

        Faut t’il donner de l’argent à ceux qui commettent le mal, ceux qui privilégie leur intérêt particulier à un intérêt collectif ?

        Nourrir financièrement des exploiteurs qui se prétendent suivre l’exemple de Jésus, ou jeûner par charité pour le bien du monde, voilà l’équation

        Quelle est la réponse la plus conforme à l’image du Christ selon vous ?

        Cordialement

  2. Nous sommes tous responsables, enfin du moins tous les hommes capables d’une conscience lucide. Nous ne sommes pas tous égaux en lucidité, nous ne l’avons jamais été et nous ne le serons jamais. Ceci n’est pas une inégalité injuste, c’est une loi de vie ici sur la Terre.
    C’est aux clairvoyants à impulser le mouvement par une attitude et des actes personnels, de famille et de groupe sans se poser trop de questions sur les dérèglements des moins lucides et des volontairement aveugles, ni sur les résultats attendus.
    Il est crucial de ne pas subir la chape des informations désastreuses continuelles, mais de considérer la situation avec sang froid afin de remettre tous les jours sur le métier l’ouvrage de notre propre participation lumineuse au mieux être collectif. Pouvoir considérer la mort comme un passage, et connaitre notre profonde interconnexion génère un élan spontané de solidarité plus efficace que n’importe quelle mesure imposée. Se connaître soi-même développe à la fois les dons personnels et la capacité de comprendre qu’ils sont des talismans au service de tous.
    N’est-il pas aussi important de vivre en paix intérieure, de la véhiculer et d’harmoniser que de manifester et imposer des sanctions. Un type extraordinaire l’a vécu et l’a dit il y a 2000 ans.
    Bien sûr, il est compréhensible de vouloir limiter les dégâts matériels au plus vite, de vouloir éviter des catastrophes et de terribles souffrances mais sans travail de fond en nous même, rien n’est possible en vérité.
    Je crois à tous les hommes clairvoyants, inspirés et courageux, tous âges, toutes conditions, toutes positions sociales et tous domaines confondus; économique, politiques, scolaire, social, familial, culturel, scientifique, artistique et spirituel.
    Je vis simplement dans un lieu ordinaire où je constate tous les jours, dans les toutes petites choses quotidiennes et chez beaucoup, la merveille de quelque chose qui est en train de monter au coeur de l’homme. La presse n’étant pas au courant, elle n’en parle pas encore, elle relate tout au plus quelques initiatives à « pignon sur rue », de l’émotionnel, audimat oblige.
    Cependant ce « quelque chose qui monte au coeur de l’homme », s’accélère, silencieusement mais partout, c’est en fait ça et uniquement ça qui compte. Baume sacré, il sera un sacré baume pour adoucir les souffrances car les bouleversements que nous redoutons, nous ne les éviterons pas.

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