« Joseph, fils de David, ne crains pas…» (Matthieu 1, 18-24)
Les deuxième et troisième semaines de l’Avent, Jean le Baptiste est le personnage au centre de l’Evangile du dimanche. Le quatrième et dernier dimanche, il s’agit de la Vierge Marie. Mais lors de l’année liturgique consacrée à l’évangile selon Matthieu – comme cette année – c’est Joseph qui est à l’avant-scène. Matthieu écrit, en effet, pour des lecteurs juifs et pour ceux-ci, c’est le père qui compte – d’autant plus que c’est Joseph qui est de lignée davidique. Mais Matthieu ne peut tricher avec la vérité : l’Enfant vient de l’Esprit-Saint. Le rôle de Joseph-le-juste consiste simplement à accepter d’adopter Celui qui vient d’En-Haut. Et dont Dieu a choisi le prénom : « Jésus », c’est-à-dire « le Seigneur sauve ».
La situation de Joseph est particulière. Et pourtant, beaucoup de pères font une expérience, pas si éloignée de la sienne. Quand leur épouse tombe enceinte, ils se sentent quelque peu étrangers aux mystères de la grossesse et de la naissance. Inversement – ils pressentent souvent plus vite que cet enfant ne leur appartient pas ; qu’il lui faudra tracer sa propre route. Sur ce chemin de confiance, saint Joseph est un précieux compagnon spirituel : « Joseph, fils de David, ne crains pas…»
Aujourd’hui, « adopter » un enfant est devenu une chose courante (même si le chemin peut être difficile et long) et les parents adoptants que je connais disent des choses étonnantes, comme cette dame qui me disait, à propos de son fils « il a les bronches fragiles, comme moi » ! J’ai trouvé cela merveilleux !
Joseph était sans doute très « en avance » mais c’est un bien beau modèle de père !
Ce soir, en suivant la messe, je me rappellerai de mon grand-père (biologique), Joseph, qui a rempli mon enfance de sa tendresse pudique et de sa sollicitude (d’autant que ma grand-mère s’appelait Marie, alors là …. )
Heureuse fête de Noël à tous et merci à E. de Beukelaer pour ce site !