« Il fut conduit par l’Esprit à travers le désert » (Matthieu 4, 1-11)
Carême… A la suite du Christ, l’Esprit conduit les chrétiens 40 jours au désert. Le désert est le lieu où la tentation reçoit son vrai visage : « Ordonne à ses pierres de devenir du pain ». Vais-je vivre pour les biens matériels, plutôt que spirituels ? Tentation de l’avoir. « Prosterne-toi devant moi et je te donnerai les royaumes de la terre » Vais-je vivre en m’asservissant à la logique du prince de ce monde ? Tentation du pouvoir. « Jette-toi en bas du sommet du temple et les anges viendront pour te porter ». Vais-je vivre en cherchant à séduire la galerie ? Tentation du valoir.
Carême… Un temps que notre société de consommation associe traditionnellement à un « moins » – soit tout ce dont je vais « devoir me priver ». En réalité, le carême est le temps du « plus ». Il signifie un retour à l’essentiel pour plus de vie. Celui qui choisit – 40 jours durant – de renoncer à ce qui distrait des vrais enjeux, fêtera Pâques avec une intensité spirituelle… en plus.
Ces tentations sont celles du démon. Le Christ a pu résister aux sirènes du prince de ce monde. Quant à nous, je le pense, il est plus que nécessaire de ne pas nous laisser piéger par celui qui nous fait croire qu’il n’existe pas. Le considérer comme un mythe, comme un simple symbole du mal n’est-il pas, en fin de compte le dédouaner des malheurs qui nous arrivent?