« C’est chez mon Père que je dois être. »(Luc 2, 41-52)
L’évangéliste Luc rapporte le surprenant épisode d’un Jésus, âgé de douze ans, qui fausse compagnie à Joseph et Marie pour demeurer dans le Temple de Jérusalem. Cette « fugue » est-elle le symptôme d’une crise d’adolescence ? Oui et non. Non, car le jeune Jésus n’est nullement en révolte contre l’autorité parentale. Mais oui, en ce sens que l’adolescence est le commencement de l’autonomie adulte. Autonomie qui passe par une prise de distance par rapport au cocon familial.
Arrivés à l’adolescence, les enfants adoptés recherchent souvent leurs parents biologique – non pas par ingratitude envers les parents adoptifs – mais afin de découvrir leurs racines. C’est un peu ce que fait Jésus en séjournant dans le Temple – lieu symbolique de la présence de Dieu en Israël. Quand Marie et Joseph le retrouvent après trois jours de recherche, sa mère lui lance de façon humainement bien compréhensible : « Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! »Alors Jésus rétablit son lien de filiation : « Ne le saviez-vous pas ? C’est chez ‘mon’ Père que je dois être. »
L’enfant Jésus se dévoile à eux comme le Christ. Plus tard, Il invitera ses disciples à quelque part l’imiter : « N’appelez personne votre « père » sur la terre : car vous n’en avez qu’un, le Père Céleste. »(Mathieu 23:9) Il ne s’agit pas de rejeter nos parents selon la chair, mais de comprendre que selon l’Esprit, seul Dieu donne vie.
« Selon l’esprit, seul Dieu donne la vie » et « vous n’avez qu’un père , le père Céleste » !
Cela ressemble un peu à l’incertitude bien connue car on sait qui est la mère et il ne viendrait à l’idée de personne de mettre en doute la filiation d’ un enfant « né d’une femme ».
Pour le père, c’est beaucoup moins évident, sauf la modernité des recherches qui ne change rien à la question : le père est quand même celui qui protège et assiste !
En fin de compte si nous sommes tous des « enfants de Dieu » comme nous aimons le croire, qu’en est-il de nos « pères », qu’ils soient biologiques ou « adoptifs » ?
Qu‘en est-il des pères terrestres en effet…
Ayant élevé cinq enfants à la sueur de mon front, au prix de très grands sacrifices…le moins qu‘on puisse me laisser, c‘est le titre de „ père“.
Et si Dieu n’était tout simplement qu’une femme ? Il serait alors évident que le concept qui le porte dans l’esprit de tous ceux qui y ont foi serait pour le moins douteux… Un macho pervers ?
Dieu n’est ni homme ni femme : il EST en tant qu’esprit d’amour, de vérité et de bonté ! Le problème vient – d’après moi – d’une image proposée par tant de peintres, où il est dépeint comme un homme, vieux et barbu …
Les représentations que l’on se fait de Dieu, fondées sur des oeuvres artistiques, nous orientent vers une « image » masculine alors que Dieu – esprit – n’est ni homme ni femme. ! Comme je l’ai lu, il y a longtemps déjà « source de la bonté, de la vérité, de la beauté et de l’amour qu’il me convient bien de nommer Dieu »
Je regardais les gestes de l’enfant, étonnée, en ceux-ci pas la moindre précipitation alors j’ai levé le regard et su que ses gestes étaient ceux que son père lui avait appris….