«Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.» (Marc 1, 14-20)
Dimanche dernier, nous recevions comme Evangile le récit de l’appel des premiers disciples d’après Saint Jean. C’est sans doute la version la plus historique : Ils étaient disciple du Baptiste et puis ont suivi Jésus. Ce dimanche, nous entendons la version de Saint Marc (assez proche de celle de Matthieu et de Luc). Les disciples sont en train de pêcher – c’est leur métier – et « paf ! » Jésus passe par là et les recrute pour devenir des « pêcheurs d’hommes ». Du coup, ils plantent là leur père et leurs filets et ils le suivent.
Cet épisode correspond sans doute davantage à une expérience spirituelle. En découvrant Jésus, les disciples ont saisi que plus rien ne serait comme avant. « Hareng-boulot-dodo », c’était bien. Mais l’Evangile, c’est la vie. Du coup, leur existence bascule. Il y a un avant Jésus et un après.
Les baptisés d’aujourd’hui ne sont pas tous appelés à lâcher leur profession – les vocations à se consacrer entièrement à l’Evangile restent l’exception – mais une fois que l’on a croisé le regard du Christ, plus rien ne doit être comme avant. A sa manière, chaque baptisé est appelé à être un « pêcheur d’homme ». Sur les sentiers de l’Evangile, il n’y a pas de chômage, de pause-carrière ou de pension. Avec Jésus, c’est le plein-emploi au service du Royaume de l’Amour.
tres beau curriculum vitae
“ hareng-boulot-dodo”…haha! Superbe!
J‘ai eu la chance de visiter Israel avec certains de mes petits-enfants en Juin 2017.
Nous nous sommes arrêtés le temps d’une méditation au bord de la Mer de Galilée…
Une sensation de paix, comme je l‘ai rarement ressentie.
Poser les yeux sur la silhouette des collines au loin…et voir exactement le paysage qui s‘offrait aux yeux du Seigneur il y a 2000 ans, cela a quelque chose d‘unique.
Mais c‘est curieux comme les Ecritures restent muettes sur ces pêcheurs appelés à devenir „pêcheurs d‘hommes“…
Du jour au lendemain, ils quittent leur profession, celle qui devait nourrir femmes, enfants, familles…De leurs circonstances, des choix qu‘ils ont dû faire, de leurs proches…rien!
Quelle chance vous avez eue de pouvoir fouler ce sol comme le fit Jésus… Cela me rappelle une religieuse qui partait pour une visite des hauts lieux de l’histoire du Christ et qui me disait avec émotion : vous vous rendez compte, je vais aller là « »où tout a commencé » » !
« Allez et de toutes les nations faites des disciples » … Sans vouloir aller aussi loin et en restant modeste, je pense qu’on peut, dans notre entourage quotidien, au fil de conversations privées et avec des personnes que l’on apprécie, livrer un peu de ce qui fait notre foi et, au fil du temps, rectifier certains malentendus.
Cela m’est arrivé avec une collègue devenue une amie.
Elle ne s’est pas convertie (ce n’était pas le but évidemment) mais elle a abandonné certains de ses a priori (souvent causés par des idées reçues dans son enfance) et elle assistait – par amitié – aux célébrations de notre famille, comme les funérailles d’un des miens ou la communion du plus jeune…
Il est arrivé aussi qu’elle m’accompagne à certaines réunion de mon groupe de réflexion, lorsque le thème l’intéressait …
Et pourtant, au début …… ;-)