« Parce que personne ne nous a embauchés » (Mt 20, 1-16)
Vous connaissez le dicton: « Il faut bien gagner son paradis ». Comprenez : « A force de vertu, nous finirons bien par obtenir le ticket d’entrée au Ciel ». Eh bien non – dit le Christ. D’où la parabole des ouvriers de la 11° heure : ceux qui ont sué depuis l’aube, ne reçoivent pas un meilleur salaire que ceux qui n’ont travaillé qu’une heure. Message de la parabole : Il n’y a pas de paradis à gagner. Il est offert. Tout est Grâce.
« C’est un peu facile » murmure le bon Belge, en ajoutant : « Dans ce cas, pourquoi faire des efforts ? ». Enviables, les ouvriers de la dernière heure ? « Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? » leur demande le maître de la vigne. « Parce que personne ne nous a embauchés », soupirent-ils. Ils ont perdu leur journée. Alors, oui. Heureux les artisans de la première heure. Ceux qui triment pour le Christ sous la chaleur du soleil. Ils ne le font pas pour gagner un meilleur salaire. C’est le même salaire pour tous.
Si les parents aiment leur enfant – que celui-ci leur obéisse ou pas – combien plus le Père céleste nous aime-t-il inconditionnellement ? « Un peu facile » ? Non, c’est ce qu’il y a de plus exigeant : vivre – non pas en comptabilisant ses mérites – mais par pur amour.
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