« Car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière ». (Luc 16, 1-13)
Une parabole n’est pas une allégorie. Il est souvent vain de rechercher des correspondances entre les personnages et Dieu. Il s’agit avant tout d’une anecdote, dont Jésus tire un message.
Ainsi, la parabole truculente de l’intendant qui vole son maître. Ce dernier s’en rend compte et lui annonce qu’il va le renvoyer. Le gredin met sa dernière journée de travail à profit pour réduire les dettes des créanciers de son patron, afin que ceux-ci l’accueillent une fois qu’il sera au chômage. Quand son maître découvre l’ultime tromperie, il réagit de façon surprenante en faisant l’éloge du filou. Il se dit : « C’est un roublard – mais un roublard malin. Je vais le garder à mon service, car il me sera encore bien utile ».
Parabole immorale, s’il en est. Jésus fait-il donc l’éloge du vice ? Bien sûr que non. Mais Il nous force à réfléchir. Pour payer moins d’impôt, ou augmenter la rentabilité d’un patrimoine – les hommes redoublent de créativité. Mais lorsqu’il s’agit de se battre pour la justice, la paix ou l’annonce de l’Evangile, ils semblent démunis et dépassés : « C’est bien triste, mais le monde est ainsi fait. Que pouvons-nous y changer ? » D’où la conclusion pleine d’humour que Jésus donne à sa parabole : Ah, si seulement les fils de la lumière avaient un peu de l’habilité des enfants de ce monde…
Quelqu‘un dans la famille a dit un jour: „Kees, il ne pense qu‘à gagner de l‘argent“
Et il avait raison!
Elever cinq enfants en Angleterre, tous éduqués en „public school“, les meilleures universités: cela m’a coûté une fortune et parfois des nuits d‘insomnie…
Il m‘arrive de penser que tout cela faisait partie d‘un projet quelque peu providentiel où j‘avais mon rôle à jouer.
Heureux donc de relire cette parabole qui valorise nos efforts en ce bas-monde.