« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » (Luc 2, 1-14)
Noël est – bien entendu – une fête chrétienne. En l’Enfant de la Crèche, Dieu fait une alliance de chair avec l’humanité. Désormais, le Très-Haut verra le monde avec nos yeux, sentira les odeurs avec nos narines et le goûtera les saveurs avec notre langue. Il partagera nos joies et nos peines, l’amitié comme la trahison, la vie comme la mort. Et de son premier cri de nouveau-né jusqu’à dernier souffle de supplicié, c’est d’Amour infini qu’Il embrassera la terre.
Cependant – par-delà la fête religieuse – Noël est aussi un état d’esprit. Croire en l’esprit de Noël, c’est s’accrocher à ses rêves pour qu’ils changent la réalité. Ainsi – comment saisir la fin de l’Apartheid, sans le rêve de Mandela d’unenation arc-en-ciel ? L’esprit de Noël contredit tous ceux qui prétendent que devenir adulte, c’est renoncer à ses rêves.Ceux-là que vise l’indignation du Petit Prince : « Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n’a jamais respiré une fleur. Il n’a jamais regardé une étoile. Il n’a jamais aimé personne. Il n’a jamais rien fait d’autre que des additions. Et toute la journée il répète comme toi : »Je suis un homme sérieux ! Je suis un homme sérieux ! » et ça le fait gonfler d’orgueil. Mais ce n’est pas un homme, c’est un champignon! » L’esprit de Noël célèbre l’humain en l’homme, plutôt que le parasite – le champignon. « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime »