« Seigneur, laisse-le encore cette année… Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir » (Luc 13, 1-9)
La patience n’est pas une vertu facile. Quand notre entourage se méconduit, cela nous déçoit. Et nous pensons que Dieu ferait bien de montrer qu’Il n’est pas content, Lui non plus. Voilà pourquoi, quand arrive une catastrophe, beaucoup y lisent la « main de Dieu ». Comme on disait jadis aux gosses : « Le petit Jésus t’a bien puni ». Ceci, malgré le livre de Job qui explique que le juste souffre autant que le coquin.
Au temps de Jésus, la vision archaïque d’un « Dieu punisseur » était encore fort répandue. Le Christ s’en distancie avec vigueur : Ces gens massacrés par Pilate, ou écrasés par une tour ? Cela pourrait être chacun de nous. Raison de plus pour ne pas les juger coupable de quoi que ce soit, ou de nous croire innocent de tout. « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez de la même manière ».
Puis, le Fils de l’homme explique que son Père – lui – prend patience. Tel ce jardinier qui demande au propriétaire d’un figuier stérile de lui laisser sa chance. « Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir ».
En effet, Eric, je ne vois pas Dieu comme quelqu’un qui cherche à nous punir ici-bas. Mais concernant l’au-delà, j’avoue que je ne serai pas fier devant Dieu et que j’attends ce ceux qui ont mission de nous préparer à aller au ciel, qu’ils m’aident à ce que le jugement qui nous attend se passe le mieux possible. Une chose est de nous fabriquer un « dieu » qui nous convient, une autre est d’avoir affaire au vrai Dieu en sachant que notre salut éternel a toujours été la priorité pour le Christ et pour ceux qui, tel saint Paul, l’ont toujours suivi.