S’il y a un truc qu’une crise majeure comme celle que nous traversons nous apprend, c’est le vrai poids des choses.
Tant d’événements, qui ordinairement nous occuperaient le coeur et l’esprit, sont remis sans effort à leur juste place. Ainsi, je suis honoré par la confiance de mon évêque, qui m’a confié une nouvelle mission. Et pourtant, ma tête est ailleurs. Auprès de ceux que j’aime et pour lesquels je ne puis m’empêcher de m’inquiéter.
Par contre, il suffit d’un rien pour émouvoir. Un chat dans un arbre, un lapin dans un fossé, un corbeau dans un parc, le reflet d’un pont dans la Meuse… Et je me surprends à sourire comme le gosse que je n’ai jamais tout à fait cessé d’être.
Comment sortirons-nous de tout ceci? Recentré sur l’Essentiel ou renvoyé au monde des apparences et du superficiel? Seul l’avenir nous le dira.