Molenbeek – émeutes urbaines… Les autorités arrêtent un agitateur fondamentaliste et interdisent son mouvement. Mais le fond du malaise demeure. Le quotidien ‘Le Soir’ de mardi 5 juin parle d’une bombe sociale. Je cite Béatrice Delvaux : « plus d’un jeune Bruxellois sur quatre (28 %) quitte l’école secondaire sans diplôme (…) Un tiers des jeunes Bruxellois grandit dans une famille qui ne vit pas de revenus provenant du travail, un quart des familles bruxelloises vit sous le seuil de pauvreté, un quart de la population bruxelloise n’a pas de travail, un jeune sur trois n’a pas de job. (…) Superposez la carte des statistiques du chômage et de la pauvreté et celle des chiffres de la criminalité : elles coïncident ». Bombe sociale, mais aussi jungle linguistique. Claude Emonts, président du CPAS de Liège, écrit dans le quotidien ‘La Libre’ du 7 juin : « nous voyons chaque jour passer par nos services des personnes d’origine étrangère, ou… belge qui ne possèdent pas notre langue. Il y a quelques jours d’ici, un monsieur attendait devant ma porte pour avoir des informations relatives à sa santé… si j’ai bien compris, car il ne s’exprimait qu’à peine dans un anglais extrêmement limité et mélangé d’un dialecte africain indéterminé. Et qu’elle ne fut pas ma surprise quand il exhiba sa carte d’identité belge… Incompréhensible! » Bombe sociale, jungle linguistique,… et éclipse de la raison. Créationnisme et pensée magique ne détonnent plus, même parmi nos jeunes universitaires. En tant que principale confession religieuse du pays, les défis de l’intégration sont les nôtres. Offrir aux nouveaux arrivants un avenir dans la société belge, tout en veillant au respect de valeurs fondatrices de la démocratie – tel est l’enjeu. Pas plus que d’autres, les catholiques n’ont de solutions magiques à proposer. Cependant, une chose est sûre : faire l’autruche, soupirer et distiller la peur – telle est la politique du pire.
L’intégration passe par la langue, c’est sûr.
Mais AUSSI par le travail. Si vous ne voulez pas de repli identitaire de la jeunesse, il faut leur donner une place et un salaire, en fait les reconnaître.
La criminalité a de tous temps été liée à l’économique.. Celui qui n’a rien, prend. Et je le comprends, sans l’approuver.
Imaginer qu’ils doivent tous devenir universitaires est inepte.
Tous dans l’associatif tout autant.
Faisons revenir des entreprises de production qui ont été délocalisées.
Pistes: taxe Tobin, diminuer charges sur petits salaires…
Mais tant que les banques sont au pouvoir… les transferts rapportent, le chômage tient les salaires aussi bas que possible…
Enfin pour une fois il y a du soleil, c’est déjà ça !
Bonne journée….