« Au commencement de la création, Il les fit homme et femme ». (Marc 10, 2-6)
« Les hommes viennent de Mars et le femmes de Vénus… ». Un titre de best-seller qui résume bien que l’union conjugale n’est pas une affaire de sentiments à l’eau de rose. Elle est si mince, la frontière qui sépare l’« alliance des sexes » de la « guerre des sexes ». Quand l’amour est soumis à l’épreuve de la durée, le meilleur se révèle toujours – à un moment donné – sous le visage du pire. Il y a un demi-siècle encore, les couples qui se séparaient, étaient mis au ban de la bonne société catholique. Cette attitude n’était pas digne de l’Evangile. Aujourd’hui – avec sept mariages sur dix qui connaissent le naufrage – il y a lieu de s’interroger. Outre la souffrance des partenaires, il y a le coût social que cela représente pour l’éducation des enfants. Se lamenter ou condamner tous-azimuts, ne sert cependant à rien. Le rôle prophétique des chrétiens n’est pas de juger ceux qui connaissent l’échec, mais de rappeler le rêve de Dieu : « L’homme quittera son père et sa mère. Il s’attachera à sa femme. Tous deux ne feront plus qu’un ». La suite n’est pas une menace, mais une prière : « Ce que Dieu a uni, que l’homme le sépare pas ». Prions pour le synode sur la famille, qui s’ouvre ce dimanche à Rome. Puisse-t-il discerner pour les couples et familles – ce qui murmure l’Esprit.
Je souhaite que les participants belges au Synode sur la Famille détaillent la facilité avec laquelle on obtient le divorce dans notre pays.La législation est tellement souple qu’il est devenu une formalité banale.Au prétexte que cela est préférable pour les enfants éloignés des querelles parentales.Je n’en suis pas persuadée et ma pratique du droit familial m’amène à conclure que dans bien des cas le divorce pourrait être évité.La première mission de l’avocat est d’ailleurs de réconcilier. Ne l’oublions pas.
Merci pour votre commentaire. Mon expérience professionnelle m’a aussi appris que dans bien des cas il suffisait de peu pour réconcilier des conjoints désunis: ce qui les séparait était si peu en regard de ce qui faisait leur unité. Mais nous nous résignons si facilement au pire…