« L’an quinze du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, et Hérode prince de Galilée, son frère Philippe prince du pays d’Iturée et de Traconitide, et Lysanias prince d’Abilène, les grands prêtres étant Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, le fils de Zacharie, dans le désert. »(Luc 3, 1-6)
Avec l’Avent nous sommes entrés dans une année liturgique nouvelle, consacrée à l’évangéliste Luc. Cet intellectuel grec, disciple de Paul, aime situer son propos dans le temps et dans l’espace. Lisons l’extrait de ce dimanche : Il y retrace règnes et pontificats. Comme pour mieux souligner un paradoxe. Au cœur de ces dynasties, qui complotent et se jalousent, un événement d’un autre type advient. La Parole fut adressée à Jean. Alors, jaillit un cri : « Préparez les chemins du Seigneur ! »
Qui se souvient de Lysanias, prince d’Abilène ? Par contre, la voix du Baptiste – elle – résonne toujours. Plus rugueuse que celle du grand saint Nicolas, elle n’en est pas moins pertinente. En ce temps de l’Avent, accueillons-la dans nos déserts spirituels. Et, alors que s’entend à Paris ou à Bruxelles le cri des « Gilets jaunes », prions pour une société qui s’écoute et qui partage. A défaut, notre monde se transformera en désert social, de par ses affrontement sourds et aveugles.