« Les mages ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe ». (Matthieu 2, 1-12)
« Epiphanie » signifie en grec : « manifestation ». Dans le calendrier chrétien, cette fête est plus ancienne que celle de la Nativité (fixée en 354 par le pape Libère à la date du solstice d’hiver – soit le 25 décembre). Jusqu’au milieu du IVe siècle, se célébrait au cours de l’épiphanie toutes les manifestations du Christ sur terre : de sa naissance à son premier miracle, lors des noces de Cana.
Aujourd’hui, l’Eglise latine fête l’Epiphanie avec le récit des mages : elle voit dans le périple de ces trois sages suivant l’étoile depuis fort loin, le signe de la manifestation de la lumière du Christ à toutes les nations. En ce dimanche de l’Epiphanie, prions donc spécialement avec nos frères chrétiens du monde entier. (Pensons tout particulièrement aux chrétiens d’Ukraine et à l’est de la RDC). Race, langue, culture nous séparent – mais le Christ est la grande lumière qui fait notre unité. Comme les mages, venons l’adorer et offrons-lui, avec cette année nouvelle – toutes nos réussites (l’or, symbole de tout ce qui est précieux), tous nos échecs et souffrances (la myrrhe, une herbe amère) et toutes nos prières (l’encens, ce parfum dont la fumée monte vers le ciel).
Oui, mettons-nous en route en 2023. Suivons l’étoile. Allons vers l’Enfant de la crèche, qui manifeste la lumière de l’amour de Dieu pour notre monde.
Merci pour vos beaux et appropriés commentaires chaque semaine. C’est très enrichissant moralement.
“Race, langue, culture nous séparent – mais le Christ est la grande lumière qui fait notre unité.”
La réalité tragique que nous vivons est que “la grande lumière du Christ” a bel et bien été instrumentalisée dans le conflit dont vous parlez.
Le même jour où l’ancien Président Medvedev répète la rengaine Russe de la menace nucléaire, son suppôt religieux, le Patriarche Kyril nous parle de “fin du monde” en cas de défaite.
La guerre la plus brutale menée en Europe depuis celle des hordes nazies…bénie par l’Eglise Orthodoxe Russe.
Cette instrumentalisation me fait penser au « gott mit uns » sur le ceinturon des nazis ! On ne peut pas s’approprier Dieu – ou le Christ – de cette façon. C’est un péché très grave !