Noël est passé. Les médias ont fait leur possible pour parler de « l’esprit de Noël ». Force est cependant de constater que l’exercice n’est pas évident pour les rédactions: Bien sûr, on reçoit l’Archevêque. Mais c’est pour l’interroger sur les sujets polémiques du moment, plutôt que de le laisser parler du mystère religieux de la Nativité. On présente aussi de beaux élans solidaires au sein de la population. Ou encore, il y a le témoignage d’un curé qui a de très (trop?) nombreuses célébrations… Fort bien, car cela a du sens. Mais l’approche se cantonne dans l’ordre du « faire ». Il semble plus délicat d’aborder le domaine intime: celui de « l’être ». Reste donc la question: « En ce début du XXIè siècle, pourquoi la fête de Noël touche-t-elle encore tant le cœur des hommes? »
Dans le centre de Liège, il y eut cette année beaucoup plus de monde que l’année dernière, à participer aux célébrations de Noël. Ce n’est pas dû à un célébrant particulier: ils étaient différents. Peut-être la météo clémente a-t-elle encouragé des personnes âgées à sortir de chez elles, mais cela n’explique pas tout. Surtout la présence importante de jeunes. Alors? Le soulagement d’avoir échappé à la fin du monde – comme me le glissait en plaisantant un paroissien? Je pense – quant à moi – que dans un monde en crise, nos contemporains retournent à l’Essentiel. Et à Noël, Celui-ci se fait Nouveau-Né.
Merci de nous aider à nous approcher du mystère, à ouvrir notre univers scientifiquement rationnel.